CHUTE DE KIBATI : UNE VICTOIRE DES FARDC QUI DÉSTABILISE - TopicsExpress



          

CHUTE DE KIBATI : UNE VICTOIRE DES FARDC QUI DÉSTABILISE POLITIQUEMENT DE KIGALI La chute de Kibati ouvre de nouvelles perspectives pour la reconquête par les Forces armées de la RDC des territoires contrôlés encore par le M23. Coincé de toutes parts, le M23 cherche à relancer les pourparlers de Kampala pour se frayer une issue de secours. Pendant ce temps, son parrain, le Rwanda, peine à faire adhérer la communauté internationale à sa machination. La chute de Kibati, collines stratégiques jadis occupées par le M23, est à la fois symbolique et lourd de conséquences dans la suite de la guerre du Nord-Kivu. En faisant sauter, le vendredi 30 août 2013, le verrou de Mujoga, « Trois antennes » et Kilimanyoka, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont fait bouger les lignes. Avant que le verrou de Kibati ne saute, le Rwanda, principal allié du M23 et qui opère désormais à couvert depuis la reprise de la guerre dans l’Est du pays, a tenté d’agiter son vieux stratagème avec lequel il a séduit et aveuglé depuis longtemps la communauté internationale. Cette fois-ci, le prétexte de la traque des populations de souche rwandophone, se rapprochant de la thèse de génocide, n’a pas payé. Convaincu que sa stratégie marchera, le Rwanda, par M23 interposé, a volontairement tiré des obus sur son propre territoire pour se victimiser. Un peu à la manière du voleur qui crie au voleur. Mais, « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose », rappelle un vieil adage. Malheureusement, pour le Rwanda, la communauté internationale n’a pas mordu à l’hameçon. Martin Kobler, le patron de la Monusco, s’est rendu dernièrement à Kigali, pour présenter aux dirigeants rwandais les preuves de leur compromission. Ce qui a certainement amené le Conseil de sécurité a rejeté, au cours de sa réunion du 29 août 2013, les allégations du Rwanda teintées du grand mensonge habituel, en restituant la vérité des faits à toute l’opinion et surtout celle de la région des Grands Lacs. KAGAME AUX ABOIS A force de trahison, les FARDC ont mûri, tirant les leçons de différents échecs, notamment ceux dus à de profonds dysfonctionnements au niveau de la chaîne de commandement, à l’infiltration qui date des époques d’intégration, brassage et mixage. À ces facteurs s’ajoutent également le défaut de prise en charge des hommes des troupes et le détournement des primes. La mutation de ces obstacles en pistes de solutions, appuyée par divers réaménagements dans le commandement de FARDC ont sensiblement modifié la donne au sein de l’armée nationale. Ce qui a fait monter d’un cran la puissance de feu des FARDC. Les filières de trahison et de fuite d’informations ayant été démantelées au sein des FARDC, le Rwanda se retrouve presque nu. Sans repère, il est presque en débandade. Et avec lui, sa marionnette, le M23. A Kigali, c’est aussi la panique, rapportent des sources concordantes. Dans les familles des victimes rwandaises en terre congolaise, l’on exige déjà des explications de l’homme fort de Kigali. Désormais, Paul Kagame est dos au mur. Le piège qu’il a mis en place depuis plus d’une décennie se referme contre lui. Il est donc pris dans son propre piège. Sa thèse de génocide ne faisant plus recette, tout comme celle de la supposée traque des FDLR, Kagame tend vers un isolément qui, certainement, annonce sa fin. OBJECTIF : KIBUMBA Des combats auraient repris samedi autour de Goma. Des coups de feu ont été encore entendus, le dimanche 1er septembre dans la matinée, dans la zone de combats opposant les FARDC aux rebelles du M23 au Nord de Kibati, près de 20 km de Goma (Nord-Kivu), confirme radio Okapi. Les deux parties s’accusent mutuellement, comme souvent, d’avoir pris l’initiative de ces affrontements. Selon des sources concordantes, ces hostilités ont repris après une trêve d’une journée, constatée samedi 31 août, sur la ligne de front. Dans un communiqué officiel publié ce matin, le mouvement rebelle accuse l’armée régulière d’avoir lancé l’attaque contre leurs positions de Kibumba et Buhumba. Le porte parole du M23, Amani Kabasha, a indiqué que la reprise des combats viole le cessez-le-feu unilatéral que le M23 venait de mettre en exécution, en retirant, mercredi dernier, ses troupes de la ligne de front au niveau des trois antennes. De son côté, le porte-parole des FARDC au Nord-Kivu, colonel Olivier Hamuli, rejette ces allégations et reproche plutôt au M23 de tenter de percer vers Kanyarucinya, attaquant ainsi les nouvelles positions avancées des FARDC. Il a indiqué que l’armée régulière ne réponde qu’aux assauts du mouvement rebelle. Des sources de la région affirment que les militaires consolident toujours leurs positions un peu au delà des trois antennes, près de Kibumba alors que le M23 a concentré ses troupes dans la localité Mboga, à l’entrée sud de Kibumba et Kabuye à l’entrée de Buhumba, vers la frontière avec le Rwanda. Coincé, le M23 réclamerait déjà le retour à la table de pourparlers de Kampala. Ragaillardi par le succès militaire, Kinshasa n’entend réserver un chèque à blanc au M23. A ce sujet, François Muamba Tshishimbi, coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et expert du gouvernement aux pourparlers de Kampala s’est clairement prononcé. Kinshasa conditionne son retour à Kampala par des propositions concrètes de la part de la facilitation ougandaise. Déjà, une réunion de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs est annoncée jeudi prochain à Kampala pour tenter de relancer le processus. Concertations nationales : le RCD/K-ML conditionne sa participation au respect de l’accord-cadre d’Addis-Abeba Dans une déclaration politique datée du 29 août 2013, le Rassemblement congolais pour la démocratie –Kisangani/ mouvement de libération (RCD/K-ML) se réserve le droit de ne pas participer aux concertations nationales au cas où le pouvoir organisateur n’arriverait pas à respecter l’esprit de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et de la Résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies. Il déplore le fait que la facilitation internationale voulue par ces deux instruments ne fasse pas l’objet de préoccupation du pouvoir. En effet, le RCD/K-Ml dit avoir constaté que le caractère unilatéral de la convocation et de l’organisation de ce forum national éloignerait des groupes importants de l’Opposition politique au point de mettre en mal la cohésion nationale tant souhaitée par toute la classe politique congolaise. Il craint que le consensus, préconisé comme mode de prise de décision, ne perde toute sa substance du fait de la part du lion que s’est tapée la Majorité présidentielle. En outre, le RCD/K-Ml estime que l’engouement créé par l’annonce de la formation d’un gouvernement d’union nationale à l’issue du forum est de nature à détourner les Concertations nationales de leurs objectifs primordiaux, à savoir la cohésion nationale, l’instauration de la bonne gouvernance et le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire de la RDC, principalement dans l’Est du pays. Par ailleurs, le RCD/K-ML relève que le comité préparatoire, censé donner un contenu à ces assises, notamment les matières à traiter, le format, la composition, le budget, se serait mué en un groupe de contacts dont le rôle se serait limité à enrichir le règlement intérieur des concertations nationales. Dans la foulée, le RCD/K-Ml rappelle dans sa déclaration que son leader Antipas Mbusa Nyamwisi de même que ses collègues Kengo wa Dondo et Adam Bombole, alors candidats à l’élection présidentielle 2011, avaient au lendemain des résultats, recommandé la tenue d’un dialogue national en vue d’apporter des solutions à la question de légitimité qui pointait à l’horizon. Il s’est dit heureux que le chef de l’Etat ait repris cette idée dans son discours sur l’état de la nation du 15 décembre 2012 avant que celle-ci ne soit plus tard renforcée par l’accord-cadre d’Addis-Abeba et la Résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations unies. Le RCD/K-ML constate, après avoir suivi tous les préparatifs liés la tenue de ce forum national, que ni dans leur format, leur composition, encore moins leurs objectifs, les concertations nationales ne semblent pas rencontrer les engagements pris autant sur le plan national qu’international. Autrement dit, le RCD/K-Ml réaffirme son attachement aux résolutions du Conclave de l’Opposition politique tenue à Kinshasa du 6 au 11 juillet 2013 et invite le pouvoir organisateur à rester dans l’esprit de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et de la Résolution 2098 aux fins de privilégier un large consensus de manière à respecter le caractère global, inclusif et consensuel avant la tenue effective desdites concertations. Cela pour l’intérêt supérieur de la nation.
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 12:46:54 +0000

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