CHÂTEAU DE VERSAILLES 40 ans de travaux, plus de 70 millions de - TopicsExpress



          

CHÂTEAU DE VERSAILLES 40 ans de travaux, plus de 70 millions de francs or, 36.000 ouvriers (« dont on emportait toutes les nuits des charrettes pleines de morts » raconte Madame de Sévigné), 6.000 chevaux, 100 hectares de parcs et de jardins, pour un palais grandiose et harmonieux qui, pendant des décennies, sera le centre du monde occidental : tel fut le monument que le « roi soleil » bâtit pour assurer son éclat et celui de la France. Louis XIV détestait Paris, qui lui rappelait les souvenirs de la Fronde, révolte de la noblesse contre la monarchie qui eut lieu pendant qu’il était encore un jeune enfant. Il n’aimait pas plus le Louvre, qui était alors la résidence des rois de France, entouré de fossés puants. Il décida donc de construire hors de Paris un palais digne de ses ambitions. Sur l’emplacement d’un petit château, rendez-vous de chasse de son père Louis XIII, il demanda à Le Vau, Hardouin-Mansart, Le Brun et Le Nôtre de construire, décorer et fleurir le palais de Versailles. En 1682, alors que les travaux n’étaient pas encore tout à fait terminés, la cour s’y installa définitivement (plusieurs milliers de personnes depuis les princes jusqu’aux valets). Il y régnait un luxe raffiné et grandiose. Ainsi la galerie des Glaces, salle de réception de 75m dont un témoin a dit : « Rien ne peut être plus beau dans le monde, figurez-vous quel est l’éclat de cent mille bougies dans cette suite. » Mais il ajoute : « Versailles est une cohue qui tient de la caserne et du casino. » C’est en effet un curieux mélange de splendeur et d’inconfort ; on gèle dans les salons, et malgré quelques chaises percées, les escaliers et les antichambres servent la plupart du temps de lieux d’aisance ; des badauds, des marchands ambulants, etc., se bousculent dans les corridors, alors que seigneurs et grandes dames sont obligés de se conformer à une étiquette minutieuse et rigide. Entre deux grandes fêtes données par le roi, les courtisans jalousent leurs rivaux, s’endettent, dénigrent leurs voisins ou commentent les dernier potins de la cour. Versailles jouait aussi un rôle politique important, puisque la noblesse turbulente et opposée à l’absolutisme des Bourbons était pratiquement obligée de vivre dans les palais et soumise au bon vouloir du roi qui octroyait pensions, bénéfices ou commandements ; les seigneurs frondeurs étaient en quelque sorte assignés à demeure et devenaient les véritables « domestiques » de la monarchie. Jusqu’à la Révolution, Versailles, résidence des rois et du gouvernement, restera le symbole vénéré – puis haï – de la royauté (K. Froissard) ---------------------------- CASTILLO DE VERSALLES 40 años de trabajos, más de 70 millones de francos oro, 36.000 obreros («cada noche las carretas iban repletas de muertos» cuenta Madame de Sévigné), 6.000 caballos, 100 hectáreas de parques y jardines para un palacio grandioso y armonioso que, durante décadas, será el centro del mundo occidental: así fue el monumento que el «rey sol» edificó para asegurar su esplendor y el de la Francia. Louis XIV detestaba París que le recordaba la Fronda, rebelión de la nobleza contra la monarquía, que ocurrió cuando era un niño aún pequeño. Tampoco le gustaba el Louvre, entonces residencia de los reyes de Francia, rodeado de fosos hediondos. Por esta razón decidió construir un palacio digno de sus ambiciones, fuera de Paris. En el emplazamiento de un pequeño castillo donde su padre, Louis XIII, venía a cazar, pidió a Le Vau, Hardouin-Mansart, Le Brun y Le Nôtre, que construyeran, decoraran y adornaran con flores y plantas, el palacio de Versalles. En 1682, aún sin acabar completamente, la Corte se instaló allí definitivamente (varios millares de personas, desde príncipes hasta criados). Reinaba en Versalles un lujo refinado y grandioso. Así se hizo la galerie des Glaces, sala de recepción de 75m de la que un testigo dijo: «Nada puede ser más bello en el mundo, figúrense cuál es el brillo de cien mil velas todo lo largo de esta sala.» Pero también añade: «Versalles es un caos que recuerda a un cuartel y a un casino.» Es en efecto una mezcla curiosa de esplendor y de incomodidad; la gente se hiela en los salones, y a pesar de algunas “sillas retrete”, las escaleras y las antecámaras sirven muy a menudo de desahogo. Curiosos, vendedores ambulantes, etc. se amontonan en los corredores, mientras que señores y grandes señoras deben conformarse con una etiqueta minuciosa y rígida. Entre dos grandes fiestas dadas por el rey, los cortesanos envidian a sus rivales, se endeudan, denigran a sus vecinos o comentan el último cotilleo de la Corte. Versalles ha jugado también un papel político muy importante, ya que la nobleza turbulenta y opuesta al absolutismo de los Borbones fue prácticamente obligada a vivir en los palacios y sometida a los deseos del rey quien otorgaba pensiones, beneficios o mandos; los señores que participaron en la Fronda, fueron asignados en cierto modo de forma permanente y se convirtieron en verdaderos "criados" de la monarquía. Hasta la Revolución, Versalles, residencia de los reyes y del gobierno, será el símbolo venerado – luego odiado – de la realeza. (K. Froissard) ------------------- PALACE OF VERSAILLES 40 years of work, more than 70 million of francs in gold, 36.000 workers («every night, many of them were taken dead in carts» tells Madame de Sévigné), 6.000 horses, 100 hectares of parks and gardens, for a grandiose and harmonious palace which, during decades, will be the centre of the Western world: such was the monument which the «king sun» built to assure his brightness and that of France. Louis XIV detested Paris, which reminded him of the Fronde, uprising of the nobility against the monarchy which took place while he was a very young boy. Nor he did like the Louvre, which was then the residence of the kings of France, encircled with evil-smelling ditches. He decided therefore to build, out of Paris, a palace worth of his ambition. On the site of a small castle, where his father Louis XIII used to hunt, he asked Le Vau, Hardouin-Mansart, Le Brun and Le Nôtre to build, decorate and plant flowers in the palace of Versailles. In 1682, while works were still not completely finished, the court moved there definitely (several thousand persons among princes and servants). Luxury was refined and grandiose. So the galerie des Glaces, reception hall of 75m long of which a witness said: «Nothing can be nicer in the world, imagine what the brightness of a hundred thousand candles could be like in such a room. » But he adds: «Versailles is a rabble which takes after military camp and after a casino. » It is indeed a curious mixture of splendor and of lack of comfort; people freeze in the living rooms, and in spite of some “WC-chairs”, staircases and antechambers act mostly as places of ease; idlers, street vendors, etc. bump into each other in corridors, while lords and great ladies are obliged to conform to a rigid and meticulous etiquette. Between two parties given by the king, the sycophants are jealous of their rivals, get into debt, denigrate their neighbours or comment on the last gossips of the court. Versailles also played an important political role, since the turbulent nobility against the absolutism of the Bourbons was practically obliged to live in palaces and subjected to the good will of the king which granted pensions, benefits or commands; the rebellious lords were allocated in residence and became real "servants" of the monarchy. Up to the Revolution, Versailles, residence of kings and of the government is a venerated symbol – later hated – of monarchy. (K. Froissard) chateauversailles.fr/decouvrir-domaine
Posted on: Mon, 17 Jun 2013 23:56:18 +0000

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