COMMENTAIRE SUR L’ÉVANGILE DU JOUR Mt 18, 1-5 On peut se - TopicsExpress



          

COMMENTAIRE SUR L’ÉVANGILE DU JOUR Mt 18, 1-5 On peut se demander pourquoi Jésus manifeste cette prédilection pour les petits. Plus on grandit plus on se sent fort, et plus on est intéressé à ce que les autres nous admirent ou du moins nous respectent. On oublie le regard que Dieu pose sur nous. Comment nous voit Dieu? Comme des petits enfants. Qu’avons-nous, que nous n’ayons reçu de Dieu, comme un enfant reçoit tout de ses parents? Tout ce que je suis, je le dois à Dieu. Je dépends de lui comme un nouveau-né de sa maman. La seule différence entre ce nouveau-né et moi, c’est que, trop souvent, j’agis comme si je n’avais pas besoin de Dieu. Ma vie n’a rien à voir avec Dieu ou pas entièrement. C’est une chose de prier de temps en temps comme un « bon chrétien », mais c’en est une autre vivre chaque action de ma journée en sa présence, transformant chaque jour en une véritable prière. Je ne peux le faire que si je me reconnais petite créature, totalement dépendante de son Créateur. Vivre avec cette attitude, c’est vivre ce que je suis en vérité, puisque je ne suis jamais davantage moi-même que lorsque j’agis en fonction de ce que je suis aux yeux de Dieu : son petit enfant bien aimé. Pour souligner davantage cette vérité, Jésus nous dit que celui qui accueille un petit enfant par amour pour lui, l’accueille. Non seulement il nous demande de devenir comme des petits enfants, mais comme si ce n’était pas suffisant, il nous assure qu’il est présent d’une manière spéciale dans tout ce qui est petit. Quand on regarde la vie de Jésus, on voit bien sa prédilection pour tout ce qui est pauvre, caché, rejeté des hommes et méprisé: sa naissance dans une crèche, sa vie cachée à Nazareth, son amour pour les pécheurs et les malades, sa mort semblable à celle d’un esclave ou d’un criminel… Lui, le Fils de Dieu s’est infiniment abaissé en assumant notre condition humaine dans tout ce qu’elle a de pauvre, de limité, de vulnérable. Il a agi de la sorte, ceci correspondait le plus à son amour pour nous: se dépouiller de toute sa gloire divine, pour se remplir de l’objet de son amour: chacun d’entre nous. Là où il y a dépouillement, il y a amour. Là où il y a humilité, il y a amour. C’est pour ça que celui qui accueille le tout petit, l’homme humilié, accueille le Christ, le véritable tout petit et profondément humilié par amour. Mépriser mon prochain quand je suis face à une de ses souffrances ou de ses limites, quand je suis témoin d’un de ses défauts ou d’une de ses chutes, c’est mépriser le Christ, qui a assumé toute notre humanité dans sa totalité. Si Dieu porte un regard d’amour sur chacun d’entre nous et à chaque instant, ne dois-je pas en faire autant ? Jésus a accueilli la pécheresse, le pharisien, le publicain, le renégat et le malade avec amour, et moi je voudrais les juger et les rejeter ? Dieu m’a-t-il une seule fois traité avec mépris, rejet ou indifférence ?
Posted on: Tue, 13 Aug 2013 15:30:11 +0000

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