CONCERTATIONS NATIONALES: MINAKU EST SATISFAIT « Les 900 - TopicsExpress



          

CONCERTATIONS NATIONALES: MINAKU EST SATISFAIT « Les 900 délégués invités à Kinshasa ont respecté les délais impartis, se sont contentés du per diem qui leur était proposé, soit 50 dollars par jour, ont rappelé leur attachement à la Constitution sans vouloir la modifier… » Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et co- organisateur, avec le président du Sénat Kengo wa Dondo, des « concertations nationales » qui viennent de se terminer à Kinshasa, ne cache pas sa satisfaction, même si deux ténors de l’opposition, Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe, ont refusé de participer à ce vaste débat citoyen. M. Minaku rappelle que si Etienne Tshisekedi « évolue depuis deux ans en dehors du schéma constitutionnel », une vingtaine d’élus issus de son parti (UDPS, Union pour la démocratie et le progrès social) ont participé aux travaux et il estime que Vital Kamerhe, «doit encore donner des gages d’intransigeance, étant lui-même issu de la majorité présidentielle à laquelle il a contribué avant de passer à l’opposition. » Entendant respecter la Constitution existante, « les délégués » rappelle M. Minaku, « ne prévoient pas de modification à ce stade, même si, depuis la rédaction du texte fondamental, certains articles laissent la voie ouverte au changement. » Autrement dit, les spéculations selon lesquelles la Constitution actuelle serait modifiée afin d’ouvrir la voie à un troisième mandat pour le président Kabila ne se sont pas –encore ?- confirmées. Durant un mois, les délégués se sont réunis en « groupes thématiques » et les propositions finales, parfois qualifiées de « déclaration de bonnes intentions » préconisent une meilleure gouvernance et un renforcement du rôle de l’Etat, l’organisation d’élections municipales, provinciales te sénatoriales et la mise en œuvre d’un recensement à l’échelle du pays. Les délégués ont également demandé que soient rapatriées les dépouilles du président Mobutu, inhumé au Maroc, et de l’ancien leader du Katanga sécessionniste Moïse Tshombe. L’exercice débouchera-t-il sur un remaniement du gouvernement actuel, sur une ouverture à des personnalités issues de l’opposition, sur le remplacement du Premier Ministre actuel, Matata Monyo, considéré comme un technocrate et qui compte beaucoup d’adversaires dans l’entourage du président Kabila ? Prudent, Aubin Minaku refuse d’anticiper sur le discours que prononcera jeudi le chef de l’Etat et qui devrait annoncer des changements au niveau de l’équipe gouvernementale. Initialement, l’exercice des concertations nationales avait pour objectif de renforcer la cohésion nationale face à la guerre menée à l’Est du pays par le mouvement rebelle M23, que le Rwanda est accusé de soutenir. Sur ce point aussi, Aubin Minaku se déclare satisfait, « tous les délégués, quelle que soient leur région d’origine, ont trouvé un terrain d’entente et se sont sentis pleinement Congolais. Les pesanteurs du début ont été rapidement surmontées… » Comme on le lira dans l’interview exclusive que nous a accordé René Abandi, chargé des relations extérieures du M23 et porte parole des rebelles, l’un des points d’achoppement des négociations toujours enlisées à Kampala demeure la réintégration des militaires mutins. Abordant cette question délicate, les délégués, à Kinshasa, ont conclu que les seuls qui devraient être exclus de l’amnistie et de la réintégration sont les insurgés visés par des mandats d’arrêt ou des sanctions internationales (ce qui ne concerne que quelques dizaines de chefs militaires et politiques). Aubin Minaku confirme que les autres militaires rebelles pourraient être réintégrés « à condition de remplir les conditions requises pour appartenir à une armée moderne et républicaine », allusion au fait que beaucoup de combattants issus des groupes armés n’ont qu’un niveau d’éducation très bas… Il se confirme donc que c’est surtout la pression internationale, désireuse de mettre fin au cercle vicieux de l’impunité et des rébellions à répétition, qui empêche les négociateurs congolaise de sortir de la crise en concédant une amnistie aux mutins du M23 et surtout à leurs chefs récidivistes. Si une quarantaine de cas individuels représentaient le dernier des obstacles à surmonter à Kampala, une solution devrait pouvoir être trouvée rapidement. Mais à Kinshasa, les participants à la concertation nationale ont aussi exprimé leur attachement à l’unité du pays et exigé une police et une armée républicaines, c’est à dire échappant à l’emprise d’intérêts catégoriels ou ethniques…
Posted on: Wed, 09 Oct 2013 06:35:08 +0000

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