Café de la Gare - Partie 3 : D’un autre côté il n’aurait - TopicsExpress



          

Café de la Gare - Partie 3 : D’un autre côté il n’aurait jamais abandonné. A son retour de Guadeloupe, il s’en était remis à son amour de toujours – être drôle – avec néanmoins un projet derrière la tête. « Allô Thierry ? C’est moi ». Un mariage qui allait marquer les esprits. En y repensant dans ces loges de la rue d’Odessa, il esquisse un sourire. Il était revenu ; on ne l’y aurait plus ; il avait tout arrangé pour redonner de la joie aux français. Il se revoit alors déguisée en mariée surmaquillée dans un carrosse, remontant les Champs-Elysées avec son ami du métier. Même les politiciens riaient. Forcément, C. n’était plus un adversaire. Le 25 septembre 1985 était célébré le mariage le plus inattendu du siècle. Pour le meilleur et pour le rire. Au diable les institutions. Comment pouvait-on laisser crever des gens sur le trottoir en affirmant être en règles. Il le disait : il était là pour rétablir l’irrespect qui se perdait. Il le savait : il était capable du meilleur comme du pire, mais dans le pire il était le meilleur. Il sort de ses rêveries lorsque l’on frappe à la porte de la loge. Un certain Jean-Marie le demande, afin d’écouter ses précieux conseils. Cela ramène C. à ses débuts. Il serait bien devenu chanteur. Il s’y était essayé, avec M. Eddy. Il aimait le rock. Là encore, on ne lui avait jamais disputé le don qu’il avait à faire rire dans n’importe quelle situation. Il le disait : c’était un réflexe de timidité pour lui de faire le clown. Il n’aimait d’ailleurs pas la tournure négative qu’avait prise ce qualificatif. Quoi de plus noble que de vouloir aider les gens par le rire, leur apporter joie et quiétude. Mais il voulait plus. De là peut-être lui était venue l’envie de vivre à fond, engagé et déterminé. Il devait aux gens quelque chose. La notoriété qu’ils lui avaient donnée, il leur rendrait en humanité.
Posted on: Sat, 03 Aug 2013 13:04:22 +0000

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