Cameroun-Résultats - Municipales 2013: Razzia du RDPC, retour de - TopicsExpress



          

Cameroun-Résultats - Municipales 2013: Razzia du RDPC, retour de l`UPC et émergence du MRC et de l`UMS Conformément à la loi électorale, la majorité des antennes communales d`Elecam a rendu publique les résultats dans les différentes communes. L`épreuve a été laborieuse dans certaines antennes qui sont allées au-delà du délai imparti. I.- Quelle crédibilité ? La fraude a été quelque peu réduite lors de ce double scrutin du 30 septembre 2013, mais dans la majorité des circonscriptions électorales, les résultats sont loin de refléter toujours le libre choix de la plupart des électeurs. Car, les partisans de la fraude, tout étant pris dans les grilles de la biométrie ont fait preuve d`une ingénieuse réflexion pour contourner les barrières. Multipliant de manière ostentatoire quelques comportements répréhensibles pendant et après le scrutin. Souvent même avec la complicité des agents d`Elecam. Lorsqu`ils n`affichaient tout simplement pas une attitude ponce-pilatiste devant les autorités administratives et les élites politiques du parti au pouvoir. C`est pourquoi même le rapport des observateurs de l`Union africaine accréditée pour ces élections a sanctionné l`organe en charge des élections (Elecam) de la mention: «Peut faire mieux». C`est qu`Elecam a fait preuve de beaucoup de laxisme et de partialité dans la gestion de cette double élection. On s`en doutait, le régime au pouvoir, même après s`être assuré une confortable majorité au Senat afin de contrôler la Chambre Haute, n`a pas eu le courage de lâcher du lest pour se regarder dans la glace et avoir le vrai reflet que la population camerounaise lui aurait renvoyé. Ceci malgré le fait que dans plusieurs circonscriptions électorales, les listes du Rdpc étaient en roue libre faute d`adversaires, disqualifiés par Elecam ou alors parce que les formations politiques pêchent encore par leur faible occupation sur l`ensemble du territoire national. Un avantage que le parti au pouvoir a pu avoir, avec la faveur des fonctionnaires qui subissent pour la plupart des pressions psychologiques actives ou passives. Ces derniers se sentent alors dans l`obligation de militer et se faire investir par le Rdpc, soit dans les villes où ils sont en fonction, soit dans leurs terres souches, dans l`espoir disent-ils de bénéficier ou faire profiter à leurs localités des retombées de cette adhésion circonstancielle et sans conviction. Respectivement, soit en promotion ou alors en désenclavement. A cela s`ajoute la volonté du régime de contrôler les résultats pour les publier à sa guise tout en préservant ses intérêts? Sinon comment comprendre que les résultats, ne soient pas donnés le soir même du vote, mieux le lendemain matin? Ce qui remet régulièrement au débat l`épineuse question de la nécessité d`aller ou non à ces consultations électorales. Depuis le retour au multipartisme avec le vent démocratique de 1990 et les premières élections de 1992, le parti-régime, Rdpc, persiste dans sa dérive atavique de piper les dés. Faisant chorus pour ne pas garantir les élections crédibles. L`apport positif de la refonte biométrique du fichier électoral, les frustrations des investitures mercantiles du parti au pouvoir, la constitution des listes unitaires des excroissances de l`Upc ont conforté les exégèses du Rdpc sur les effets dévastatrices d`une éventuelle transparence du processus électoral. Surtout qu`en dépit de tout, il y a eu une bataille serrée dans les urnes. Avec une participation massive comme aux législatives de 1994 et municipales de 1996. II-Après Bataille malgré tout Il en a aussi été pour les partis d`opposition qui avaient les bilans à défendre pour les mandats qu`ils ont gérés lors des mandatures antérieures ou surtout finissantes. Ce qui a conduit à des retournements de situation. C`est le cas patent dans le Nord-Ouest et dans le Noun, respectivement bastions traditionnels du Sdf et l`Udc. Nos sources indiquent que le Rdpc aurait récupéré les communes de Foumbot, Bangourain et Kouoptamo, jadis pilotées par l`Udc. Tout en conservant son emprise sur celle de Magba. Ainsi, l`Udc, conserverait les communes de Foumban, Massangam, Koutaba, Malentouen et Njimom. Malgré quelques ballons d`essai lancés dans le Noun et qui ont entraîné des échauffourées le lendemain du scrutin, parce que les militants, de l`Udc soupçonnaient que leurs votes soient détournés, tout indique que la commune de Foumban serait encore dans l`escarcelle d`Adamou Ndam Njoya. Et ce n`est pas faute pour le Sultan des Bamoun Ibrahim Mbombo Njoya, d`avoir multiplié des manœuvres même les plus hétérodoxes pour renverser la tendance. Sans succès. Même son nouveau statut de sénateur n`a pas suffi. De même, aux législatives, il n`y aura sans doute pas de changement notoire. D`autant plus que des indiscrétions laissent croire que le Rdpc est en voie de conserver l`unique député du Noun-Nord. Au moment où les quatre originaires du Noun Centre conduits par Patricia Tomaino Ndam Njoya, retomberaient dans l`escarcelle de l`Udc. A Kyé-Ossi aussi, le Rdpc a bataillé dur pour se tirer des griffes de l`Udc. Des informations glanées ci et là révèlent que des moyens non conventionnels ont été utilisés. On apprend ainsi que la bataille a bien été rude dans la région du Sud, lors des élections municipales et législatives du 30 septembre dernier. Pour une fois dans l`histoire du jeu démocratique camerounais, la région natale du Chef de l`Etat souvent considérée comme rampe de lancement du régime a été mise rude épreuve. Dans les circonscriptions de Sangmélima, Kyé-Ossi et Olamze, les listes des formations d`opposition ont fait de belles percées, même-si elles n`ont pas obtenu la victoire finale pour des arguments suscités. D`après plusieurs sources, les scores inédits du Mrc de Maurice Kamto en ont fait le véritable challenger du Rdpc dans le Mfoundi, malheureusement, il n`aura aucune mairie Yaoundé. Les caciques du Rdpc qui estiment qu`une défaite dans le Mfoundi par ce néophyte politique serait un crime de lèse-majesté, ont usé et abusé de leur position dominante dans le sérail pour fausser les résultats. Toutefois, des décomptes, le Mrc pourrait alors s`en tirer avec au moins trois députés dans le Mfoundi. Il en va de même d`un autre jeune parti, l`Ums de Pierre Kwemo, ancien député Sdf de la même circonscription électorale, qui a fait une bonne percée dans le Haut-Nkam où il a conquis la mairie occupée auparavant par le Rdpc. Et qui fait des performances remarquables dans le Loum. Ou encore, le Manidem qui menace toujours de faire son entrée à l`Assemblée nationale en remportant au moins un siège dans le Moungo-Sud, où le parti réclame une victoire avec une majorité absolue qu`on est entrain de lui voler. Ce qui pourrait faire prendre quelques galons au parti qui passe beaucoup plus comme une formation politique d`opposition de rue réduit à faire passer des messages républicains sans s`assurer d`avoir une base solide et confortable. Notons en plus le retour de l`Upc qui est en passe de redevenir la troisième force de l`opposition. En faisant une reconquête de son bastion traditionnel qu`est la Sanaga-Maritime et le Nyong-Ekelle où elle est passée non loin d`une razzia. N`eut-été comme dans le Centre et le Sud le déploiement d`une puissance financière pour fausser le scrutin et les résultats par des tripatouillages. Peut-on alors continuer de se satisfaire de ce menu fretin que le parti au pouvoir décide de réserver aux autres partis? Il y a des observateurs qui pensent que non. Parce que c`est donner du crédit au régime qui veut plaire aux institutions internationales alors que sur le plan national la frustration est aussi grande que la sortie de chaque échéance électorale est auréolée des jérémiades. Ces dernières sont caractérisées par une kyrielle de recours qui appellent la Cour suprême statuant en lieu et place de la Cour constitutionnelle que Paul Biya a, finalement, promis de mettre en place après ce double scrutin. Ill- Législatives Ce sera justement l`élection qui va susciter les plus importants recours. Il y a le Manidem qui crie déjà à un vol de sa victoire dans le Moungo-Sud. Il en va de même des craintes du Mrc dans le Mfoundi. Dans le Wouri, le Rdpc raflerait la majorité de sièges avec la sortie tout de même du député du Mp, Jean-Jacques Ekindi, et l`entrée de Osih Joshua, le vice-président national du Sdf dans Wouri Centre. En revanche dans Wouri-Est, le Sdf pourrait rafler tous les quatre sièges. Dans la Sanaga-Maritime, le Rdpc est en ballottage défavorable de même que dans le Nyong-Ekellé. Dans le Septentrion on observe également un retour de l`Undp et dans certaines mairies de l`Andp qui se partagent des sièges. Tout comme le Fsnc du Ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary qui a manqué son coach. Ou encore la reprise de certains sièges de députés et de maires de l`opposition par le Rdpc. Ce qui pourrait sérieusement colorer l`hémicycle et voir prospérer de véritables alliances pas celle de pacotille que l`Undp et l`Andp ont scellée avec le Rdpc. Mathieu Nathanaél Njog Aurore Plus
Posted on: Sat, 05 Oct 2013 07:10:36 +0000

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