Car il (Dieu) a préparé pour nous un héritage qui ne peut ni se - TopicsExpress



          

Car il (Dieu) a préparé pour nous un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni perdre sa beauté (#1Pierre 1:4). Le mot clé de ce passage est « héritage », c’est-à-dire le patrimoine familial qu’on transmet ou reçoit. Dans l’ancienne version grecque de l’Ancien Testament (la Septante), le mot pour « héritage » (klêronomian) est aussi utilisé pour désigner la Terre promise par l’Éternel à Israël (comparez #Nombres 26:54, 56; 34:2; Josué 11:23). C’était sa possession, un don que Dieu lui avait accordé gratuitement. L’héritage du croyant, son salut et ses récompenses ne peuvent pas être détruits par des forces hostiles, ni se gâter, ni perdre de leur éclat. Contrairement à tout ce que les hommes peuvent considérer comme précieux, la vie éternelle est indestructible et d’une valeur incomparable. Pour cette raison, l’apôtre Paul écrit : Vous êtes aussi ressuscités avec le Christ : recherchez donc les réalités d’en haut, là où se trouve le Christ, qui « siège à la droite de Dieu ». De toute votre pensée, tendez vers les réalités d’en haut, et non vers celles qui appartiennent à la terre (#Colossiens 3:1-2). Un héritage qui ne peut se détruire. Le verbe ainsi traduit (aphtarton) signifie exactement ça, qui n’est pas périssable et donc qui n’est sujet ni à la mort ni à la destruction. J’ai entendu une histoire, genre : Tout va très bien Madame la Marquise. Un beau matin, un homme apprend que son grand-oncle d’Amérique est décédé. Qu’à cela ne tienne, il vient d’hériter d’une immense villa de maître sur la côte de la Louisiane. Mais à peine a-t-il fini de sabler le champagne qu’il reçoit un coup de fil comme quoi la maison est partie en fumée à cause d’un incendie (comparez #Ecclésiaste 5:13-14). Malheureusement, elle n’avait pas été assurée à cause du coût prohibitif dû à sa situation dans une zone propice aux cyclones. Mais il n’en est pas ainsi de l’héritage du croyant, de son trésor glorieux, de sa maison céleste, du salut et de ses récompenses ; ils ne disparaîtront jamais. Le verbe traduit par qui ne peut se corrompre (amianton) décrit un objet ou une personne immaculés, sans la moindre tache, sans défaut et donc parfaits. Le troisième verbe qui ne peut perdre sa beauté (aramathon) décrit une fleur qui ne fane pas. En grec, les trois verbes cités commencent par la même lettre et se terminent par la même syllabe. Pierre cherche ainsi à décrire de façon cumulative le caractère glorieux de l’héritage du croyant. Plus loin dans ce chapitre, l’apôtre utilise à nouveau le verbe qui ne peut se détruire, quand il dit à ses lecteurs qu’ils sont nés d’une semence immortelle : la Parole vivante et éternelle de Dieu (#23). En d’autres mots, l’héritage du croyant est tout aussi immortel, incorruptible et inaltérable que la Parole de Dieu (#Colossiens 3:1, 2 ; comparez #Matthieu 6:33; 1Jean 2:15-17). Versets 4b-5 Je continue le texte. Il le tient (cet héritage) en réserve pour vous dans les cieux, vous qu’il garde, par sa puissance, au moyen de la foi, en vue du salut qui est prêt à être révélé au moment de la fin (#1Pierre 1:4-5). D’une part, l’héritage des croyants est en lieu sûr dans les cieux, et d’autre part, les héritiers eux-mêmes sont protégés par le souverain berger qui garde constamment un œil sur chacune de ses brebis. Jésus a dit : Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis (#Jean 10:11). Il tient cet héritage en réserve pour vous dans les cieux, vous qu’il garde, par sa puissance. Le mot pour « garde » (phrouroumenous) était un terme militaire qui désignait une garnison à l’intérieur d’une ville. Paul utilise ce mot quand il écrit que la paix de Dieu [ … ] gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ (#Philippiens 4:7 ; LSG). On raconte l’histoire de cet Écossais croyant mais aussi très austère qui dans ses dernières volontés demanda à ce qu’un seul mot soit gravé sur sa pierre tombale : le mot GARDÉ. Quelle plus grande espérance pourrait-on donner à ceux qui sont persécutés que de leur dire qu’ils sont gardés par la puissance de Dieu afin de les préserver pour un héritage dont ils prendront un jour possession ? … vous qu’il garde [ … ] en vue du salut. Ce dernier mot (sotérian) signifie secours, délivrance. Il s’agit de la vie éternelle promise par Dieu, mais dont la jouissance par le croyant est encore partielle et bien pâle par rapport à ce qu’elle sera dans les cieux. Dans le Nouveau Testament, le salut a trois dimensions temporelles. L’aspect passé, qui est la justification, survient au moment où je place ma confiance en Jésus (comparez #Romains 10:9, 10, 10:14-17) ; je suis alors délivré de la condamnation due au péché (#Jean 3:18). En second lieu, l’aspect présent du salut est la consécration aussi appelée sanctification. Elle dure toute la vie et consiste en une délivrance progressive de la puissance du péché. Le salut est donc un événement ponctuel passé mais qui a des répercussions dans le présent. Troisièmement, le salut a un aspect futur qui est la glorification. Au retour du Seigneur ou à la mort du croyant, Dieu le débarrasse définitivement de la présence du péché en lui. L’auteur de l’Épître aux Hébreux dit que le Christ viendra une seconde fois, non plus pour ôter les péchés, mais pour sauver ceux qui attendent de lui leur salut (#Hébreux 9:28). Quand Pierre écrit : vous qu’il garde [ … ] en vue du salut qui est prêt à être révélé au moment de la fin, il présente l’aspect futur du salut comme si c’était une maison « clés en main », en quelque sorte, prête à recevoir son propriétaire. Cependant, le salut futur est une doctrine complexe et difficile. La glorification du croyant comprend plusieurs niveaux qui sont liés aux différentes étapes de la fin de l’Histoire humaine. La période qui s’appelle la fin des temps sera déclenchée par l’enlèvement de l’Église. Et le dernier événement remarquable de l’histoire humaine est l’ultime révolte des hommes contre la royauté du Christ à la fin du millénium. Je lis ce passage étonnant : Lorsque les mille ans seront écoulés, Satan sera relâché de sa prison et il s’en ira tromper les nations des quatre coins de la terre, Gog et Magog. Il les rassemblera pour le combat, en troupes innombrables comme les grains de sable au bord des mers. Les nations s’ébranlèrent sur toute la surface de la terre et investirent le camp du peuple de Dieu et la ville bien-aimée de Dieu. Mais un feu tomba du ciel et les consuma (#Apocalypse 20:7-9). Entre ces deux événements qui sont l’enlèvement de l’Église et la rébellion ultime, aura lieu le moment de la fin que mentionne Pierre et qui correspond au retour de Jésus-Christ pour établir son royaume de mille ans. Ce sera aussi le jugement de ce monde tel que nous le connaissons et l’acquisition de la plénitude du salut pour les élus. Bien que le croyant possède déjà le salut ici et maintenant, il n’en prendra pleinement possession que dans le futur et en trois phases consécutives. La première a lieu au moment de sa mort ou de l’enlèvement de l’Église, la deuxième quand Jésus établira son royaume sur terre (#1Pierre 1:7, 13) et la troisième à la fin de son règne de mille ans. Alors, Dieu créera de nouveaux cieux et une nouvelle terre (#Apocalypse 21:1-27) et le croyant entrera dans la pleine jouissance de son héritage céleste et glorieux. Telle est l’espérance que l’apôtre Pierre veut convier à ses lecteurs. Dieu a promis que dans la perfection du royaume des cieux, une gloire éternelle inimaginable serait l’héritage du croyant. En attendant ce jour, suis-je content de moi ? Pas du tout ! Je cours vers le but à l’exemple de l’apôtre Paul qui écrit : Je poursuis ma course vers le but pour remporter le prix attaché à l’appel que Dieu nous a adressé du haut du ciel dans l’union avec Jésus-Christ (#Philippiens 3:14). Oui, mais moi, je suis encore loin du but, très loin même, et en plus je tombe souvent en cours de route. En fait, tant que je serai dans ce corps, j’aurai des démêlés avec moi-même et avec les autres. Par exemple, il m’arrive encore de rater de belles occasions de me taire, et ne parlons pas des pensées nocives qui m’assaillent. Je tire toujours comme un boulet la vieille nature pécheresse que j’ai héritée d’Adam et elle est lourde. Comme l’apôtre Paul, je peux dire : Je ne fais pas le bien que je veux, mais le mal que je ne veux pas, je le commets … Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps voué à la mort ? (#Romains 7:19, 24). Ce n’est évidemment pas en suivant une loi et des règles de conduite que je pourrai changer mon état. Répandre du parfum sur un tas de fumier ne le transforme pas en un lit de roses. En attendant de prendre possession de mon héritage céleste, je peux plaire à Dieu en me soumettant humblement à lui. DDA YIDIR
Posted on: Tue, 17 Sep 2013 11:28:05 +0000

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