Ce n’est pas la cour suprême qui gouverne déclare le premier ministre portugais. Celui de l’Espagne fait comme si la justice de son pays n’existe pas, tant qu’elle enquête sur les pots de vin dont il a généreusement profité pendant des années. En Italie, si la loi est appliquée et Berlusconi chassé du sénat, le gouvernement tombera menace le vice président du conseil. En Grèce, la télévision d’Etat et ses quatre chaînes - qui ne sont plus qu’une – nargue quotidiennement la décision du Conseil Constitutionnel. L’ONU ne « fonctionne pas » et le Conseil de sécurité est « bloqué », selon la France et les Etats-Unis : en conséquence on passe outre, et oublie les règles et les conventions internationales. Nos gouvernants semblent croire que l’Etat de droit est un détail d’une Histoire dépassée, que seul le marché fait la loi et la loi du plus fort. Comme la plus part des justiciables de mauvaise foi, ils sont convaincus qu’une justice qui les juge (et les condamne) est une mauvaise justice.
Posted on: Fri, 06 Sep 2013 03:17:49 +0000
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