Ce qui est intéressant, avec les Roms, cest que le mode de vie non-sédentaire de certains dentre eux les rend moins spontanément consentants que dautres populations aux pratiques dapartheid rodées par le pouvoir depuis lépoque des Trente Glorieuses (politique de la ville, encadrement associatif de type néo-colonial). De sorte quil devient plus difficile de les intégrer dans lun des multiples dispositifs victimaires à disposition de la bien-pensance - pensez donc, ils sen prennent aux ghettos de riches : ils ne sauraient donc être considérés comme des victimes ! - et que, dans les interstices dune dialectique racisme-antiracisme fissurée, se redécouvre à notre souvenir léternelle lutte des classes... Par la même occasion, le prolétaire blanc, jugé encombrant jusque là, voire nauséabond dans ses aspirations prosaïques à la sécurité ou à la juste rémunération de son travail (cf. rapport de Terra Nova avant les présidentielles), redevient une valeur cotée sur le marché politique : Tous unis contre le péril identitaire ! (Valls, Copé, Le Pen) Dès lors, je prends les paris : les efforts déployés par les derniers bastions de lultragauche pour tenter de mobiliser quelques bataillons crasseux de lycéens désœuvrés vont tomber à plat. Dans les établissements chics de la capitale, pourvoyeurs habituels de ces catharsis récréatives de la bonne conscience bourgeoise, on ne sidentifiera pas à Leonarda.
Posted on: Tue, 22 Oct 2013 07:39:52 +0000