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* Celui de l’organisation communiste, non pas en Parti (un vrai P.C. ne peut résulter d’une simple auto-proclamation ; il doit être légitimé par les communistes de France, par la classe laborieuse de notre pays et par le Mouvement communiste international) mais en « pôle » en regroupant des militants qui reconnaissent les principes communistes qui s’accordent en outre sur une stratégie prolongeant les traditions communistes française et internationale et les mettant en œuvre dans les conditions actuelles ; le PRCF salue d’ailleurs par-delà les divergences tous ceux qui, dans le PRCF ou ailleurs, ont fait vivre des ORGANISATIONS COMMUNISTES indépendantes (sur le plan politique et/ou sur le plan de l’organisation) de la direction du PCF, désormais affilié au PGE ; loin de mériter l’épithète injurieuse de « chapelle » ou de « boutique », les camarades qui ont fait vivre ces structures ont mérité du communisme et sans eux le point de vue, l’expression et l’organisation communistes auraient peut-être déjà disparu de notre pays (rappelons que la direction du PCF a plusieurs fois « tâté le terrain » pour enterrer le nom même de ce parti et qu’elle vient récemment de renier la faucille et le marteau) ; il serait injuste que les efforts à venir pour unir plus largement les communistes ignorent, voire méprisent les regroupements existants qui ont coûté tant de peine et qui ont permis, et permettront sans doute encore, pendant toute une période d’assurer la permanence de la pensée et de l’action communiste en diffusant – rien que pour ce qui concerne le PRCF – des centaines de milliers de tracts, des dizaines de milliers d’autocollants et d’affiches, en publiant des centaines de journaux et de revues marxistes, en organisant des centaines de conférences marxistes, en soutenant les syndicalistes de classe contre la répression des états-majors, en nouant des contacts avec des dizaines de partis communistes étrangers (cf la conférence internationale du PRCF en mai dernier en présence de 15 PC étrangers), en combattant depuis 20 ans la criminalisation du communisme historique en Europe (avec d’autres, le PRCF a été récemment à l’origine du meeting du 2 février, place de Stalingrad, en présence de plus de 600 personnes), en faisant vivre une politique de front antimonopoliste avec des mouvements progressistes non communises qui s’inspirent du CNR pour contester radicalement la construction européenne du capital, etc. ; aucun regroupement structuré à venir – sauf à ajouter la division à la division – ne pourra ignorer cette structuration démocratique que les communistes se sont eux-mêmes donnée à travers des dizaines d’AG, de textes soumis à discussion, de votes majoritaires, de collectifs de direction dûment élus et mandatés ; sans ignorer en rien l’apport des communistes encore inorganisés, en surmontant résolument la fausse opposition des vrais communistes encore cartés au PCF ou extérieurs à ses rangs (ce qui compte le plus est le positionnement pratique dans la lutte des classes), il faudra construire les regroupements plus larges sur la base d’une reconnaissance des efforts de structuration déjà faits, et non faire comme si de rien n’était en partant abstraitement d’ « individus » renouvelant le communisme de A à Z et auxquels il ne resterait qu’à se rallier de manière non démocratique ; * Celui de la main tendue en permanence à une série de groupes, d’organisations, de personnalités communistes (ce qui exclut la mouvance trotskiste, cette variante « de gauche » de la social-démocratie) pour engager des actions communes. Depuis 10 ans, le PRCF ou les organisations qui l’ont précédé ont suscité, seuls ou avec d’autres, des dizaines d’initiatives de regroupement, des Etats généraux du communisme (Aubervilliers 1998) aux Retrouvailles communistes de Japy en passant par des textes unitaires internes au PCF (notamment « nous voulons rester communistes », avec H. Alleg et la Fédé 62 du PCF, ou « changer de cap », avec la même fédé), du meeting de 1000 personnes tenu à la Mutualité lors du 90ème anniversaire du PCF en 2000 à la Convergence communiste avec des camarades de la Gauche com et des animateurs de l’appel « nous assumons nos responsabilités » (devenu « rouges vifs » par la suite) ; car pour reconstruire l’unité organisationnelle des communistes, il convient de les fédérer d’abord dans la lutte en leur permettant de s’adresser ensemble aux travailleurs ; ces efforts ont permis des regroupements intéressants mais difficiles à faire vivre ; le durcissement de la lutte des classes en France et dans le monde, la fascisation politique, le désarroi profond des travailleurs dont une partie est tentée de soutenir le FN oblige aujourd’hui à aller plus loin. * C’est pourquoi il est nécessaire de clarifier les bases sur lesquelles, selon nous, il est possible de mettre en place une Convergence d’Action Communiste comme y appelle le texte commun mis en place récemment, en direction des ouvriers en lutte, par le réseau « Faire vivre et développer le PCF », Réveil communiste, la Gauche communiste et le PRCF. DANS LES PROPOSITIONS QUI SUIVENT, LE PRCF NE REPREND PAS L’ENSEMBLE DE SES POSITIONS PROPRES ; IL SOULIGNE CE QUI, TOUT EN RESTANT SUR DES BASES DE PRINCIPE, PEUT FEDERER LES ORGANISATIONS FRANCHEMENT COMMUNISTES EXISTANTES TOUT EN ATTIRANT ET EN FAISANT L’ACCORD DES MILITANTS COMMUNISTES ENCORE INORGANISÉS ; I – Des bases de principe minimales sans lesquelles il serait impossible de rompre avec la mutation et de reconstruire Il faut selon nous viser ensemble, dans notre propagande future, comme dans le recrutement et la formation des futurs militants, à mettre au centre de nos efforts : * L’idée d’un parti d’avant-garde lié aux masses et également distant du « parti des gens » qu’est devenu le PCF-PGE, reflet passif des idéologies petite-bourgeoises, et d’un parti « je-sais-tout » et donneur de leçons ; un parti d’avant-garde pratique le dialogue permanent avec les travailleurs, l’analyse concrète de la situation concrète et il se défie autant du révisionnisme que du dogmatisme répétitif ; bien entendu, il organise d’abord la classe ouvrière dans toutes ses composantes ; * L’idée d’un parti marxiste et léniniste (si l’on ne veut pas utiliser le trait d’union, qui fait question pour certains, sinon pour le PRCF) ; non par dogmatisme mais parce que l’analyse dialectique et matérialiste de la société (de l’Etat, de la démocratie, du patriotisme, de l’internationalisme, etc.) en termes de classes correspond plus que jamais à la réalité ; * L’idée d’un parti visant la révolution socialiste, c’est-à-dire – quelles qu’en soient les formes à venir qui peuvent varier grandement en fonction des rapports de forces et des situations nationales : * la conquête du pouvoir politique par la classe ouvrière et ses alliés, le pouvoir de la classe ouvrière (le PRCF considère que l’abandon de la dictature du prolétariat en 1976 a été le signal d’une offensive révisionniste générale contre le marxisme dans le PCF ; toutefois au stade actuel le PRCF ne fait pas de l’acceptation de l’expression « dictature du prolétariat » un préalable à l’entente militante avec d’autres groupes et individus, pourvu que ceux-ci s’accordent sur le contenu de classe du futur pouvoir politique), * la socialisation des grands moyens de production et d’échange, la mise en place d’une planification démocratiquement conduite, indispensable pour réindustrialiser la France, reconstruire le pays, ses services publics, sa protection sociale, la souveraineté effective de son peuple travailleur ; * le rôle dirigeant de la classe ouvrière dans un front antimonopoliste visant à terme à briser l’ensemble de la domination et de l’exploitation capitaliste ; - L’orientation économique et culturelle de la société à partir de la satisfaction des besoins et non à partir du profit maximal ; le tout dans la direction du communisme, c’est-à-dire d’une société sans classes et sans domination politique pratiquant ce que Marx appelle « l’autogestion d’ensemble » ; - Dans cet esprit, il faut se défier des illusions réformistes et anarchisantes qui ont préparé la « mutation » : celle d’une « autogestion » dans le cadre de la propriété capitaliste, de « nouveaux critères de gestion » respectueux de la propriété capitaliste, de « la » démocratie politique se confinant à l’intérieur de l’Etat bourgeois existant, de l’« avancée socialiste au pas à pas » qui a conduit les électeurs communistes à ne plus faire la différence entre le PCF et le PS ; * L’anti-impérialisme, l’internationalisme prolétarien, jusqu’au « défaitisme révolutionnaire » en entendant par là que « l’ennemi principal est dans notre pays » ; toute victoire de l’impérialisme français, en Afrique ou au Proche-Orient, renforce l’ennemi de classe, toute défaite subie par « nos » impérialistes face aux peuples néo-colonisés renforce le camp du travail chez nous ; pour autant, il est impossible de confondre la nation française et l’impérialisme français, le patriotisme populaire (qui a toujours caractérisé le camp populaire, de la Révolution sans-culotte aux Communards, du Front populaire à la Résistance communiste et à la Libération). Si « un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre » (Engels), c’est aussi pour le bien de la nation française, détruite par ses « élites » monopolistes au profit de l’UE et de la nouvelle « Union transatlantique », qu’il faut souhaiter la défaite de l’impérialisme français qui brade le pays pour mondialiser ses profits. Il s’agit ici s’accorder d’abord sur le fond plus que sur les symboles ; le PRCF est clairement partisan de l’alliance symbolique, contre le drapeau européen mortifère, du drapeau rouge frappé des « outils » et du drapeau tricolore de 1793 qu’il nous faut disputer à la droite et aux fascistes, comme l’avaient compris Thorez et Duclos en 1935. Mais sachant que nous ne sommes pas tous d’accord sur ce point, certains camarades alléguant le dévoiement du drapeau tricolore et de la Marseillaise lors des guerres coloniales, le PRCF demande simplement que chacun soit libre d’utiliser ou pas, dans le cadre d’une future convergence d’action communiste, le ou les drapeaux de son choix, le rouge frappé des outils nous fédérant tous...
Posted on: Mon, 24 Jun 2013 21:06:30 +0000

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