Certification Iso en Algérie : la grande supercherie ? Depuis - TopicsExpress



          

Certification Iso en Algérie : la grande supercherie ? Depuis maintenant deux ans, la quasi-totalité des entreprises publiques algériennes possèdent la certification « Iso ». En moyenne, elles ont déboursé chacune entre 300 000 et 400 000 euros pour décrocher cette qualification censée leur ouvrir les marchés internationaux pour exporter leurs produits et les crédibiliser auprès de leurs partenaires étrangers. Mais dans les faits, la réalité est tout autre : parmi les entreprises publiques qui ont obtenu ce label, rares sont celles qui tirent leur épingle du jeu. Les autres, à l’image de BCR ou l’Eniem par exemple, peinent à exporter leurs produits ou à dénicher des partenaires pour les accompagner dans leur développement dans un contexte de plus en plus concurrentiel en Algérie. Parmi les entreprises publiques ayant ce label, certaines seraient même sur le point de déposer leur bilan ou d’être bradées dans le cadre de la politique de privatisation du gouvernement. Principal bénéficiaire de cette affaire : le Français Afaq. Cet organisme, spécialisé dans les certifications, a réalisé plusieurs dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires en Algérie ces deux dernières années en accordant le fameux label à toutes les entreprises du pays qui l’ont sollicité. En effet, aucune entreprise n’a été recalée, en dépit de l’existence de candidatures très douteuses. « Nous avons tout fait dans les dernières 48 heures de la mission des experts. Nous avons délivré des documents sans aucune valeur, parfois antidatés et nos interlocuteurs n’ont même pas pris le soin de vérifier nos informations», explique un cadre qui a géré l’obtention par son entreprise de la certification Iso. « L’essentiel, poursuit-il, était de payer. L’Afaq se souciait peu des informations qu’on lui fournissait. Pour leurs missions, les experts de cet organisme, souvent très jeunes avec peu d’expérience, ne restaient que quelques heures au sein de l’entreprise ». Curieusement, en Algérie, aucune grande entreprise privée n’a postulé pour l’obtention du label « Iso ». Pourtant, ces entreprises, à l’image du géant de l’agroalimentaire Cévital, exportent facilement leurs produits dans plusieurs pays et elles sont régulièrement sollicitées pour des partenariats avec des groupes étrangers. Mais, contrairement aux entreprises publiques, elles n’ont pas jugé nécessaire de débourser 500 000 pour obtenir un label qui ne vaut finalement pas grand chose. TSA
Posted on: Sat, 10 Aug 2013 14:48:03 +0000

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