Chaos numéro 6 (titre) Je parcours le ciel de mes automnes, afin - TopicsExpress



          

Chaos numéro 6 (titre) Je parcours le ciel de mes automnes, afin de compter les étés que j’ai oublié. Les nouvelles de ma mémoire ne sont pas très bonnes, selon mon bon souvenir. Les bons souvenirs ne disparaissent jamais vraiment, puisqu’ils sont entassés dans le brouillard vague de ma mémoire. Quelque part dans l’inconscient du Chaos, les cris s’abandonnent dans le silence d’un jour nouveau. Les Ténèbres envahissent mon regard, et mes yeux veilleront à ce que les mots demeurent vivaces pour toujours. La lumière de l’aube se lève. La merveilleuse lumière de la Vie n’est pas accessible du bout des doigts. Les couleurs vives disparaissent définitivement au premier clin d’œil. L’écriture me sauve encore. Se transformer au gré du vent et de la vérité. Au gré des automnes qui se succèdent, le vent et la pluie dansent. La plainte du vent rugit dans mes oreilles, comme si la Vie continuait son parcours. Tout demeure dans l’air du Temps. La poésie des mots ne pourra plus jamais satisfaire mon besoin de liberté. La passion des jours anciens ne pourra plus jamais saisir le jour par la gorge. Le souvenir demeure toujours vivant dans la demeure du gitan. La route ne se termine pas au bout du tunnel sans couleur. La mer croule sous le poids majestueux des montagnes. La plénitude du soleil se reflète sur la surface argentée de l’océan. La route n’est pas longue, mais pourtant, elle ne se termine jamais. Plus jamais je ne perdrai mon temps à attendre dans les méandres d’une aventure sans lendemain. Tout va bien dans le meilleur des mondes… sauf le mien. Mais pourtant, ce n’est pas mes croyances qui brusquent tout, car je n’ai plus aucune croyance depuis l’enfance. La Terre tournera certainement mieux le jour où je cesserai de pleurer sur mon sort. Enfin, tout sera dit dans les mots les plus simples. L’air frais me chatouille les narines une fois de plus. Avant de partir pour de bon vers l’Inconnu. Mes idées ne réussissent plus à me satisfaire autant qu’avant. Le passé est disparu dans la fumée d’une cigarette. La vapeur de mes jours heureux ne me rend plus aussi ivre. Devant la beauté chevaleresque de l’aurore d’une matinée d’été. Je ne pourrai peut-être plus jamais revenir sur mes pas. La beauté des jours n’a plus la même valeur que dans mon jeune temps. Je croise toujours le plus fort de mes fantômes, car celui-ci survit parmi mes peurs. Les croyances survivent malgré tout dans la splendeur d’une aurore boréale. La famine ronge les meilleurs d’entre nous. Dans la splendeur d’une matinée qui ne se lèvera plus jamais au-dessus de ma tête. Dans les bras d’un ouragan qui se meurt dans le sein d’un grain de poussière. Dans l’ère d’une époque qui croise le fer avec les marchands de vies éphémères. Toi, mon pauvre ami, tu ne fais rien pour changer les choses. Toi, tu pars finalement demain matin. Ce sera le dernier signe que j’aurai de toi, puisque tu disparaîtras de mes journées. Ceux qui oseront m’affronter dans un duel cruel et sans conséquence sont tous déjà morts. Je crois le fantôme de ma vie dans l’aboutissement d’un destin sans ambition. (Auteur: Frédérick Beaudry-Grenier)
Posted on: Fri, 26 Jul 2013 14:11:50 +0000

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