Choix de président Anaïs T. Mardi, 03 Septembre 2013 Choix difficile que celui qui attend les électeurs pour les prochaines élections. Une trentaine de candidats, beaucoup d’outsiders, et une bonne partie qui travaille pour que celui qui s’est plié au verdict de la CES puisse revenir un jour. L’électeur lambda est incapable de donner la liste des candidats, son principal souci est de trouver à manger et de quoi nourrir sa famille au jour le jour. L’électeur qui s’intéresse à la chose politique est lui aussi incapable de dresser la liste complète des candidats, il est capable de donner le nom de ceux qui sortent du lot parce qu’ils sont plus connus que les autres. L’électeur qui a déjà fait son choix en misant sur une personne, et rarement sur un programme, va donner le nom de celui ou celle pour qui il votera mais sera incapable de dire qui sont les autres candidats. De 41 nous en sommes aujourd’hui à 33 candidats mais malgré cela un bon nombre de candidats reste inconnu des électeurs même de la capitale, à plus forte raison de ceux qui sont dans les zones difficilement accessibles. Maintenant, il est temps d’aller de l’avant et d’arrêter de faire des fixations sur ceux qui sont exclus de la liste des candidats puisque l’on sait qu’il est grand temps de retourner même à un semblant d’ordre constitutionnel tant notre pays est devenu un Etat de non droit. Seulement, comment faire le bon choix face à un nombre pléthorique de candidats qui vont chacun dire qu’il ou elle a la solution pour sortir Madagascar, pays riche et tout le bazar, de la pauvreté ?qu’il ou elle a la solution pour que la justice malgache soit de nouveau digne de confiance ? qu’il ou elle a la solution pour une véritable redistribution des richesses ? qu’il ou elle a la solution pour que le népotisme cesse de régner ?qu’il ou elle a la solution pour que les malgaches puissent se déplacer en toute sérénité sur les routes nationales à n’importe quelle heure ?qu’il ou elle a la solution pour que ceux qui n’ont pas les moyens de prendre l’avion puissent prendre des taxi-brousse aux normes et non ceux qui bafouent la dignité humaine ?qu’il ou elle a la solution pour que ces routes nationales qui datent du temps de la colonisation et qui n’ont jamais fait d’entretien fassent enfin l’objet d’entretien ? qu’il ou elle a la solution pour que chaque malgache ait de nouveau confiance en ses dirigeants et cessent de se désintéresser complètement de la vie politique etc. S’il est une certitude c’est que les arguments sur les origines des candidats ne tiennent pas la route, ce n’est pas parce qu’on vient d’une région déterminée que l’on peut ou non sortir un pays du gouffre ; ce n’est pas parce qu’un originaire de tel endroit a fait une gestion catastrophique que les autres originaires en feront de même ; ce n’est pas parce qu’on a de l’argent - souvent mal acquis et surtout de l’argent de ceux qui misent sur tous les candidats pour pouvoir toujours avoir des miettes du pouvoir - que l’on peut prétendre détenir la solution. Nous avons eu droit aux « self made man », militaire, chirurgien, mais aucun n’a été capable de faire une distribution équitable des richesses permettant aux malgaches de croire au fameux « Madagascar est un pays riche ». Aucun n’a été jusqu’à maintenant capable de faire mentir les nostalgiques de la première république. Comment alors faire le bon choix face à des programmes, dont pour l’heure nous ne voyons pas les couleurs ? Beaucoup disent qu’une des conditions serait d’éviter ces hommes d’affaires et self made man sans aucune expérience de la politique, ces parvenus sans aucun bagage intellectuel mais qui manipulent les gens sans foi ni loi avec l’argent et qu’il serait plus judicieux d’élire un candidat qui aura fait déjà ses armes au sein d’un parti politique, qui aurait déjà exercé un mandat électif, qui a fait preuve d’une bonne gestion d’une mairie, d’un ministère, qui a fait des études supérieures, qui accorderait de l’importance à l’instruction, à l’éducation, qui connaisse l’importance de la réussite par ses propres mérites et qui aurait un minimum de moral. Bien évidemment, le savoir-faire technique et politique doit aller de pair avec le savoir être pour éviter que notre pays ne foisonne encore de ces personnes qui ont fait des études supérieures mais qui sont opportunistes, sans scrupules et n’ont aucun respect pour les autres. La connaissance est loin de suffire sans l’humilité et sans un minimum de morale. lagazette-dgi/index.php?option=com_content&view=article&id=34056:choix-de-president&catid=41:politique&Itemid=55
Posted on: Wed, 04 Sep 2013 05:13:09 +0000
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