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Chut... Ne le dites à personne! La Nouvelle Centrafrique Home / Chronique / Quand le charme est rompu, la réalité fait loi Quand le charme est rompu, la réalité fait loi Par le Colonel Pierre De Lacan La poussée fulgurante des forces de la Séléka en Décembre 2012 avait époustouflé tout ce que le monde contenait d’analystes militaires. Même la rébellion du M23 en RDC disait s’en inspirer. La Séléka donnait une leçon militaire de combat à qui le voulait. Elle avait tout: Sens tactique, chaîne impeccable de commandement, discipline sous le feu, intendance, gestion de l’arrière garde, etc…. C’est en se rappelant cela qu’il faille comprendre pourquoi la FOMAC à l’époque au dit ‘Damara, le verrou, la ligne rouge à ne pas franchir’ ne bougea pas face à eux, car les forces FOMAC auraient été balayées. Le général J.F Akaga, le commandant de cette force avait eu la sagesse de ne pas bouger. Un bain de sang lui était promis autrement. D’autant plus que les forces de la FOMAC ne sont pas structurées pour le combat frontal, surtout en plus avec des éléments hétéroclites venant de différentes armées de la sous région. Cette sagesse d’Akaga, les sud-africains ne l’avaient pas eu. Ils ne furent pas vaincu que par le nombre, mais avant tout par une stratégie de haute précision, celle dont CHAKA ZOULOU se servit presque 100 ans plus tôt pour vaincre les anglais en Afrique du sud. La stratégie de combat des zoulous contre les anglais, appelée “tête de buffle” consistait à diviser les troupes en quatre corps. Deux ailes forment les cornes de buffle, et deux corps, centraux placés l’un derrière l’autre forment le “crâne”. Et opérant en mouvement tournant, l’une des ailes attaque, tandis que l’autre se cache et n’intervient que lorsque le combat est engagé. Arda Akouma le penseur de la Séléka, a usé de cette stratégie pour écraser les sud-africains. Un paradoxe pour eux les zoulous, vaincus par une de leurs propres stratégies légendaires. Nous avons souvenir que dans une de nos précédentes interventions, nous disions: ‘On ne gagne une guerre que lorsque l’après-guerre est gagné’. LA KALACHNIKOV NE FAIT PAS DE POLITIQUE Des signes avant coureurs avaient déjà alerté sur l’impréparation des Séléka sur leur capacité à gérer des espaces conquis et des civils. Destruction systématique de tout ce qui tenait debout, viols, pillages, assassinats et encore et encore, c’était dès lors la faillite politique annoncée de la suite. Et ce furent à ces signes que nous avions compris que les Sélékas n’étaient pas de vrais soldats au sein d’une armée d’occupation, mais des barbouzes sous domination de chefs de guerre. Car la première chose à faire une fois un espace donné conquis, c’est de le sécuriser et de rassurer les populations, et non de détruire et de terroriser par tous les moyens sauvages possibles. En cela, la direction politique de la Séléka aura failli. Tout comme elle faillit toujours. Mohamed Moussa Dhaffane avait très vite compris que tout cela allait à l’impasse. Il le paye actuellement, preuve que les chefs Séléka n’ont toujours rien compris. Dans toute armée digne de ce nom, il y a ceux qui vont au feu, et ceux qui derrière gèrent et planifient. Cela nous est souvent reproché, mais nous faisant toujours référence à l’armée allemande de 39/45. Elle sut toujours différencier les combattants des occupants politiques. Ceux qui ont balayé les forces françaises en 1939 ne furent pas les mêmes qui la gérèrent 5 ans durant. Car chacun son métier. Michel Djotodia comme nous l’avions lu il y a peu ‘eut fait un excellent Chef d’état’, très certainement, en d’autres temps et sous d’autres conditions. C’est un excellent diplomate, un grand charmeur, et très certainement un très grand patriote. Mais tout son talent n’a pas suffi pour que les centrafricains l’apprécient à sa juste valeur. La faute à qui ? A lui-même. Car qui peut comprendre que lui chef de cette Séléka si brillante au combat, se révèle incapable de les contrôler une fois la victoire acquise ? C’est avant toute autre chose cela que les centrafricains à notre avis ne peuvent pas comprendre. Que fait le grand chef pour faire cesser les meurtres, les exactions, les destructions des infrastructures du pays ? S’il a su contrôler les troupes durant les combats, pourquoi ne le peut-il plus à leur cessation ? En politique, quand votre peuple doute de vous, aussi doué soyez-vous, c’est FINI POUR VOUS !! Surtout avec des milliers de morts dont vous êtes indirectement responsable, la pente est trop haute à remonter. Et en Centrafrique, les Séléka se sont rendus tellement impopulaires par leurs crimes divers, que tout le charme de Michel Djotodia ne les rendra jamais sympathiques. Par ricochet, Michel Djotodia = sauvagerie Séléka. Un avis pour terminer La guerre se fait avec les tripes, certes, mais si elle aboutit à un suicide de soi, c’est de la dernière des imbécillités. Et les Séléka n’ont fait que de se suicider, bradant les lauriers de la victoire dans leur constant aveuglement dans la destruction. C’EST COMME SI ON FAISAIT TOUT POUR RECEVOIR LES FAVEURS D’UNE FEMME POUR ENSUITE ALLER LUI FRACASSER LA TETE AVEC UN MARTEAU. Share This Post! July 30th, 2013 By LNC | Type: Standard Filed Under: Chronique Tags: Pierre De Lacan
Posted on: Tue, 30 Jul 2013 16:48:06 +0000

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