Combat de BIR HAKEIM, : AFN contre l’axe – 2e Guerre mondiale. - TopicsExpress



          

Combat de BIR HAKEIM, : AFN contre l’axe – 2e Guerre mondiale. La Libye est italienne depuis 1912, tandis que l’Egypte est un pays indépendant qui reste neutre. Cependant la zone du canal de Suez est occupée militairement par les Anglais notamment le Caire et la base navale d’Alexandrie. À partir de 1940 des troupes de plus en plus nombreuses sont regroupées et forment la VIIIe armée britannique. Dès la déclaration de guerre de l’Italie, le 10 juin 1940, les Anglais et les Italiens sont face-à-face. Les Italiens, avec la 1e offensive du maréchal Graziani, font reculer les Anglais au-delà des frontières de l’Egypte. À partir de déc. 1940, les Anglais contre attaquent avec la VIIIe armée et anéantissent les forces italiennes mal équipées, qui sont autour de Tobrouk el Adem et s’avancent jusqu’au golfe de Syrte. Les Allemands viennent alors à leur secours. Hitler décide d’envoyer la 5e division motorisée, renforcée par un régiment de chars, premier noyau de la « Deutsches Afrika Korps (DAK) connues sous le nom d’Africa corps, sous les ordres de Rommel, appuyées par l’aviation, (la Luftwaffe). En avr. 1941, la DAK renverse la situation et reconduit les Anglais jusqu’à la frontière égyptienne. Fin 1941, les Anglais encerclés dans Tobrouk pendant huit mois, lancent une nouvelle offensive et parviennent à nouveau au fond du golfe de Syrte. Ils sont reconduits à nouveau en arrière, et Rommel reconquiert Benghazi le 29 janv. 1942 et Derna le 5 févr. 1942. L’armée britannique se rétablit sur une ligne allant d’Aïn el Ghazala à Bir Hakeim. La position de Bir Hakeim est alors confiée par les Britanniques à 3.700 hommes de la 1e brigade française libre au sein de laquelle est intégrée la 13e DBLE. La brigade compte environ 5.500 hommes. Les autres unités qui constituent l’échelon arrière se trouvent au Nord-Est, à Bir bu Mafès. Le camp retranché a la forme d’un triangle. Le dispositif est formé de trois quartiers : deux face à l’Ouest, le troisième sur la façade est. Au nord-ouest, le quartier « des mamelles » commandé par le lieutenant-colonel de Roux, est occupé par le 2e bataillon de marche du commandant Amiel, la 2e batterie du capitaine Chavanac et une partie de la 3e batterie du capitaine Gufflet du 1er régiment d’artillerie coloniale. Au sud-ouest, le quartier du « fort » est défendu par le bataillon du Pacifique commandé par le lieutenant-colonel Broche soutenu par la 1e batterie du capitaine Quirot du 1er régiment d’artillerie coloniale. Le général de Larminat charge le lieutenant-colonel de Roux de coordonner et contrôler les plans des feux du bataillon de marche et du bataillon du Pacifique. Sur la face est, le commandant Babonneau commande le quartier que tient le 2e bataillon de la 13e DBLE. La 4e batterie du capitaine Morlon et le reste de la batterie Gufflet le soutiennent. Le 3e bataillon de Légion aux ordres du commandant Puchois et la 1e compagnie du bataillon d’infanterie de marine du capitaine Roudaut, placés à l’ouest du PC., sont en réserve, prêts à intervenir en cas de besoin. Le bataillon de fusiliers marins, spécialisé dans la défense contre les avions, commandé par le capitaine de frégate Amyot d’Inville sert l’artillerie anti-aérienne, équipée de 12 canons de 40 mm. automatiques « Bofors ». À ce dispositif s’ajoutent naturellement des unités du train, du génie, des transmissions, des services d’intendance, ainsi qu’une antenne du service de santé. Jusqu’au mois de mai 1942 la position est fortifiée : la largeur de la bande minée qui ceinture la position est doublée, un point fort, sorte de bastion entouré de mines, est créé dans chaque quartier. Les terrassements ne sont pas oubliés. Les emplacements circulaires d’artillerie permettent aux canons de 75 de tirer dans tous les azimuts, ceux de l’infanterie sont rendus invisibles, les véhicules sont abrités dans des alvéoles, enfoncés le moteur en avant. Le PC. de la brigade et le groupe sanitaire divisionnaires une fois protégés, les abris des personnels sont réalisés : une vie souterraine commence, sous un ou deux mètres de sable les hommes trouvent la fraîcheur, dans ce que les Allemands appellent le « jardin du diable ». La puissance de feu de cet ensemble est considérable. Disposant de 70 pièces de 75 pour la défense antichars, de 12 canons Bofors de DCA, de 466 armes automatiques (mitrailleuses, fusils mitrailleurs de tous calibres ) et de 20 mortiers Brandt de 81 mm, la position est puissamment défendue par des champs totalisant plus de 120.000 mines. Le 27 mai, Rommel lance son offensive générale par le sud du camp retranché pour se rabattre au nord afin de prendre les Anglais à revers et d’engager le combat avec les divisions blindées britanniques placées en réserve dans la région d’El Adem Knightsbridge. Naturellement, Rommel pense que Bir Hakeim gêne ses mouvements. Dès le 27 mai, il fait attaquer le camp par la division italienne de chars légers, « Ariette ». Deux vagues de 50 et de 20 engins, accompagnées du 8e régiment de Bersaglieri, attaquent la position à revers. La bataille tourne à l’avantage des Français et les Italiens finissent par se retirer en perdant 32 chars dont 24 détruits par les mines. Le chef de la première vague d’assaut, le colonel Prestissimone est capturé, grièvement blessé avec 91 de ses hommes, par le 2e BLE qui ne déplor qu’un blessé léger et un canon de 47 détruit. Du 28 mai au 1er juin, les colonnes sortent de Bir Hakeim et mettent le désordre dans 1es colonnes allemandes et italiennes de ravitaillement. Un nombre appréciable de prisonniers sont capturés. Le 2 juin Rommel décide de faire le siège. Apprenant que la garnison tient toujours, Rommel lance la 90e division d’infanterie en vagues d’assauts. Les Français tiennent. Le 3 juin après refus d’un ultimatum au général Kœnig, Rommel veut en finir. Il envoie la 15e division blindée renforcer les assaillants avec des hommes et de 1’artillerie composée de canons de 105, de 155 longs et même de 210. Les stukas allemands et les bombardiers italiens appuient les troupes au sol. Les 3 et 4 juin, toutes les tentatives ennemies seront arrêtées. Le 6 juin, à 11 heures, Rommel lance une attaque par le Sud, avec la 90e division légère. Une fois de plus l’infanterie allemande est arrêtée. À partir du 7, les Allemands modifient leurs plans et transfèrent ses forces vers le Nord. Le 8, la DAK réussit à prendre pied sur les petites buttes, appelées « Mamelles » Tous les officiers de la compagnie du BM2 sont blessés. Le général Kœnig donne l’ordre au lieutenant-colonel Amilakvari, commandant la 13e DBLE de relever cette compagnie. C’est la compagnie du capitaine Messmer qui est désignée. Le 9, elle est en place. Et les Allemands s’acharnent sur le point d’appui nord, complètement entouré de mines. La position est toujours intacte, seul le coin nord-ouest est entamé et le point d’appui 186 occupé. Malgré les bombardements de la Luftwaffe, le soir vers 20 heures, Bir Hakeim tient toujours. Un dernier bombardement, par soixante avions, détruit définitivement le groupe sanitaire divisionnaire, déchiquetant dix-sept grands blessés opérés. Au début de l’après-midi, trente avions allemands bombardent la face nord. Aussitôt après dix chars appuyé par un barrage d’artillerie passent à l’attaque. La compagnie Messmer se trouve dans une situation critique. Une de ses sections est mise hors de combat et la section nord africaine de renfort cède également. Le général Kœnig fait tirer l’artillerie sur les positions des légionnaires du capitaine Messmer. La compagnie est sauvée. Les Allemands poursuivent leur harcèlement d’artillerie jusqu’à 19 heures, et un nouvel assaut, sur la face nord, suit l’intervention de cent bombardiers. L’attaque est enrayée après deux heures de combat à la grenade et au corps à corps. La position n’ayant plus de réserves d’eau, ni de munitions, Kœnig donne l’ordre de quitter la position. Il faut donc rompre l’encerclement. La garnison doit tenter de sortir en emmenant ses blessés et les armes lourdes avec les véhicules encore en état de marche. Ce qui ne peut être emporté est détruit. Dans la nuit du 10 au 11 juin, la brigade doit s’ouvrir un passage en direction du sud-ouest. Les sapeurs du génie percent et jalonnent un couloir dans le champ de mines. À minuit trente, les 2e et 3e bataillons de Légion ont déjà traversé le couloir tandis que le bataillon du Pacifique franchit l’obstacle par une chicane à l’est du fort. Le bruit des véhicules alerte l’ennemi, qui lance des gerbes de fusées éclairantes et commence à tirer. Le plan de feu est impressionnant, les mitrailleuses lourdes, les véhicules sautent sur des mines, les camions flambent et le tir se concentre sur ces torches. La confusion est immédiate. Les unités refluent et se mélangent. Vers 3h30, les deux compagnies d’arrière-garde du BM2, arrivent à la porte du champ de mines et réussissent leur décrochage. Une partie de la garnison trouve, enfin, à 7 Km des lignes, le lieu de rendez-vous signalé par un bidon rempli de sable et d’essence en flammes. Cent camions de la 101e compagnie du train et trente ambulances attendent, protégés par une colonne de la 7e division blindée anglaise. Quelques isolés rejoindront plus tard, retrouvés par des patrouilles d’automitrailleuses, d’autres, perdus, seront prisonniers ou périront dans le désert. Le matin du 11 juin, Rommel donne l’assaut final. Son infanterie entre dans la place où quelques 500 soldats, blessés pour la plupart, tirent leurs dernières cartouches. Certains arrivent même à se cacher puis à rejoindre les lignes anglaises à la faveur de la nuit. Le 16 juin, lors du regroupement, les pertes provisoires de la 1e BFL sont de 1.303, dont 129 morts, 190 blessés évacués et 984 disparus. Fin juil, il ne reste plus que 659 disparus. Mais 93 soldats morts sont retrouvés à Bir Hacheim, 6 mois plus tard par les troupes anglaises lors de l’offensive d’El Alamein. BIR HAKEIM (Nécropole de), : Les morts des combats, inhumés sommairement reçoivent une sépulture plus digne à la fin de l’année 1943. En 1952, 249 corps sont transférés à Tobrouck avec leurs camarades de Koufra et ceux du 1er BIL tombés en Cyrénaïque en 1941dans une nécropole érigée par la France. Un monument est construit et porte 2 plaques commémoratives. En 1967 puis en 1992, le site est réhabilité. Le site de Bir Hakeim, désaffecté est maintenu en l’état. BIR HAKEIM (Pont de), : Construit sur la Seine, dans le 7e arrondissement de Paris, une stèle rappelle est dédiée à la mémoire des combattants. BIR HAKEIM (Promotion), : Promotion de l’ESM de Saint-Cyr de 1961 à 1963. L’école est commandée par les généraux Crapelet en 1961 et Simon de 1962 et 1963. ORDRE DE BATAILLE DE LA 1e BFL. (à la date du 25 mai 1942) Général de brigade Kœnig, commandant. Commandant Masson, chef d’état-major. 1re DBLE - lieutenant-colonel Amilakvari. 2e bataillon, BLE 2 - commandant Babonneau 3e bataillon, BLE 3 - commandant Puchois. 2e demi-brigade coloniale - lieutenant-colonel de Roux. 2e bataillon de marche de l’Oubanghi-Chari, BM 2 - commandant Amie. 1er bataillon du Pacifique, BP 1 - lieutenant-colonel Broché. 1er bataillon d’infanterie de marine, 1er BIMa - commandant Savey 1er bataillon de fusiliers marins, DCA - capitaine de corvette Amyot d’Inville. 1er régiment d’artillerie, 1er RA - commandant Laurent-Champrosay. 22e compagnie nord-africaine - capitaine Lequesne. Génie - capitaine Desmaisons. Transmissions - capitaine Rénard Antichars (2e compagnie) - capitaine Jacquin. Groupe sanitaire divisionnaire - médecin chef Vialar- Goudou. Détachement de DCA et liaison anglaise, capitaine Tomkins. Ces différentes unités sont loin d’avoir l’importance numérique du bataillon classique. Ainsi les deux bataillons de Légion alignent un effectif d’environ 500 hommes au total. À Bir Hacheim, la 1e BFL comprend un peu plus de 3.500 combattants, non compris les effectifs des échelons arrières qui se trouvent à Bir bu Mafès. Le 8 juin, on compte 3.733 rationnaires dont 157 Anglais et 30 prisonniers.
Posted on: Wed, 04 Dec 2013 07:51:11 +0000

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