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Commentaire dun vers de Rumi Rumi dit : Il est commun que des personnes ne connaissant pas une chose prétendent que cette chose n’existe pas. Cette phrase peut être lue de plusieurs façons. La première façon de la lire est de l’entendre comme une leçon de morale. Cette lecture, assez basique, ne rend pas compte du vrai sens de la phrase. La deuxième façon de lire cette phrase est d’y voir une critique de la propension qu’on les gens qui ne connaissent pas une chose à la considérer comme négligeable, voire à la nier. Par extension, on peut y voir une critique de la mauvaise foi communément répartie chez tout le monde. La troisième façon de lire cette phrase est de présupposer un contexte spirituel derrière elle. Clairement, la chose qui n’existe pas alors qu’on ne la connaît pas est une façon parabolique de parler de la spiritualité et de Dieu. Cette phrase est alors, plus qu’une critique contre les personnes qui nient la foi, une mise en garde au soufi de ne pas passer son temps à argumenter avec des personnes ne connaissant pas Dieu. Ces personnes, nous indique la phrase, voient le monde à leur image. Si eux ne peuvent connaître Dieu, alors personne ne le peut, alors c’est impossible. Dans le fait de prétendre, on voit la tentation d’un prosélytisme, d’une volonté d’imposer leur vérité de non connaissance, et l’absence de potentiel à considérer que les choses qu’ils ne connaissent pas puissent être connues d’autres, notamment dans le domaine de la foi, qui reste un domaine affectif, même pour l’athée. Relativement à la foi, cette phrase est un avertissement au soufi contre l’orgueil voire même l’agressivité des incrédules. La quatrième façon de lire cette phrase est d’y voir un avertissement au soufi lui-même en marche sur sa voie, un conseil, voire une méthode de progression. Cette phrase dit au soufi : et toi, as-tu déjà affirmé qu’une chose n’existait pas parce que tu ne la connaissais pas ? Mais qu’est-ce que connaître une chose ? Et qu’est-ce que s’assurer de son existence ? A l’inverse, es-tu persuadé de l’existence de choses que tu ne connais pas ? D’où te viennent ces certitudes d’existence ? Ne serait-ce de ces poids que tu dois encore te libérer ? Quelles sont les voies de la connaissance ? Les deux dernières lectures de cette phrase sont des exemples de lectures soufies. Bien entendu, le nombre des lectures est probablement plus élevé et chacun y trouvera les fruits que son niveau de conscience spirituelle lui accordera.
Posted on: Sun, 24 Nov 2013 00:13:26 +0000

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