Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite - TopicsExpress



          

Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI) : le tribalisme de trop .... Parce qu’il est le seul Gabonais à avoir été élu par tous les autres Gabonais, le chef de l’Etat est l’unique d’entre nous qui a le devoir de rendre des comptes à tous les Gabonais. Ceux qui l’ont élu ou pas. Du fait même qu’il n’est pas seulement responsable des actes qu’il pose personnellement mais aussi de ceux posés par ceux qu’il a choisi de l’accompagner dans son magistère, il est, à lui tout seul, responsable des actes posés par l’ensemble de tous ses collaborateurs directs ou indirects. Dépositaire de la légitimité populaire, Ali Bongo Ondimba a donc fait confiance à ses collaborateurs; lesquels travaillent grâce au célèbre principe de la délégation, par le dépositaire, de cette légitimité populaire. Accepter de recevoir une parcelle du pouvoir d’un homme qui a eu la bonté et l’ouverture de vous choisir parmi les 1,5 million de Gabonais, est indiscutablement plus qu’un honneur. Lorsqu’on a ainsi eu l’honneur de mériter la confiance du Président de la République, le moins que ce dernier peut attendre de l’honoré c’est un peu de sacerdoce et de loyauté dans l’accomplissement des actes. Et il n’y a pas meilleur moyen d’exprimer cette loyauté que de traduire en acte les propos du chef de l’Etat. La sacralité de ces propos impose donc à ces collaborateurs de faire exactement ce qu’il dit et de faire comme luimême il fait. Est-ce vraiment le cas aujourd’hui ? Evidemment non. Ici, la démonstration de notre affirmation est quasi quotidienne. A l’exemple de la dernière qui est une illustration parfaite de la volonté de certains responsables de ce pays de vouloir, à la moindre occasion, désacraliser la parole du chef de l’Etat et de le faire passer pour un homme qui accepte le contraire de ce qu’il dit. Cela, bien entendu, dans l’espoir d’en exploiter les dividendes, perverses en somme, en 2016. Le sabotage a toujours précédé la félonie. Depuis 2009 qu’il est au pouvoir, on ne connaît pas un seul discours à la Nation prononcé par Ali Bongo Ondimba dans lequel il n’a pas solennellement attiré l’attention de ses compatriotes quant à préserver l’unité nationale et à se débarrasser des oripeaux du tribalisme, du clanisme, du racisme, de la xénophobie et du repli identitaire. Quatre ans plus tard, son propre Premier ministre ne trouve pas mieux que de désigner, parmi la cinquantaine d’ethnies que compte notre pays, son propre oncle Nkodjè (Jean Paulin Ekoua Sima) à la CNLCEI. Quatre ans plus tard, la présidente du Sénat a quand même le génie de nommer son cousin (Jean- Charles Barrier Allela) à la CNLCEI. Quatre ans plus tard, le président de l’Assemblée nationale a la grandeur de caser son oncle et ancien directeur de cabinet à la CNLCEI. Si au niveau des responsabilités qui sont les leurs, ils opposent, avec une telle audace, une contradiction aussi flagrante au discours du chef de l’Etat, il ne s’agit plus là d’une simple trahison. Présentement, nous sommes en plein dans ce qu’il faut bien appeler la défiance. En envoyant leurs nazillonnes propositions à Ali Bongo Ondimba, ils ont délibérément voulu le mettre au défi de les désavouer. Une sorte de tentation en signature qui a fini par se retourner contre eux-mêmes. L’enfant d’une panthère, reste une panthère. L’enfant du célèbre chasseur qui se plaisait à rappeler que « si le piège oublie l’oiseau, l’oiseau n’oublie jamais le piège », ne peut être qu’un habile chasseur. En entérinant leurs propositions identitaires, nul doute que le chef de l’Etat a tout simplement voulu que les Gabonais voient eux-mêmes qu’au-delà des beaux discours que ces trois tribalistes répandent à travers le pays, ils ont l’identité à fleur de peau et qu’il serait extrêmement dangereux de penser – penser seulement – à leur confier le destin de notre Nation. Et c’est en cela que la signature de ce décret par le chef de l’Etat est politiquement instructive. En ce sens qu’elle nous a permis de voir et de comprendre que ces hautes personnalités de l’Etat n’ont pas et n’auront jamais l’étoffe de devenir des hommes d’Etat. Parce que tribalistes ils sont, tribalistes ils resteront…
Posted on: Tue, 16 Jul 2013 23:48:05 +0000

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