Communiqué dAmnesty International sur la situation à Kati Par - TopicsExpress



          

Communiqué dAmnesty International sur la situation à Kati Par Amnistie - Date: 23 Octobre 2013 44 réactions Communiqué dAmnesty International sur la situation à Kati Communiqué international Mali : Des soldats mutins capturés et tués dans le cadre d’une purge Des informations récentes indiquent que des éléments de larmée du Mali effectuent une purge de soldats qui ont pris part à une mutinerie le mois dernier dans une caserne située à lextérieur de la capitale, Bamako, a déclaré aujourdhui Amnistie internationale. Les corps des quatre soldats ont été découverts au début du mois d’octobre près de la capitale et plusieurs autres, y compris un colonel, sont portés disparus. Ces exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées apparentes font craindre que les soldats fidèles au général Amadou Haya Sanogo, qui a organisé un coup dÉtat en mars 2012, ne soient en train de mener une purge dans leurs rangs pour étouffer toute dissidence. « Ceci est le dernier exemple frappant de la manière dont un petit groupe de soldats qui semblent se considérer au-dessus de la loi continuent à saccrocher au pouvoir au Mali », a déclaré Gaëtan Mootoo, chercheur dAmnistie internationale sur lAfrique de lOuest. Lorganisation appelle les autorités maliennes à ouvrir une enquête indépendante et impartiale sur ces événements très graves, et à veiller à ce que les responsables présumés de ces actes soient suspendus de leurs fonctions et traduits en justice. Ces enquêtes contribueront de manière cruciale aux efforts visant à rétablir lÉtat de droit après le conflit armé dans le nord du Mali. « Cest effrayant de constater que malgré larrivée au pouvoir dun président démocratiquement élu en août 2013, un petit groupe de soldats fidèles à lex-junte continuent dimposer, en toute impunité, la terreur à leurs opposants présumés. » Les soldats qui auraient été victimes dexécutions extrajudiciaires semblent avoir été ciblés pour avoir pris part à une mutinerie, le 30 septembre 2013, dans la caserne militaire de Kati près de la capitale Bamako. Les soldats se sont rebellés contre certains membres de lex-junte, en particulier son chef, le général Sanogo, à qui ils reprochaient de ne pas les avoir promus. Dans un communiqué, les soldats ont précisé quils avaient décidé de prendre les armes pour revendiquer leur droit à être promus et à recevoir la solde qui leur était due. Lun deux, Lassiné Keita, soldat première classe, a été arrêté par des militaires fidèles à lex-junte dans un bar à Bamako la nuit du 30 septembre. Un témoin contacté par Amnistie internationale, a déclaré : « Jétais avec [Lassiné Keita]. Je suis sorti un moment et quand je suis revenu, on ma dit que mon ami avait été enlevé par des soldats ». Le corps de Lassiné Keita a été retrouvé le 4 octobre près de la caserne de Kati. Le corps dun autre soldat, Dramane Cissoko, aurait été déposé à la morgue de Bamako. Depuis la mutinerie, on est sans nouvelle du colonel Youssouf Traoré et Amnistie internationale craint quil nait été victime dune disparition forcée. Le cadavre de son garde du corps, Salif Meiga, surnommé «Ganda Koye », a été retrouvé avec la tête coupée et son chauffeur est également porté disparu. Le colonel Traoré a été lun des dirigeants de la junte militaire qui a renversé le président démocratiquement élu, Amadou Toumani Touré en mars 2012. «Il est profondément troublant de voir que les soldats qui seraient responsables de ces exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées continuent à cibler les militaires ou les civils soupçonnés de résister ou de protester contre le pouvoir imposé de facto par le général Sanogo », a déclaré Gaëtan Mootoo. Dans le sillage de la mutinerie du 30 septembre, une trentaine de soldats ont été arrêtés et sont actuellement détenus au Camp I de la gendarmerie. Certains dentre eux se sont livrés à la gendarmerie pour obtenir une protection. « Les soldats détenus doivent être protégés contre la torture et autres mauvais traitements et contre toute représaille, y compris les disparitions forcées», a déclaré Gaëtan Mootoo. Informations générales Depuis le coup dÉtat militaire de mars 2012 au Mali, les soldats qui ont mené le putsch ont commis des violations graves des droits humains sans avoir à rendre des comptes. Amnistie internationale a recensé les cas de 21 soldats qui ont été soumis à une disparition forcée après avoir été enlevés de leur cellule dans la caserne de Kati au début du mois de mai 2012. Ces soldats ont été accusés dêtre des partisans de lancien président Touré et d’avoir organisé un contre-coup dÉtat. Mis à jour le mercredi, 23 octobre 2013 Source: Amnistie
Posted on: Sat, 26 Oct 2013 13:21:25 +0000

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