Conseil interministériel sur le Doing business : Deux comités de - TopicsExpress



          

Conseil interministériel sur le Doing business : Deux comités de suivi mis en place pour veiller sur les améliorations lesoleil.snA l’issue d’un conseil interministériel présidé par le Premier ministre Aminata Touré sur les résultats du dernier rapport Doing Business, le ministre de la Promotion des investissements et du Partenariat, Diène Farba Sarr, a annoncé, hier, la mise en place de deux comités de suivi afin de travailler avec les responsables en charge de la réalisation de l’étude annuelle de la Banque mondiale. Les résultats du dernier rapport Doing Business de la Banque mondiale, qui classent le Sénégal à la 178ème place sur 189 pays, préoccupent au plus haut niveau les autorités publiques. Ainsi, le Premier ministre, Aminata Touré, a présidé, hier, un conseil interministériel sur la question pour faire le point. Au sortir de cette rencontre, le ministre de la Promotion des investissements et du Partenariat a annoncé, sur instruction du chef du gouvernement, la mise en place de deux comités de suivi qui se chargeront de s’occuper de l’étude Doing business. « Il y aura un comité de la primature, qui sera présidée par le secrétaire général du gouvernement et un autre pour notre département ministériel », a précisé M. Sarr. De ce fait, ajoute-t-il, un cadre de concertation avec les correspondants de Doing Business sera défini. Pour le ministre, ces correspondants en charge de la rédaction du rapport doivent avoir une idée beaucoup plus juste de l’environnement des affaires sénégalais. « Nous nous sommes réunis pour faire une analyse, sans complaisance, des résultats du rapport et pour prendre des mesures afin d’améliorer notre rang à court, moyen et long terme », a expliqué Diène Farba Sarr. Revenant sur cette étude, il soutient que celle-ci ne s’occupe pas de la situation de l’environnement des affaires en global, mais plutôt des Pme en utilisant seulement dix indicateurs. Le ministre indique avoir pris acte de ces résultats. Selon lui, le Sénégal a fait des progrès pour ces indicateurs choisis par la Banque mondiale. A cet effet, il cite la mise en place du Programme de réformes de l’environnement des affaires (Preac) avec 4 axes majeurs : la mise en place d’un dispositif réglementaire simplifié et incitatifs, l’automatisation des procédures de création d’entreprises, la promotion des investissements à fort impact social et l’amélioration de la compétitivité. Mieux, rassure le ministre, d’ici aux mois de décembre à janvier, l’entreprise sera créée en une heure de manière automatique. Toutes ces avancées, a-t-il fait remarquer, n’ont pas été comptabilisées par les correspondants de Doing Business au Sénégal. Des manquements notés dans le rapport Le ministre de la Promotion des investissements, Diène Farba Sarr, affirme que beaucoup de progrès réalisés par le Sénégal n’ont pas été tenus en compte par les experts de la Banque mondiale lors de leur passage dans notre pays. Parmi ces réalisations, M. Sarr cite la mise en place de Gaïndé intégral qui concerne le dédouanement et le pré-dédouanement. Tout ceux-ci, souligne le ministre, constitue des facteurs fondamentaux qui ont fait avancer certains pays. « Ceux qui ont rédigé ce rapport n’ont toujours pas encore donné des explications à ces manquements », a relevé le ministre. Selon lui, des structures comme Mo Ibrahim, Financial Times, ont donné des notations positives au Sénégal. Dans la même veine, soutient-il, le Millenium challenge corporation (Mcc) a accordé une note « satisfaisante » à l’Etat du Sénégal pour sa politique de gouvernance. S’agissant de l’environnement des affaires, il indique la mise en œuvre de certaines initiatives comme l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Il y a aussi la création d’instruments innovants comme le Fonds souverain dinvestissement stratégique (Fongis), le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), et la Banque nationale de développement économique (Bnde), pour faciliter l’accès aux crédits. Il en est de même pour la construction des infrastructures telle que l’autoroute à péage. Le ministre admet ce résultat et promet de renforcer les efforts afin de mieux rendre le climat des affaires beaucoup plus attractif. Solution optimale à l’impôt sur les sociétés Diène Farba Sarr reconnait, toutefois, que la hausse de l’impôt sur les sociétés (Is) a été évoquée par le Doing Business comme une des causes du rang du Sénégal dans cette étude. « Nous sommes en train de faire des études pour trouver une solution optimale à cet impôt appliqué aux sociétés ». Interpelé sur le cas des autres pays comme le Mali, la Gambie qui ont devancé le Sénégal dans le rapport, le ministre justifie cette situation par le fait qu’ils ont bénéficié de l’assistance technique et financière du Doing Business. Ce qui n’est pas le cas pour notre pays, a dit le ministre. Des pistes de solutions pour améliorer les performances Le défi d’accélérer le rythme des réformes implique la nécessité d’avoir un leadership fort et un système de suivi rapproché, en plus des moyens à déployer pour accompagner efficacement leur mise en œuvre. Dans un document du Conseil présidentiel pour l’investissement (Cpi), remis à la presse, il est indiqué que les pays cités en exemple dans l’amélioration du climat des affaires, ont emprunté cette voie qui constitue l’unique solution pour atteindre les performances attendues. C’est ainsi qu’un certain nombre de recommandations, fondées, en grande partie, sur les leçons tirées après onze mois de mise en œuvre du Programme de réformes de l’environnement des affaires (Preac), a été formulé afin d’améliorer la position du Sénégal pour les prochaines études. Il s’agit de la « systématisation » de la tenue de réunions ministérielles mensuelle de suivi stratégique, autour du Premier ministre, pour renforcer le dispositif existant et permettre de lever les goulots d’étranglement, la définition et l’exécution d’un plan d’action réglementaire pour Doing Business, avec l’appui de la Banque mondiale. A ces mesures, s’ajoute l’organisation de rencontres d’informations et d’échanges avec le secteur privé, notamment les contributeurs. La planification de la tenue et la publication de statistiques sur les délais d’opérations des administrations, ainsi que la prise d’un décret sur les chartes d’engagement des administrations afin de situer les responsabilités et donner plus de visibilité aux usagers ont été également souhaitées. Il a été également recommandé la mise en place d’un fonds d’appui aux réformes pour accélérer leur exécution et l’introduction d’objectifs « Environnement des affaires » dans les contrats de performances.Abdou DIAW
Posted on: Tue, 12 Nov 2013 11:29:13 +0000

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