Côte d’Ivoire : Evasion à la Maca, le transfert d’un - TopicsExpress



          

Côte d’Ivoire : Evasion à la Maca, le transfert d’un prisonnier a mis le feu aux poudres Hier sur les lieux, quand nous interrogeons les uns et les autres sur l’origine de cette énième tentative d’évasion des Prisonniers de la Maison d’Arrêt et de Correctionnelle d’Abidjan (Maca), certains gardes pénitenciers qui ont le courage de parler de cette fronde des prisonniers ne citent qu’un seul nom : Yacou le Chinois. Ce pseudonyme attribué à un caïd de la pègre abidjanaise qui purge une peine de vingt ans dont il n’est qu’au prélude. Il se raconte que ce repris de justice, ancien pensionnaire de la Maca, sauvé par la bataille d’Abidjan durant la crise postélectorale. Yacou Le Chinois ne profite pas de sa libération circonstancielle pour se repentir. Il n’en a cure, l’habitude étant une seconde nature. Yacou retourne à la Maca pour des faits de vol à main armée suivi de meurtre sanctionnés par vingt ans de prison ferme. Habitué des lieux, il ‘’prend vite possession’’ du bâtiment C, l’antre des criminels et bandits de grand chemin. Trafic de drogue, extorsion et intimidation sont ses pratiques quotidiennes pour agrémenter sa vie de prisonnier. Main mise sur le bâtiment C, Yacou Le chinois est devenu incontrôlable. Face à cette situation, que faire donc ? La direction de la prison d’Abidjan opte pour son transfert. Et, c’est lors de son transfert dans une autre cellule qui convient à sa réputation d’homme dangereux que tout aurait déclenché. Une autre version fait état de son transfèrement dans une autre prison du pays. Dans tous les cas, ses codétenus du bâtiment C avaient encore besoin des services de Yacou et n’entendaient point qu’on l’emmène ailleurs. Et l’opération semble bien préparée chez les prisonniers qui avaient vandalisés leurs cellules et se sont mis au aguets. Dès que les gardes pénitenciers sont venus chercher le fameux Yacou Le Chinois, les autres prisonniers de ce bâtiment C sont sortis comme un seul homme. ‘’Quand vous avez près de trois mille ennemis qui, viennent vers vous, qu’est-ce que vous faites ? Je dois mon salut à mes jambes’’, raconte un garde pénitencier encore sous le choc. Le désordre entraîne à tout ! Les prisonniers ont d’abord pris le contrôle de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan. Ils se sont déportés vers les cellules des femmes dont certaines auraient été prises en otage et d’autres violées avant d’être ramenés à l’ordre par les renforts des Frci (armée nationale). Puis, de la gendarmerie et de la police. Hier, le ballet des renforts se poursuivait. A 15 h 50, on pouvait dénombrer près de trente véhicules de transport de troupes tous corps confondus : militaires (1er BCP), gendarmes (la plupart des brigades d’Abidjan Nord), la police (CRS I et 23e arrondissement), CCDO, Onuci. Des policiers armés de matraques, avec des caisses de grenades lacrymogènes, des Frci en tenue de combat, armés de Kalachnikovs et de lance-roquettes (à l’extérieur), puis les gendarmes et le CCDO (Centre de coordination des décisions opérationnelles), une force mixte. ‘’C’est pour une opération de fouille généralisée visant à désarmer et à neutraliser les récalcitrants’’, tente de rassurer un corps habillé. Quand au procureur de la République Silué du Tribunal de première instance de la commune de Yopougon, il a été dubitatif : ‘’Les opérations ne sont pas encore terminées, donc nous n’avons pas de déclaration à faire. Vous serez informés en temps opportun’’.
Posted on: Thu, 25 Jul 2013 10:00:44 +0000

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