C’est en 1857 avec la prise d’Icheriden que l’occupation - TopicsExpress



          

C’est en 1857 avec la prise d’Icheriden que l’occupation française devient totale dans la région . En effet, le bloc montagneux insoumis jusque là, était pris dans l’étau d’un blocus du fait de l’occupation des points de communication stratégiques; l’occupation de Dellys, Drâa-El-Mizan et de Tizi-Ouzou s’était faite dès 1844-1850. Dès 1852-1853, des tentatives de prise du bloc montagneux par le Maréchal RANDON se heurtèrent à une vigoureuse résistance menée par Mohamed BEN-ABDELLAH et Fatma N’SOUMER. Mohamed BEN ABDELLAH dit «Boubgla» mourut lors de la bataille de Béni-M’likech. A partir du 24 Mai 1857, les colonies françaises entreprirent l’assaut final sur les Ait-Irathen. Ce n’est que le 10 juillet 1857 après 45 jours de bataille que cette forteresse fut prise . S’ouvre alors une période qui ira jusqu’à 1871 ou l’occupant est souvent harcelé par des levées d’arme qui culmineront par la grande insurrection de 1871. Deux types de politiques seront mises en place par l’occupant français. La première dite de commandements indigènes sera vite remise en cause parce que sans emprise réelle. L’administration française opte alors pour une politique de semi-contrôle puis l’assimilation totale après 1871. L’organisation municipale est la « Voie royale » du point de vue colonial pour assimiler les populations mais surtout par le jeu des communes de plein exercice, donner la pleine mesure à la présence de population coloniale par la création de centres de colonisation. L’impact de cette organisation sur l’organisation des tribus paraissait tout à fait formel. Le démantèlement de l’organisation tribale fractionnée en Douar a déstructuré l’ancienne organisation. La Djemâa détentrice du pouvoir politique au niveau villageois voit ses attributions complètement changées. En 1871, quand éclate l’insurrection, les populations de cette région attentive politiquement aux résistances militaires en cours notamment celle du Sud Ouest Algérien chez les Ouled Sidi Cheikh, prennent le parti d’entrer en guerre. La raison majeure de cet acte réside dans la menace directe non seulement d’une assimilation politique et administrative, mais d’une atteinte au statut (naturalisation d’office). Cette insurrection met surtout en évidence un profond refus de l’occupation française, et des capacités de mobilisation militaire insoupçonnées dans la situation de l’époque. Militairement, la région ne connaîtra aucun soulèvement de cette ampleur avant 1954. Toutefois la résistance culturelle a pris des formes diverses. Celle de l’opposition à la scolarisation d’abord des garçons et des filles jusqu’à 1930-1940, puis des filles seulement. La société dominée tout en subissant les contres coups d’une domination étrangère secrète des mécanismes conservateurs et protecteurs. L’irruption du nationalisme moderne dans les années 1930 au sein de l’émigration algérienne, accommodé des réseaux de solidarité traditionnels qui ont été largement utilisés. Les premières manifestations des nationalismes « se sont faites parmi les émigrés en France ». C’est en effet, au sein de l’E.N.A ( Etoile Nord Africaine ) . Par la suite ce fut le P.P.A – M.T.L.D. qui s’implanta d’une façon remarquable dans la région après les événements tragiques du 08 Mai 1945, où des embryons de maquis se sont constitués en 1946 dans les régions de Ouadhias– Draa-El-Mizan. Au déclenchement de la révolution de novembre 1954, la région de par sa sensibilité nationaliste aiguisée et aussi de par sa configuration géographique, se trouve militairement au centre des événements qui mettront fin à 130 ans de colonisation. La Wilaya 3 dont faisait partie l’actuelle Wilaya de Tizi-Ouzou s’opposera très efficacement à l’armée française. Les opérations militaires françaises étaient d’autant plus dures qu’il fallait couper les villages des maquis. Les zones interdites se sont étendues à une grande partie de la zone montagneuse. De 1954 à 1962, la région va aussi connaître une accentuation des difficultés économiques. Le parti tiré des maigres ressources locales sera gravement compromis . Les flux humains sous forme de migrations forcées vers Alger ou de travail sous forme d’émigration vers la France s’intensifient. La guerre a joué un rôle de facteur aggravant puisque l’essentiel de l’économie traditionnelle a été largement déstructuré. GW15 le 12 SEP 2013 15:18
Posted on: Thu, 12 Sep 2013 14:19:45 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015