C’est le jour J. Depuis lundi, les marchés financiers font preuve de fébrilité dans l’attente du compte-rendu du comité de politique monétaire de la Fed des 30 et 31 juillet derniers, et, à Paris, le Cac 40 a rétrocédé près de 2,5% depuis ses derniers plus hauts annuels inscrits vendredi en clôture, à 4.123,89 points. L’enjeu ? Disposer de davantage de précisions sur le calendrier et l’ampleur de la réduction du programme de mesures destinées à soutenir l’économie américaine, d’un montant actuel de 85 milliards de dollars par mois. Ce n’est pas de Jackson Hole, dont le symposium s’ouvre jeudi soir pour s’achever samedi, que viendront ces informations, aucun ténor, hormis Haruhiko Kuroda, le patron de la Banque centrale du Japon (BoJ), n’étant présent, comme par exemple l’emblématique Ben Bernanke, de la Fed. Divers membres de Réserves fédérales locales prendront néanmoins la parole. Les investisseurs ont donc les yeux braqués sur ces « minutes », qui pourraient, on l’espère, déterminer qui des votants préfère septembre, octobre, voire décembre, pour horizon d’une première action. Certains tempèrent cependant cet événement de la semaine. « Je pense qu’il y a eu des discussions concernant la mise en place du ‘tapering’. Mais je crois qu’elles ont été très générales (…) et sincèrement, en juillet, ils [les membres de la Fed] n’étaient pas prêts à appuyer sur la gâchette, donc à mon avis c’est prématuré », juge Ward Mc Carthy, chef économiste chez Jefferies. Son de cloche très différent pour Joseph LaVorgna, de Deutsche Bank, pour qui, « dans ces minutes, il y en aura un peu ‘pour tout le monde’ (…) Cela pourrait être très intéressant car ils [les membres] ont clairement essayé de parler au marché à la suite de l’échec rencontré lors de la réunion de juin. Je ne serais pas surpris si quelque part dans ces minutes ils évoquent la réaction du marché ». Quant à l’ampleur du mouvement, on ne devrait guère pour le moment avoir d’indication. Selon de nombreux intervenants, il devrait dépendre du niveau du rendement des obligations souveraines à 10 ans, actuellement à 2,828%. A priori entre 10 et 20 milliards de dollars de moins par mois, pour ne pas créer de « choc » obligataire. Et ne pas dépasser le seuil symbolique des 3% de rendement. Hier, les indices américains ont terminé en ordre dispersé après avoir tenté de se reprendre durant la majeure partie de la séance. Le Dow Jones a ainsi cédé 0,05% mais le S&P 500 et le Nasdaq Composite (+0,68%) se sont un peu redressés. Une demi-heure avant les premiers échanges, le contrat future Cac 40 gagne 3 points. Parmi les quelques statistiques du jour, qui passeront naturellement au second plan, on prendra connaissance, en matinée, de la situation budgétaire du Royaume-Uni au mois de juillet, puis, dans l’après-midi, des ventes de logements anciens au cours du même mois aux Etats-Unis. Elles seront dévoilées à 16 heures. Selon le consensus des analystes sondés par Reuters, les ventes devraient avoir rebondi de 1,6 %, à 5,15 millions d’unités en rythme annualisé, après la baisse de 1,2 % de juin.
Posted on: Wed, 21 Aug 2013 08:50:30 +0000
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