C’est un reportage intéressant où Marwo mérite une mention spéciale pour la mise en valeur de la beauté de la femme djiboutienne tout en veillant à la pudeur de la musulmane. C’est aussi un reportage qui appelle de notre part une mise au point quant à la cause du conflit armé éclaté à Djibouti au début des années quatre vingt dix. Contrairement à ce qu’affirme Safia, ce conflit n’avait pas pour origine un problème purement social, mais politique. C’était une lutte pour la démocratie et contre la politique de marginalisation ethnique en vigueur depuis 1977. Rappelons que cet évènement a été précédé de deux faits historiques : le célèbre discours en faveur de la démocratie prononcé par le regretté Mohamed Ahmed Issa dit cheiko au congrès du RPP le 02 mars 1991 d’une part, et d’une lettre ouverte adressée par AROD (Action pour la révision de l’ordre à Djibouti, une composante du Frud) au président Hassan Gouled, d’autre part. Lettre dans laquelle le mouvement armé demandait à ce dernier d’entreprendre des réformes démocratiques et de procéder à une répartition équitable des pouvoirs entre les différentes communautés nationales. Le régime d’Hassan Gouled fait la sourde oreille au discours de Cheiko mais répond au Frud le 17 octobre 1990 en pilonnant sa position dans le sud-ouest du pays par des tirs d’artillerie lourde. Tel est le sens et le contexte de la guerre qui a éclaté entre le régime djiboutien et la résistance Frud. La réduction des causes de celle-ci à un phénomène social (chômage, délinquance…) est une contre-vérité avancée par le régime Gouled-Guelleh pour camoufler l’absence de la démocratie et l’injustice tribale. Mohamed Isse
Posted on: Thu, 26 Sep 2013 10:46:44 +0000
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