DECLARATION DE SON EXCELLENCE MAITRE NICOLAS TIANGAYE PREMIER - TopicsExpress



          

DECLARATION DE SON EXCELLENCE MAITRE NICOLAS TIANGAYE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE DE TRANSITION RELATIVE A LA SITUATION SECURITAIRE A BANGUI Depuis quelques jours, la ville de Bangui et ses environs sont en proie à des pillages et violences de toutes sortes : enlèvements, assassinats et autres meurtres avec mutilations. Des individus sans foi, ni loi, sévissent dans les quartiers et dans les zones les plus reculées de la République Centrafricaine pour tuer sans vergogne, piller et violer. Cette recrudescence de la criminalité dans les quartiers de la capitale nous fait craindre le pire pour notre pays. La population a peur et vit dans la psychose… La découverte macabre de cinq corps flottant sur le fleuve Oubangui et de plusieurs autres déposés à la morgue ou enterrés à la sauvette, dans des fosses communes dans la zone périphérique de la capitale nous amène à nous interroger sur les vraies motivations des auteurs de ces crimes odieux. Le chef de l’Etat et le Gouvernement de Transition avaient pris des mesures drastiques pour ramener la paix et la sécurité, grâce aux patrouilles mixtes de désarmement; ce qui a permis de connaître une période d’accalmie et une amélioration de la situation sécuritaire dans la capitale. Les derniers évènements sont de nature à remettre en cause tous les efforts déployés par le Chef de l’Etat et de Gouvernement pour ramener la paix et la sécurité dans le pays. Depuis le changement intervenu dans notre pays le 24 mars 2013, la situation sécuritaire demeure préoccupante. Mes différents déplacements à l’étranger m’ont permis de présenter les difficultés de notre pays à nos partenaires, en vue de les inciter à trouver des solutions pour nous éviter une catastrophe humanitaire. C’est pour cela, que, dans ma déclaration devant le Conseil de sécurité des Nations Unies à New-York en juin dernier, j’avais clairement fait comprendre que « l’effondrement et la disparition des forces de défense et de sécurité avaient laissé un vide sécuritaire ayant engendré une totale anarchie, favorisant des violations généralisées et graves des droits de l’Homme » La réunion du Groupe International de contact sur la République Centrafricaine, tenue à Addis-Abéba au siège de l’Union Africaine, (UA), le 8 mai dernier, dans le prolongement de telle de Brazaville, le 3 mai 2013 a confirmé l’intérêt de la communauté internationale pour un rétablissement rapide de la sécurité en République Centrafricaine. La récente visite à Bangui d’une délégation conjointe des Hauts responsables de la coopération internationale de l’aide humanitaire et de réaction aux crises des Nations Unies et de Commission de l’Union Européenne est significative, à cet égard. Dans le même ordre d’idées, lors de sa prise de fonction, le nouveau Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et chef du Bureau Intégré de l’ONU à Bangui, le général Babacar Guèye avait averti que toute aide internationale avait pour préalable la lutte ˵ contre l’impunité˶. Le gouvernement ne laissera pas des criminels et des bandits de grands chemins plonger notre pays dans l’anarchie et dans le chaos. Je déclare solennellement que les crimes commis ces derniers jours à Bangui et dans ses environs ne resterons pas impunis. Les auteurs et complices des assassinats perpétrés contre les paisibles citoyens seront recherchés, et poursuivis jusque dans leurs derniers retranchements. Je demande à la justice de diligenter dans les meilleurs délais une enquête pour retrouver les auteurs de ces actes crapuleux qui ne cessent d’endeuiller et de discréditer la République Centrafricaine. Je condamne avec force ces massacres et mets en garde tous ceux qui seraient tentés de persévérer dans cette voie. Les filles et fils de Centrafrique, unis par une même langue, le sango, ont toujours vécu dans la paix, l’unité et la cohésion. Désormais, les patrouilles mixtes, renforcées de désarmement circuleront dans les différents quartiers de la capitale 24H sur 24H. La vie humaine est sacrée et le retour de la paix et de la sécurité conditionne la reprise économique et le bien-être de la population. C’est aussi et surtout un préalable pour le réengagement de la communauté internationale aux cotés de notre pays. Pour terminer mon propos, je présente mes condoléances les plus émues aux familles éprouvées. Je partage leur douleur et les assure de mon soutien. Que Dieu bénisse la République Centrafricaine. Je vous remercie.
Posted on: Sat, 20 Jul 2013 07:27:44 +0000

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