DES LARMES DE PLUIE. Regardant par la fenêtre, ce temps gris et maussade. Mon esprit vagabonde et les images des enfants-souffrances, des enfants-chagrins, des enfants-douleurs et des enfants-peines, remonte à la surface de mon âme. Ces enfants affamés, avec leurs yeux immenses et vitreux, leurs ventres proéminents et leurs membres décharnés. Ces enfants soldats le regard perdu dans le vague avec leurs uniformes trop grands et leur fusils si longs, qu’ils paraissent sortis d’un film cauchemardesque. Ces enfants esclaves, bétail humain fabriquant des jouets ; ironie du sort avec lesquels, ils ne joueront jamais. Pour que d’autres se gambergent dans le luxe et la soie. Ces enfants objets, à qui ont a volés leur enfance et leur innocence, malgré leurs larmes. Victimes des vautours de la luxure et du vice dont certains, sont des personnalités. Qui viendront en toute hypocrisie, nous vanter leur morale. Ces enfants des rues, livrés à eux même. Sans amour et avec pour seule tendresse, la dureté du bitume et du béton. Et pour seul échappatoire de la colle ou de la poudre, faiseuses de rêves. Ces enfants battus et maltraités, saoulés par les coups et les insultes. parce que plus ou pas désirés. Gênants la vie de leurs bourreaux, dont ils sont devenus les souffres-douleurs. Ces enfants martyres de la pauvreté, sur qui ont prélèvent les organes et le sang, pour en faire profiter, les plus riches. Comme dans un insoutenable film d’horreur. Ces enfants vivants sur des décharges, déchets de notre société de consommation. Fouillant , ces tas d’ordures y cherchant leur eldorado d’immondices et de saletés, pour tenir jusqu’à demain. Ces enfants ici, là bas ou ailleurs, qui continuent de vivre leurs calvaires. Dans une sorte de banalisation, comme si c’était normal. En revoyant, ces images défilées devant mes yeux. Mon âme se déchire, mon cœur se serre, mes entrailles se nouent, mes pensées larmoient. En regardant ces rideaux de pluies, il me semble, que c’est leurs larmes que je vois tomber comme des lambeaux d’argent, en gouttes cristallines qui crépitent, sur les feuilles des arbres et explosent sur le sol avec un bruit de crécelle, comme des cris et des gémissements de désespoirs. Et pourtant, il y a une lueur d’espoir, parce que ici, là bas ou ailleurs. Des femmes et des hommes, ce battent pour assécher les larmes de ces petits bouts-d’hommes. Avec des moyens parfois dérisoires. Mais aussi avec leur cœur et leur âme immense, débordant d’amour de tendresse et de solidarité. A toutes celles et tous ceux qui, font ces gestes de générosité et d’amour, vous avez ma reconnaissance et vous je dis merci. Il n’a rien de plus terrible, qu’une enfance sans enfance. GUY BOUVOT
Posted on: Wed, 10 Jul 2013 13:32:29 +0000