DISCOURS DU SECRETAIRE GENERAL DE L’UNSTB A LA CEREMONIE - TopicsExpress



          

DISCOURS DU SECRETAIRE GENERAL DE L’UNSTB A LA CEREMONIE D’OUVERTURE DE LA PREMIERE CONFERENCE DES ACTEURS ET ACTRICES DU SECTEUR INFORMEL AU BENIN. Camarades membres du Bureau directeur national de l’UNSTB, Camarades leaders syndicaux à divers niveaux des organisations syndicales des Acteurs et Actrices du secteur informel et affiliées à l’UNSTB, Chers invités, En procédant à l’ouverture ce jour, mardi 02 juillet 2013, de la Première Conférence des acteurs et actrices du secteur informel, je tiens tout d’abord à féliciter sincèrement tous les leaders syndicaux du secteur informel ainsi que tous les militants ici présents, pour leur engagement et pour leur foi dans le mouvement associatif syndical pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. De métiers artisanaux différents organisés en syndicats professionnels différents, vous y avez cru en bravant tous les obstacles en réussissant la tenue de votre première conférence placée sous le thème : « Les contraintes du secteur informel et les propositions de mesures concrètes pour sa formalisation graduelle dans l’économie béninoise ». Appréciant à juste titre le choix de ce thème, je dois affirmer que ce choix n’est pas un hasard. Constituant plus de 70% de la population active totale du Bénin, c’est une frange de la population assez complexe et difficile à cerner dans les politiques et stratégies de développement national. Ces dernières années, et avec l’appui de différentes institutions spécialisées du système des Nations Unies, des politiques et stratégies de développement ont été initiées et mises en œuvre au Bénin. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), les Initiatives pour les Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), les Stratégies de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (SCRP), les Programmes Pays pour le Travail Décent (PPTD) ont donné lieu au Bénin à des opportunités dont l’impact dans le monde des travailleurs informels est très mitigé. Parmi les causes de cet état de choses, il y a non seulement la mauvaise orientation des politiques et stratégies de développement en direction des travailleurs du secteur informel, mais aussi et surtout la grande inorganisation en terme de regroupement socio-professionnel d’intérêt qui caractérise ce secteur. Le programme de crédit au plus pauvre développé par le gouvernement actuel est loin de garantir dans le secteur informel la facilité d’accès au micro-crédit, et plonge les bénéficiaires, les femmes surtout, dans un cycle infernal d’endettement qui n’est pas près de sortir ces acteurs de l’informel. Autrement dit, par le programme de micro-crédit au plus pauvre, le gouvernement entretient le financement du pauvre dans sa situation d’acteur informel au lieu de l’aider à sortir de ce secteur. Le programme d’extension de la protection sociale à tous dont l’opérationnalisation par la délivrance de cartes d’adhésion au RAMU fait partie des nombreuses actions initiées par le gouvernement. L’objectif de ce programme social, combien salutaire pour l’ensemble de la population, vise la facilité d’accès de tous aux soins de santé et le maintien d’un minimum de revenu pour tous dans le cadre de la réduction de la pauvreté. L’UNSTB, qui très tôt, a fait de son cheval de bataille l’extension de la protection sociale à tous à travers le Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU), s’est impliquée fortement dans l’aboutissement de ce programme d’une grande portée sociale. La phase opérationnelle de ce programme est donc une nouvelle victoire historique de l’UNSTB en dépit de la réserve émise par ma centrale syndicale quant aux conditions ayant caractérisé sa mise en œuvre. Le seul souci des militants de l’UNSTB, c’est que ce régime universel ne connaisse pas le sort du Fonds National de Retraite, et de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Maintenant que le RAMU est dans sa phase opérationnelle malgré tout, l’UNSTB et ses militants, tout secteur confondu, doivent le soutenir en y adhérant massivement. Toutefois, la veille syndicale doit rester de mise pour la pérennisation de ce nouveau régime dont les objectifs cadrent parfaitement avec la vision du syndicalisme de l’UNSTB. L’UNSTB s’est engagée activement dans la vision du mouvement social qui au-delà des travailleurs salariés du secteur formel, vise essentiellement les acteurs et actrices du secteur informel dans la perspective de les dynamiser et de les sortir de façon graduelle du secteur informel. Dans cette vision, l’UNSTB a noué un accord de partenariat avec le conseil syndical danois LO/FTF. Si la première phase de la coopération UNSTB-LO/FTF est centrée sur la réalisation de l’emploi décent, la deuxième phase est centrée sur le regroupement de petites unités de production en moyennes ou grandes unités de production pour plus de productivité, plus de production et plus de créations d’emplois, le tout dans un cadre formel de façon progressive. Camarades acteurs et actrices du secteur informel, vous appréciez dès lors toute l’importance de la tenue de votre conférence dont le choix du thème est assez significatif. Elle vous donne l’occasion d’examiner les obstacles ou les contraintes du secteur informel et qui sont susceptibles d’annihiler et de réduire les efforts de formalisation de ce secteur important et qui ont pour noms : – l’analphabétisme – le non accès aux textes législatifs et règlementaires – le non accès à la formation professionnelle et technique – l’hypertrophie du secteur informel – la culture de l’individualisme – l’insuffisance d’engagement politique – le refus d’accorder l’autorisation de reconnaissance du droit syndical – la non généralisation de l’apprentissage dual – l’absence de sécurité sociale – l’inefficacité des stratégies de développement favorables à la résorption du phénomène du sous-emploi en milieu rural et en milieu urbain C’est pourquoi, l’UNSTB en organisant la présente conférence, vous donne l’occasion de faire des propositions de stratégies devant permettre d’atteindre les objectifs fixés. Je vous invite donc à la discipline et au sérieux afin que de vos travaux, les résultats soient à la mesure de vos attentes, de notre attente à tous. Je déclare ouverte la Première Conférence des Acteurs et Actrices du secteur informel sur « Les contraintes du secteur informel et les propositions de mesures concrètes pour sa formalisation graduelle dans l’économie béninoise ». Je vous remercie. Emmanuel ZOUNON
Posted on: Sat, 06 Jul 2013 16:11:08 +0000

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