DJIDJELLIAUTREFOIS ----------- TERKI REDA. Ceux qui ont été - TopicsExpress



          

DJIDJELLIAUTREFOIS ----------- TERKI REDA. Ceux qui ont été contre lAlgérie indépendante. Abdellah Younsi (1930– 1962) Abdellah Yousni est né le 15 février 1930 à Ziam-Mansouriah, située à 40 km au sud-ouest de Jijel. Il est recruté au FLN comme cadre permanent, est responsable au sein de la Fédération de France, appelé « Mourad ». Il a utilisé plusieurs pseudonymes : Charles, Fabien, etc… Arrêté par la police pour atteinte à la sécurité extérieure de l’État, Abdellah Younsi est libéré vers juillet 1958, après avoir purgé une peine de dix mois de prison. Mais avant sa sortie des geôles, les services secrets français parviennent à le « retourner ». Bien que sa remise en liberté puisse éveiller des doutes, car il est le seul à l’être, alors que les prévenus, impliqués dans la même affaire que lui, n’ont pas eu la même chance et ont été condamnés à de lourdes peines ou envoyés dans des camps d’internement. Abdellah Younsi gravit vite les échelons. En plus, l’arrestation en septembre 1958 de Boucheffa Arezki, son chef hiérarchique, lui ouvre l’accès aux hautes responsabilités. Il accède à un poste élevé. Il succède à Daski Mohamed-Tahar, arrêté sur dénonciation en même temps que son agent de liaison, le Docteur Annette Roger. Abdellah Younsi devient alors le chef de la wilaya « Sud », évidemment la police faisait le ménage en sa faveur. Par sa collaboration, la région marseillaise échappe au contrôle du FLN, et durant plusieurs mois, les arrestations se multiplient à foison. Le réseau marseillais du FLN est sous le contrôle de la DST. Younsi place ses pions sur ordre, protège truands et indicateurs notoirement connus comme tels dans les milieux de l’immigration, portant ainsi préjudice à l’image du FLN. Muté à Lyon vers juin 1961, Abdellah Younsi livre ses camarades sans aucun scrupule à la police. Dans le même sillage, obéissant sans vergogne aux services secrets français, il se démène pour que ces derniers démantèlent le réseau parisien, le sommet de l’organisation. Cela dit, sans parvenir à ses fins, grâce aux informations fournies par « Mourad », la police française parvient à déstabiliser considérablement la direction de la fédération de France du FLN. Toutefois, la facilité avec laquelle sont menées les opérations policières, les dirigeants de la fédération de France, dont Amar Ladlani et ses adjoints, constatent que les perquisitions interviennent dans les locaux connus de Younsi (Mourad), et que, de surcroit, les fonds acheminés de Lyon sont toujours saisis à Paris, mais jamais à Lyon ou en cours de transfert pour Paris. Du coup, le rapprochement est vite fait. Les soupçons sont orientés naturellement en direction du responsable lyonnais du FLN. En outre, après la libération des détenus le 19 mars 1962, la Fédération de France dispose désormais de plusieurs éléments d’enquête permettant de démasquer sans ambages l’indic. L’enquête est confiée à deux membres du comité fédéral, Amar Ladlani et Ali Haroun. Sans montrer le moindre soupçon, la Fédération de France programme un faux stage pour le 15 mai 1962. Venant de Tunisie, de retour en France le 2 mai, Abdellah Younsi est naturellement convié à y prendre part. Ne se doutant de rien, il se rend au rendez-vous. Arrêté juste après, « Mourad » est désormais entre les mains du FLN. Le 18 mai, le responsable de la Fédération de France, Amar Ladlani, lui signifie les motifs de son arrestation. Le 19 mai, il fait une tentative de suicide avec l’espoir d’être transféré dans un hôpital. On le soigne sur place et, sans le violenter, on le somme de répondre par écrit aux questions qui lui sont posées. Au dossier d’accusation, figuraient 23 témoins à charge, dont deux agents de liaison appartenant aux réseaux de soutien français. Après avoir louvoyé pendant plus d’un mois, Younsi cherche à gagner du temps en orientant les enquêteurs vers de fausses pistes, tente sans succès de s’évader avant de passer aux aveux. En règle générale, la police voulait savoir de moi, écrit-il dans sa déposition, datée du 25 juin 1962. a. Les effectifs (nombre). b. Les recettes. c. Identités, logements et signalement des cadres. d. Membres des réseaux de soutien. e. Dépôts de fonds et imprimerie. f. Tout ce que je pouvais savoir sur les autres. g. Les dépôts d’armes et les responsables OS. h. L’orientation générale de la politique du FLN. Il confirme également l’accusation de détournement de fonds formulée contre lui mais minimise le reproche qui lui est fait d’avoir suborné des épouses de détenus. Le 28 juin 1962, la peine de mort est décidée à l’encontre de celui qui a démantelé tant de réseaux, livré des camarades à la police et détourné des sommes colossales d’argent. C’est ainsi que se termine l’affaire Mourad le traitre, qui a causé énormément de préjudice au FLN en métropole.
Posted on: Fri, 01 Nov 2013 14:48:27 +0000

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