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DLJ31 vous recommande chaudement de creuser les idées de François Morin, professeur émérite de sciences économiques ici même, à Toulouse-1 ! François Morin a également été membre du Conseil général de la Banque de France et du Conseil d’analyse économique. Il propose dans son dernier livre, « Un monde sans Wall Street ? », une analyse de qualité de la crise. Son expérience dans la finance offre une vision précise qu’il rend néanmoins accessible grâce à ses qualités pédagogiques de professeur. On croit d’abord que le titre est une simple provocation, que l’économiste nous expliquera simplement ce qu’est une bonne banque et ce qu’est une mauvaise banque, à l’image des Inconnus et de leurs chasseurs. Mais on se rend en fait rapidement compte qu’il ne blague pas. Et si même nous, nous nous étions laissez endormir par l’idée que le libéralisme tel que nous le connaissions était un état de fait qu’il serait dangereux de remettre en cause. Le néolibéralisme tel que nous le connaissons aujourd’hui n’est pourtant pas si vieux. La libéralisation des taux de change date du début des années 70 et la libéralisation des taux d’intérêt date du début des années 80. Le résultat : aujourd’hui, seulement 1.6% des transactions bancaires concerne l’économie réelle. La finance est hypertrophiée. Les taux de change et les taux d’intérêt variant en permanence depuis leur libéralisation, des assurances ont été développées pour se protéger de leurs variations. Ces assurances forment une grande partie des produits dérivés qui occupent les 98.4 autres % des transactions bancaires. Autre constat marquant : les places financières ont perdu leur fonction première de financer les entreprises. Les émissions nettes d’actions sont devenues négatives ou nulles dans la plupart des pays développés. Les actions prennent ainsi de la valeur, assurant aux actionnaires des rendements croissants, tandis que les entreprises préfèrent se financer par crédit ou obligations. Finalement, la finance a également été dévoyée par la valeur actionnariale. Il s’agit d’une règle imposée par les grands actionnaires (les investisseurs institutionnels gérant notamment les fonds de pension américain) selon laquelle la rentabilité financière doit être de 15%. Il n’y a ainsi plus de risques entre le risque est le revenu. Il est montré que le risque est en fait maintenant supporté par les entreprises et les employés, et non plus par les actionnaires… Une fois ce constat fait dans ne première partie, François Morin remet en question l’économie telle que pratiquée aujourd’hui. Autrefois liée par nature à la politique, on l’appelle aujourd’hui sciences économiques, comme si c’était une science exacte. Et les scientifiques qui la pratiquent se voient incapables de se remettre en question. François Morin appel ainsi à un nouveau paradigme qu’il développe dans une deuxième partie. Ce livre est disponible à la FNAC ( livre.fnac/a3128819/Francois-Morin-Un-monde-sans-Wall-Street ), mais il est également possible de l’emprunter à l’une des réunions DLJ31.
Posted on: Mon, 17 Jun 2013 22:15:07 +0000

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