Dans le cadre du cycle de conférences Les Voyages des Savoirs - TopicsExpress



          

Dans le cadre du cycle de conférences Les Voyages des Savoirs 2013-2014, le GREMMO est heureux de vous convier à sa prochaine séance : Le réformisme du XIX Siècle et les débats actuels en Tunisie Chérif Ferjani, professeur à luniversité Lumière Lyon 2 Jeudi 5 décembre 2013 de 18h à 20h Amphi Benveniste (RdC), 7 rue Raulin - Lyon 7e Maison de lOrient et de la Méditérranée - Jean Pouilloux (MOM) Résumé : Comme l’Empire Ottoman dont elle faisait partie jusqu’à l’établissement du Protectorat en 1881, la Tunisie a connu différentes réformes institutionnelles (Tanzimet) qui ont commencé au début des années 1840 avec la création de l’école polytechnique du Bardo pour former une élite militaire et administrative moderne dont sont issus les premiers grands réformateurs qu’étaient Keireddine et le Général Hassine. Ces réformes ont concerné les différents domaines de l’enseignement avec la création du collège Sadik et la réforme de la traditionnel de la Zaytouna dont sont issus de grands penseurs réformistes comme le célèbre chroniqueurs et « Minsitre de la Plume » Ibn Abï Al-Dhyâf, Bayram IV, Salem Bouhâjib, Tâhir Ib Achour, le fondateur du premier parti Destourien, Abdelaziz Taalibi, Tahir Haddad, etc. Politiquement, elles se sont traduites par la première déclaration de droits (le Pacte Fondamental) et la première constitution du monde arabe (de 1861). Ces réformes ont été à l’origine d’un mouvement intellectuel en rapport avec le développement de l’édition et de la presse, la création d’associations culturelles et de mouvements politiques contre la domination coloniale et pour la poursuite des réformes suspendues avec l’établissement du Protectorat. Cet héritage que la dictature qu’est devenu, au fil des années, l’Etat autoritaire issu de l’indépendance, a fini par se rappeler à l’ordre de ceux qui l’ont oublié ou cru pouvoir le faire oublier. On se demandait comment un pays qui a donné Kheireddine, Tahar Haddad et Bourguiba, pouvait s’accommoder d’une telle dictature mafieuse comme celle de Ben Ali. Puis, « le sourire malicieux de l’histoire », selon l’expression de M. S. Janjar dans l’un des plus beaux textes sur la révolution tunisienne, est venu nous rappeler que ces réformes étaient loin d’être sans effets. Elles sont mobilisées dans le débat actuel contre les islamistes et au sujet de la nature de l’Etat à bâtir. La société civile et les forces démocratiques sont l’incarnation de cet héritage qui a fini par ressurgir et inspirer le soulèvement contre la dictature et la résistance au coup d’Etat rampant de l’islam politique. -- ************************************************** Marie-Christine MICHEL Gestionnaire Secrétaire Groupe de Recherches et dEtudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient Université Lumière Lyon 2 - CNRS Maison de lOrient et de la Méditerranée Jean Pouilloux 7, rue Raulin - F 69365 LYON Cedex 07 Téléphone : 33- (0)4 72 71 58 45 Télécopie : 33- (0)4 78 58 12 57 gremmo.mom.fr mom.fr **************************************************
Posted on: Wed, 04 Dec 2013 19:13:35 +0000

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