Dans le soufisme on considère qu’un "shaykh vivant" est un "héritier Muhammadien" dans la mesure où il a pu hériter du "secret spirituel" (appelé ainsi car il se situe au niveau de l’ineffable, de ce qu’aucun terme du langage usuel ne peut décrire) du Prophète et qu’il a été lui-même "autorisé" à la fois par une source transcendante, divine, et par son propre maître qui confirme ainsi la véracité et l’authenticité d’une telle désignation. Comme on le dit dans le soufisme, c’est une transmission de "cœur à cœur". Pour être ainsi authentifiée, chaque tariqa, ou "voie" soufie, doit être inscrite dans une chaîne ininterrompue (silsila) de maîtres spirituels, héritiers chacun de ce "secret" (sirr), jusqu’au prophète de l’islam et, à travers lui, toute la chaîne des saints et des prophètes antérieurs. Le "secret" n’est rien d’autre que celui du sens ultime et divin de l’Être. Le découvrir, ou s’en rapprocher, est la finalité même de toute existence.
Posted on: Wed, 28 Aug 2013 00:07:19 +0000