Dans les moments de crise, il faut avoir la métaphore « virile - TopicsExpress



          

Dans les moments de crise, il faut avoir la métaphore « virile », alors disons-le : les Français ont les c… qui manquent à leur gouvernement. Ce qu’ils veulent, c’est être gouvernés, pas dorlotés ni abusés par des histoires à dormir debout. Ils veulent des réformes, pas de la bobologie. La preuve par un sondage IFOP-Le Figaro dont les résultats sont parus ce matin : à une écrasante majorité (61 %), les Français de tous bords considèrent que leur pays est en train de s’enfoncer. Ils réclament la réforme des dépenses publiques, donc la diminution du nombre de fonctionnaires, constatant que leur nombre excède chez nous largement ce qu’il est chez nos voisins, cela pour une efficacité bien moindre. (Et ce ne sont pas les résultats de l’enquête PISA publiés également aujourd’hui qui vont leur remonter le moral…) « Pour les Français, notre pays est au bout du rouleau. Ils sont désormais d’accord avec l’idée de s’attaquer aux réformes structurelles », dit le directeur du département Opinions de l’IFOP. Salaires, impôts, droit du travail plombent la compétitivité, et aujourd’hui seuls 27 % des personnes interrogées pensent que la France est « bien placée dans la compétition économique mondiale » : 85 % des sympathisants de droite et 56 % de ceux de gauche considèrent au contraire que la France est mal placée. Conséquence : 94 % pensent qu’il est urgent de réformer le pays, dont 57 % « très urgent » (ils n’étaient que 36 % en 2004). Les mêmes 57 % estiment donc également urgent de diminuer le poids de « la sphère publique », et 60 % verraient d’un bon œil la réduction du nombre de fonctionnaires, pensant que la qualité desdits services publics n’en serait pas affectée. En conclusion : « Le jugement sur les prélèvements fiscaux est sans appel: 45 % trouvent son montant excessif (+ 18 points en deux ans), 43 % élevé (– 8 points). Il n’est jugé acceptable que par 2 % des Français. » On se demande bien lesquels… Sans doute les fonctionnaires de Bercy ? Ce qui frappe, c’est moins les chiffres, une fois encore, que le décalage entre les citoyens et leurs « élites » gouvernementales. Si De Gaulle nous prenait pour des veaux – ce qui l’a souvent bien arrangé –, il faudrait, cinquante ans plus tard, que nos gouvernants arrêtent de nous prendre en plus pour des cons. Les Français, confrontés à la gestion d’un quotidien de plus en plus kafkaïen, sont lucides. Conscients qu’il faut casser les systèmes, remettre les choses à plat. RÉFORMER !!! Ils sont prêts aux sacrifices, ils ont le courage de se serrer encore la ceinture s’ils savent que c’est, à terme, pour le redressement national ; pour leur avenir, celui de leurs enfants et des générations futures. Ils ont besoin d’une ligne, d’un projet, d’une vision crédible. Pas qu’une bande de couilles molles qui n’ont jamais, de près ou de loin, connu l’entreprise mais sont depuis l’enfance nourries au biberon de la fonction publique leur agite sous le nez des doudous à crédit en espérant s’assurer une réélection. Spécialistes du rétropédalage, nos politiques s’appliquent depuis des décennies à suivre à la lettre la philosophie d’Henri Queuille, le « petit père » qui assurait : « Il n’est aucun problème que l’absence de solution ne parvienne à résoudre. » Il serait peut-être enfin temps d’en sortir ?
Posted on: Wed, 04 Dec 2013 06:41:03 +0000

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