Dans une longue interview accordée au journal qatari, Al Watan - TopicsExpress



          

Dans une longue interview accordée au journal qatari, Al Watan et parue dans sa livraison d’aujourd’hui, dimanche 3 novembre 2013, le président de la République Moncef Marzouki, aborde les différents volets de l’actualité brûlante en Tunisie. Commençant par la recrudescence du phénomène du terrorisme avec le récent cas de l’attentat-suicide à Sousse, M. Marzouki, a certes, stigmatisé les accusations lancées par leMufti du pays qui avait imputé ce fléau à la politique suivie par Bourguiba, mais il n’a, à aucun moment, mis en cause les nouveaux discours extrémistes incitant à la haine, à la discorde et au meurtre. Il s’est contenté d’évoquer d’autres causes, telles la pauvreté, la marginalisation et les conditions sociales précaires tout en assurant que le pouvoir en place a tout mis en œuvre pour lutter contre le terrorisme et faire munir les forces de l’armée et de sécurité des moyens adéquats pour faire face à ces terroristes. Interrogé sur l’incident survenu à la caserne de la Garde nationale d’El Aouina, le président de la République assure que les trois présidences n’étaient pas concernées par le « Dégage » qui était, plutôt, destiné au commandant de la Garde nationale. Ce même « Dégage », émanait d’une « minorité minoritaire appartenant à certains syndicats des forces de sécurité qui vont être traduits devant la justice militaire, sachant que le syndicat le plus important est venu au Palais de Carthage pour lui présenter les excuses et s’en laver les mains de tout ce qui est arrivé », selon les dires de Moncef Marzouki. A propos des relations avec le nouveau pouvoir en Egypte et avec l’Etat des Emirats Arabes Unis suite à ses déclarations après la chute de Morsi, le président de la République a nié s’être immiscé dans les affaires intérieures de ce « grand pays » qu’est l’Egypte. « Je n’ai fait qu’exprimer certaines opinions en ma qualité d’ancien militant en faveur des droits de l’Homme et contre les procès politiques et d’apporter certains conseils à nos frères égyptiens », a-t-il tenu à préciser. « Et puis de quoi vous mêlez-vous, messieurs les Emiratis ? », s’est-il exclamé. « Je n’ai jamais parlé des Emiratis qui n’ont rien à voir avec ce dossier. Et l’Egypte n’a nullement besoin d’un autre pays pour assurer sa défense », insiste t-il en substance. Prié de s’expliquer, dans une sorte de parallèle, sur la livraison de Baghdadi Mahmoudi aux Libyens, M. Marzouki, a indiqué que ce n’est pas lui qui a pris la décision de remettre l’ancien Premier ministre libyen. Plus encore, il a rappelé qu’il a eu la plus grave crise avec ses alliés à la Troïka à cause de cette affaire. Il a profité de ces questions pour affirmer qu’il a de véritables prérogatives et que les décisions les plus importantes et déterminantes pour l’avenir de la Tunisie se prennent chez lui à Carthage, un palais qu’il ne remettra qu’à un nouveau président élu et légitime. C’est ce qu’il a tenu à réitérer en abordant la question du dialogue national qui ne doit en rien, selon lui, remplacer le rôle de l’ANC, seule institution légitime et souveraine. En effet, quaifiant le parti de Nidaa Tounes de putschiste, M. Marzouki indique que ce parti est le seul à réclamer le départ du président de la République en essayant d’imposer, en vain, ce point lors du dialogue national. Toujours à propos du dialogue national, Moncef Marzouki a précisé qu’il soutient ce processus tout en assurant que le parti du Congrès pour la République (CPR) est indépendantdans la prise de ses décisions, réitérant que depuis qu’il est le président de tous les Tunisiens, il n’appartient plus au CPR.
Posted on: Mon, 04 Nov 2013 08:54:17 +0000

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