"De quoi le Colonel Marcel Ntsourou peut-il encore avoir peur?" - TopicsExpress



          

"De quoi le Colonel Marcel Ntsourou peut-il encore avoir peur?" Le 29 août 2013, le réquisitoire du procureur général, bien qu’ayant surpris plus d’un Congolais, a fait la part belle au colonel Ntsourou. Le procureur s’en remettait à la sagesse du président, pour juger. Car, à son niveau, poursuivait-il, aucun élément ne lui permettait d’établir la culpabilité du colonel. Après le verdict, ce dernier a écopé d’une condamnation à cinq ans de travaux forcés, mais étonnamment frappés de sursis. Depuis, plusieurs langues se délient, pour parler de complot contre la personne du colonel Ntsourou. On est, malheureusement, tenté de croire que toutes les déclarations faites en sa faveur sont commandées et orientées par lui-même. Question de communiquer, pour éviter que le verdict rendu ne soit cassé par la cour suprême. Son intervention sur les ondes de Radio France Internationale, teintée d’arrogance et de mépris contre les institutions de la République -la justice n’y a pas échappé- n’a pas d’autre objectif que cela. Malheureusement pour lui, et c’est la procédure, un pourvoi en cassation a été formulé par le même procureur général, pour savoir si la règle de droit a été respectée dans ce verdict. Ainsi, le procès sur le drame du 4 mars court toujours. Ce n’est pas encore la fin et l’opinion a le droit de le savoir. Pourquoi croirait-on qu’il y a, forcément, un complot contre le colonel Ntsourou? L’officier supérieur ne serait-il pas, simplement, victime d’une espèce de «narcissico-paranoïa»? En quoi serait-il un danger pour le pouvoir actuel? Aurait-il un potentiel particulier qui amènerait le président de la République à faire de lui quelqu’un d’incontournable dans le premier cercle du pouvoir en place? Se considère-t-il comme le plus grand soldat de sa génération? Serait-il le soldat le plus célèbre de son temps? Pourquoi donc cette fixation sur une idée de complot, si ce n’est, simplement, une manœuvre de diversion qu’il essaie d’organiser? L’opinion ne sait-elle pas qu’il ne représente aucun danger pour le pouvoir en place? Et qu’il n’y a aucune raison de croire qu’il y aurait une pression politique organisée contre sa personne? Ne serait-il pas, simplement, en train de répondre des faits dont il serait le principal suspect? Et si l’on s’amusait à regrouper, sur lui, quelques éléments susceptibles de circonscrire le drame du 4 mars 2013! Et voici donc: - le samedi 3 mars 2012, le colonel Marcel Ntsourou organise, non pas une fête, mais une rencontre, chez lui, le jour de son anniversaire. On ne peut dire, ici, qu’il s’agissait de la célébration de son jour de naissance, car une fête ne se conduit nullement sur le ton d’un meeting politique, avec un discours dans lequel il promet de «créer la peur de l’autre côté». Cette rencontre solennelle, à laquelle étaient conviés, non pas des amis, mais des complices d’un plan machiavélique longtemps ourdi, n’avait rien d’une fête d’anniversaire; - le 3 mars 2012, l’officier de permanence, le sergent-chef Alvarez Georginos Ngouolali Missié, a désorganisé tout le service de la garde, en accordant à ses éléments des permissions on ne peut plus surprenantes. Comme ce fut curieux! Tous les permissionnaires furent bien des ressortissants du même département que le colonel Ntsourou. Etait-ce pour leur assurer la vie sauve? - au lendemain de la fameuse fête d’anniversaire, chose étonnante, un drame s’est produit; drame qui pouvait, effectivement, créer la peur de l’autre côté. Certains invités de la veille se sont retrouvés compromis dans cette tragédie. Il s’agissait du sergent-chef Kévin Simplice Ngami et du sergent Charly Fortuné Ntsoumou Ngoba, deux sous-officiers très proches du colonel Ntsourou; - Dans l’après-midi du jour où s’est produit le drame, le sergent-chef Ngouolali Missié, officier de permanence encore très proche du colonel Ntsourou, a fait la ronde des éléments de la garde, aux fins de leur recommander une et une seule version des faits; - le sergent-chef Ngami qui, lui, serait aussi son neveu, a voulu libérer sa conscience, en faisant des aveux d’une telle gravité que les services de sécurité ont été amenés à procéder aux premières interpellations. Malheureusement, pour avoir accompagné l’équipe de la police à Lékana, pour mettre la main sur un témoin crucial, il a été enlevé et copieusement molesté par les éléments de la garde du Colonel Marcel Ntsourou; - pendant la perquisition du domicile de ce colonel, une lettre aux relents conspirateurs, avait été découverte, adressée à lui par M. Jean Bosco Mpankima. Dans cette lettre, ce dernier lui rappelait le projet de mise en place de ce qu’il appelait «un mouvement de rupture» et regrettait le retard observé alors que, avait-il écrit, «la période de modification de toute scène politique était arrivée»; il y demandait également «la mise à disposition des officiers loyaux capables de résister à la corruption comme lui», pour commencer le travail. Mais, de quel travail s’agissait-il avec ces officiers? Les magistrats auraient pu creuser cette piste, pendant le procès et leur religion des faits aurait été encore plus éclairée; - le rapport des experts sur le drame du 4 mars précise clairement que le nitrate, à la base de l’incendie fortement meurtrier, ne peut nullement s’enflammer sous l’effet de la chaleur pouvant aller jusqu’à 30°c; que l’incendie n’a pu arriver qu’après l’usage probable de l’essence par le pyromane. Le pyromane connu est le caporal-chef Kakom Kouack Blood, qui a reconnu, au moment de l’enquête préliminaire, avoir intentionnellement mis le feu, même s’il s’est rétracté pendant le procès. Il a été condamné pour «incendie volontaire». Aurait-il finalement décidé de supprimer la vie de plus de deux cents concitoyens, sans un mobil précis, juste parce qu’il voulait jouer avec le feu? Tous ces éléments peuvent nous amener à nous poser les questions suivantes: pourquoi la célébration d’un anniversaire a-t-elle été recouverte d’autant de solennité aux relents politiques, alors qu’elle devrait être une occasion de se recréer, de jouer, de manger ou de danser; bref, de déstresser? Comment comprendre toutes ces coïncidences, étroitement liées entre elles, et qui, toutes, de façon curieuse, semblent déboucher sur un large complot contre l’autorité de l’Etat? Pourquoi toutes ces situations nous ramènent-elles vers un homme et un seul? Faut-il comprendre que l’assassin n’est toujours pas celui qui tient l’arme? Pourquoi, à une célébration d’anniversaire, éviterait-on les amis pour n’y convier que des complices? Nous développons, ici, un raisonnement de profane, mais fort heureusement, un raisonnement capable d’amener l’opinion à comprendre qu’il y a matière à croire à un large complot contre les institutions de la République et que la tragédie du 4 mars est un multi-homicide organisé par un individu qui, visiblement, a été surpris par l’ampleur du drame. Cependant, comment comprendre qu’avec autant d’éléments et de questions, le procureur général ait requis l’acquittement? Que le président de la cour criminelle ait fait surseoir la condamnation et laisser libre le principal suspect? C’est une décision de justice, elle reste sans commentaire. Cependant, faut-il croire que toutes ces coïncidences ne sont que le fait du hasard et que la mort de près de deux cents de nos concitoyens ne relèverait que d’un simple caprice du destin? Faut-il croire que ce drame immense se serait produit du seul fait de l’irresponsabilité d’un caporal naïf qui jouait avec le feu? Quelle infamie!!! Quelle insolence à la mémoire de toutes ces personnes sacrifiées pour rien!!! Dans tous les cas, si Kakom est coupable, il ne doit l’être que de sa naïveté et de rien d’autre; il ne devrait payer que pour ça. Le coupable de l’ignoble multi-homicide du 4 mars est ailleurs, car c’est sur lui que devrait se définir le mobile. Beaucoup d’éléments, pourtant, laissent entrevoir le profil de ce meurtrier cynique et odieux. Mais hélas! Parfois certaines interprétations de la loi nous éloignent d’une juste sentence. Aujourd’hui, on essaie de détourner l’opinion publique de l’essentiel, en organisant savamment une cabale malveillante contre le directeur général de la police et le directeur général de la surveillance du territoire. Le colonel Ntsourou leur fait le reproche de ne pas s’être montrés complaisants à son égard; comment le pouvaient-ils? Devant un drame aussi odieux, comment peut-on traiter de politicienne une manœuvre policière droite et rigoureuse, si l’on n’est pas odieux soi-même? Nous savons qu’il y a forcément des coupables: coupables par négligence, coupables par naïveté, coupable d’homicide avec préméditation doublé d’atteinte à la sureté de l’Etat. Nous le savons et le garderons au tréfonds de notre conscience. Car au-delà de la justice des hommes, prévaut la justice de Dieu. Nos regards restent tournés vers le président de la République qui, assurément, trouvera le moyen de rendre justice à toutes ces familles endeuillées. A tous nos frères et sœurs, nous leur souhaitons une paix profonde!!! La Semaine Africaine.
Posted on: Mon, 30 Sep 2013 15:29:07 +0000

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