Des candidats veulent la chute du pouvoir: Rien ne va plus ! La Une Mercredi, 19 Juin 2013 08:12 On sentait venir cette fronde de certains candidats à la présidentielle. Ils ont, donc, osé élever la voix, prêt à une partie de bras de fer avec les tenants du pouvoir. Ainsi, ils veulent forcer le destin, voire un coup de force… Pire : un coup d’Etat. L’enjeu, c’est la tenue, ici et maintenant, de la présidentielle. En d’autres termes, mettre fin, le plus tôt possible, à la Transition. Ces frondeurs, qui sont au nombre de 18, tous des candidats au scrutin présidentiel, veulent en découdre avec Andry Rajoelina et la CES. Et aussi dénoncer les fameux « Trois ». En effet, ils ont affirmé lors d’une réunion, hier à l’Hôtel Colbert (encore un conclave ?), que face à l’illégalité avérée quant au fonctionnement actuel de la Transition, aux propos provocateurs d’Andry Rajoelina, aux décisions incompréhensibles de la CES, ils condamnent fermement le blocage de la situation politique qui prévaut dans l’île. Ainsi, ils appellent (presque) à la révolte, à la désobéissance civile, comme pendant les trop nombreux « 13-Mai » qu’a connu ce pays. Ce collectif des 18, sollicite l’Armée, les forces vives de la nation, les partis politiques, les syndicats, etc., en vue de renverser (hanongana) ceux qui sont à l’origine de ce blocage. D’après le porte-parole informel dudit collectif, hier, Voninahitsy Eugène : « Nous donnons un ultimatum aux autorités concernées jusqu’à la fin de cette semaine afin de prendre les mesures nécessaires… » Selon nos informations, les 18 candidats organisent une marche à travers la capitale ou un meeting politique, la semaine prochaine. « Nous ne voulons pas perturber le pays, cependant nous refusons d’être complices du président de la Transition et de la CES qui se liguent pour chambouler le processus électoral. Le collectif s’en remet à la CENI, concernant la date du premier tour de la présidentielle. », devait ajouter M. Voninahitsy Doit-on, donc, s’attendre à des mouvements politiques, à des manifestations dans les prochains jours. Mais les participants à cette réunion d’hier auront-ils la capacité de rameuter les foules ? Cependant, ce ras-le-bol ambiant risque de déboucher sur un grand rassemblement incontrôlable et incontrôlé. En tout cas, la chute des tenants du régime transitoire n’est pas à exclure. D’autant que les initiateurs de ce mouvement de contestation ne sont pas n’importe qui. Les Hajo Andrianainarivelo, Pierrot Rajoanarivelo, Camille Vital, Jean Lahaniriko et les autres pourraient, au cas où, assurer une nouvelle Transition… A condition qu’ils aient l’onction de la population. Ce qui n’est pas gagné d’avance. Moralité (qui n’en est pas une) : rien ne va plus à Madagascar. Et puisque les forces armées semblent impuissantes à régler cette crise politique, voilà que des « civils » haussent le ton. Va-t-on leur jeter la première pierre ? De toute façon Andry Rajoelina a fait appel à un célèbre avocat parisien, Jean Veil, le fils de Simone Veil, afin que les autorités françaises lui donnent des visas pour lui et sa famille. A l’heure actuelle, Patricia Balme, « spin doctor » de M. Rajoelina à Paris, remue ciel et terre pour que celui-ci et son épouse soient autorisés à séjourner en France. Est-ce l’annonce d’un exil ? Franck RAHARISON Les signataires du manifeste : Julien Razafimanazato, Patrick Rajaonary, Jean Lahiniriko, Jean Eugène Voninahitsy, Sarah Georget, Ny Rado Rafalimanana, Fleuris Lezava, Hajo Andrianainarivelo, Alain Tehindrazanarivelo, Noelison William, Camille Vital, Pierrot Rajaonarivelo, Faharo Ratsimbalson, Joseph Randriamampionona (Dadafara), Roland Ratsiraka, Tabera Randriamanantsoa, Kolo Roger, Monja Roindefo. lagazette-dgi/index.php?option=com_content&view=article&id=32225:des-candidats-veulent-la-chute-du-pouvoir-rien-ne-va-plus-&catid=57:la-une
Posted on: Wed, 19 Jun 2013 11:12:56 +0000
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