Des membres du bureau politique (BP) du FLN emmenés par les ministres du gouvernement Sellal ont pu aujourd’hui forcer la décision en tenant une réunion au siège du parti à Hydra. C’est une première depuis que Abderrahmane Belayat, autoproclamé coordinateur national du BP a décidé de cadenasser les voix du parti pour en faire son bien personnel. Alors que le FLN évolue déjà dans l’illégalité puisque sans secrétaire général élu depuis le retrait de confiance à Belkhadem, le voilà remis presque sur rails. Le coup de force-et de droit aussi- de Ziari et consorts contre le tandem Belayat-Si Affif, pourrait constituer une démarche décisive dans la “récupération”du parti. Le Bureau politique qui s’est réuni aujourd’hui de plein droit et avec le quorum requis, pourra désormais en toute souveraineté convoquer une réunion du Comité central pour élire le nouveau secrétaire général. La dernière session reste d’ailleurs encore ouverte. Belayat qui aura résisté depuis des mois à maintenir le FLN sous perfusion politique se voit ainsi tirer le tapis sous ses pieds. A trop vouloir reporter à une date inconnue la tenue de la réunion du Comité central, Belayat a fini par faire consensus contre lui. De fait, et fort de cet “acquis” qu’est la réunion d’aujourd’hui, le BP du FLN est désormais seul habilité légalement à prendre toutes décisions organiques. “Toutes les décisions ultérieures seront prises dans le cadre du BP et seulement du BP”, a–il été précisé par les nouveaux hommes forts du FLN. Début des choses sérieuses… C’est là un désaveu clair et net de l’autorité du duo Belayat-Si Affif. En attendant l’écho qu’aura cette “reprise en main” des affaires du FLN dans la pyramide du pouvoir, les initiateurs pourraient maintenant préparer sereinement la reprise de la réunion du Comité central et ouvrir la liste des candidats à la succession de Belkhadem. Tout porte croire que la démarche de Ziari et ses compagnons- dont la majorité sont ministres- a été bien inspirée en haut lieu. Ils ne seraient peut être pas passés à l’action s’ils n’avaient pas le feu vert des “hauts placés”. Sans doute aussi que ce retour en grâce des “ministres” au sein du FLN est lié au retour en Algérie du président de la République. Désormais, là haut, on voit plus clair avril 2014 avec ou sans Bouteflika. Il était donc temps de libérer le FLN, cette formidable machine électorale.
Posted on: Sun, 21 Jul 2013 12:39:29 +0000
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