Des présidents sous le choc Par Névine Ahmed L es premières - TopicsExpress



          

Des présidents sous le choc Par Névine Ahmed L es premières 48h sont certes les plus lourdes. Passées entre choc, déni et dépression, les ex-présidents égyptiens passent certes par des états psychiques troublés, notamment quils ont vu leur chute fracassante et imprévisible de la grandeur au déclin. Les psychologues procèdent à une analyse de létat dun président, qui était au summum de sa gloire et est devenu actuellement replié à loffense derrière les barreaux. Folie et suicide ne sont pas écartés Du seul décideur dans le pays, en plein pouvoir, ils se retrouvent enfermés dans une geôle où ils seraient condamnés à finir leur vie. Que sentent-ils? Comment se comportent- ils? A quel degré seraient leurs réactions parfois démesurées? Dépression… folie… suicide… ne sont pas des scénarios écartés par les psychologues. Les premières heures dans la prison, sont certes les plus lourdes et les plus difficiles… surtout les plus dangereuses, révèle Dr Mohamed Khattab, professeur danalyses psychologiques à lUniversité dAin-Chams. Le choc est grand pour ces ex-présidents, qui du top du pouvoir au gouffre des prisons, se trouvent forcés à se plier aux ordres des responsables pénitentiaires, ce qui les pousse à plusieurs états psychiques instables à commencer par le choc, en passant par le déni et finissant par la dépression, explique Dr Khattab. Rapidité du déclin Il révèle que létat psychique de Mohamed Morsi serait encore plus compliqué que celui de Moubarak, étant donné que Morsi à son accession au pouvoir, personne ne le prévoyait et on ne sattendait certes pas à ce quil soit destitué avec une telle rapidité, cest pourquoi le choc est grand pour lui, le déni et le choc prendraient beaucoup plus de temps avec lui et il serait pour longtemps ahuri et abasourdi, a-t-il gravement observé. Moubarak, était plus réaliste, a-t-il révélé. Cest pourquoi on trouve quil a dépassé vite cette phase. Le psychologue souligne que les premières heures dans la prison pour un président seraient comme un film qui passe avec ses bons moments comme avec ses pires et plus amères. Le président se rappellerait des bonnes positions prises tout comme des points négatifs. Entre réalisme et obédience Dautres psychologues estiment que pour évaluer les premières 48h dun président en prison, il faut prendre en considération la durée de son pouvoir, comment gouvernait-il, était-il un dictateur ou agissait-il de façon spontanée et ainsi de suite. Ils soulignent donc que pour Moubarak, les premières heures en prison étaient différentes que celles de Morsi, étant donné que le premier est plus réaliste et plus obstiné et avait été au pouvoir pour de longues années, au point quil sétait ressenti inamovible et jamais détachable du pouvoir, ce qui est- daprès eux- différent du cas de Morsi, qui souvent obéissait aux ordres de sa confrérie, car selon lui plus on se plie aux ordres, plus les résultats sont meilleurs.
Posted on: Sat, 09 Nov 2013 16:19:12 +0000

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