Djotodia tend la main à l’opposition pour une trêve politique - TopicsExpress



          

Djotodia tend la main à l’opposition pour une trêve politique Beaucoup s’interrogent sur la portée réelle de la déclaration de Michel Djotodia après sa prestation de serment devant la cour constitutionnelle de transition. Rappelant que cette cérémonie solennelle s’est déroulée au siège du Conseil National de Transition (CNT) ex-hémicycle de l’assemblée nationale en présence des invités de marque parmi lesquels les présidents de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso et Idriss Deby Itno du Tchad venus témoigner de leur soutien et sympathie aux autorités centrafricaines. Cette cérémonie intervient cinq mois plus tard après la prise de pouvoir de l’Etat par les mouvements rebelles de la coalition Séléka à Bangui. Suite à cet acte de déstabilisation des institutions républicaines, la communauté internationale a vivement condamné la prise de pouvoir par les armes sous quelques formes que ce soit. C’est ainsi qu’en plus des accords de Libreville, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC réunis en sommet extraordinaire sur la crise centrafricaine à Ndjamena au Tchad ont fait une déclaration renforçant les dispositions des accords de Libreville. Aussi, un groupe de contact international sur la crise est mis en place et piloté par le président congolais, Denis Sassou Nguesso. Ne voulant pas une transition à la Malienne, ses pairs lui ont donné la chance de conduire les affaires de l’Etat dans le cadre des accords de Libreville qui prévoient la période de la transition à 18 mois francs qui seront sanctionnés par l’organisation des échéances électorales justes et crédibles. Pour plus de précision, les acteurs politiques dans la transition ne seront pas éligibles pendant le prochain scrutin. Le décor ainsi planté, le chef de l’Etat centrafricain de transition, Michel Djotodia élu le 17 avril dernier par le Conseil National de la Transition a prêté serment sur la charte constitutionnelle de transition élaborée, adoptée par le CNT et promulguée par le chef de l’Etat. Ainsi donc l’investiture de Djotodia le dimanche 18 aout 2013 marque le début de la transition. Les deux chefs de l’Etat de la sous région sont venus évaluer l’évolution de la transition et prendre en même temps le pouls de la situation sécuritaire dans le pays. Car, en plus de la présence des forces multinationales de la FOMAC déployées par la CEEAC, l’Union Africaine (UA) a dans le cadre de la MISCA envoyé en renfort des troupes qui portent l’effectif à 3500 hommes. Ils auront la mission d’assurer la sécurité de la population et de protéger l’intégrité du territoire national. Au-delà de cette mission primordiale, ils seront également sollicités pour la formation des soldats centrafricains puisque Djotodia entend refonder l’armée nationale qui n’existe plus depuis l’avènement de la Séléka. D’ailleurs, le président de la République évite à tout instant d’évoquer la question relative aux Forces Armées Centrafricaines (FACA). Anguille sous la roche En recevant son serment, le président de la cour constitutionnelle de la transition, le magistrat Zacharie Ndouba, lui a cédé la tribune pour son discours de circonstance qui ressemble à un plaidoyer. Il a mis un accent particulier sur la sécurité, l’économie et la politique. Selon lui, les dispositions nécessaires sont prises pour un retour rapide de la paix et de la cohésion nationale. Il promet de multiplier des actions pour une recherche effrénée des moyens auprès des partenaires au développement devant permettre la relance effective de l’économie nationale exsangue. En ce qui concerne la politique, le nouvel homme fort de Bangui veut restaurer l’autorité de l’Etat. Raison pour laquelle, il demande une trêve politique afin d’avoir les coudées franches pour la mise en œuvre de son plan visant la restauration de l’autorité de l’Etat. Peut-être qu’il formulera la même demande aux partenaires sociaux du gouvernement à savoir les organisations syndicales qui sont sur leurs dents à cause de leurs salaires. Mais pourquoi Djotodia s’aventure à demander publiquement une trêve politique tout en sachant que les organisations de la société civile, l’opposition démocratique, les groupes armés y compris la Séléka sont liés par les accords de Libreville qui imposent de fait une trêve. Cette sollicitation est bien curieuse et cacherait certainement l’anguille sous la roche. A cet égard, il faut redouter que Djotodia avare soit tenté de cacher sa tirelire loin des yeux inquisiteurs des hommes politiques de l’opposition qui ont besoin assurément de survivre après la misère de l’ère Bozizé. Enfin, le président a donné un signal fort dans le cadre de l’apaisement en annonçant des mesures visant l’indemnisation des entreprises pillées et des victimes innocentes de la crise. Le pays
Posted on: Tue, 20 Aug 2013 18:01:40 +0000

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