Du dramatique au viatique… Hier, j’en étais encore à ployer - TopicsExpress



          

Du dramatique au viatique… Hier, j’en étais encore à ployer sous le calvaire d’un palu importun et ravageur lorsque, venant de nulle part la nouvelle en boucle du drame qui venait de frapper notre pays m’est parvenue. Inutile de dire ici dans quel état d’abattement cette nouvelle m’avait laissé. Et comme de coutume, j’ai décidé de vous livrer les toutes premières réflexions que cette situation inédite m’a inspirées. D’abord un rapide rappel des faits s’impose à moi: Dans la seule matinée du dimanche 30 Juin 2013, quatre localités différentes du territoire national béninois (Porto-Novo, les Aguégués, Sèmè-Kpodji et Adjohoun) ont été touchées par les accidents de circulation qui ont envoyé ad patres un nombre non négligeable (plus de 50 âmes ) de nos compatriotes et réduit bien d’autres à un état de dépendance à vie, au vu des blessures qu’ils ont subies. Un véritable scandale humano-social qui s’est ainsi abattu sur notre beau et paisible pays, le Bénin… D’entrée, je saisis ici l’occasion de ce site certes inaccessible invisible au grand nombre de Béninois pour dire toute ma compassion et mes condoléances aux familles des disparus et celles des blessés graves. Jamais, rien ne pourra suppléer aux douleurs légitimes que suscite la disparition brusque et tragique d’un être cher à soi. Et par-delà, les familles et proches-parents de ces malheureux victimes de ces drames cumulés, c’est notre pays qui vient d’essuyer un revers important. Revers dans le sens où ces braves compatriotes qui ont perdu leur vie de façon aussi inattendue que sauvage ont emporté avec eux une partie de nos forces de production et de prospérité socio-économique. Ils ont emporté avec eux la force économique par laquelle ils auraient pu contribuer à nourrir bien d’enfants, de proches et d’amis, etc…Ils ont emporté aussi cette force vitale par quelle ils rythmaient le quotidien de bien des leurs… Mais loin de simples sentiments émotionnels comme il en est de coutume en de pareilles circonstances, je me permets de dire ces quelques vérités, fruit de mes pensées d’après-événement. Primo, le caractère spontané et quasi-simultané de ces tristes événements (une grosse première dans notre pays) révèle un fait presque certain : il se joue sur notre pays, un triste sort sur le plan spirituel. Bien d’analystes et hommes de science pourraient ne pas s’accorder avec moi sur ces détails insaisissables par la science moderne. Mais, il ne reste pas moins évident que la survenance des faits cités de par leur caractère lugubre ne peut relever tout bonnement de phénomènes communs et ordinaires assez banals. Il y a derrière chaque fait et geste des hommes un esprit, dit-on. Et je dois souligner que là-dessus, il y a des éléments qui concordent pour démontrer toute la spiritualité de ces drames malheureux de notre pays. Qu’il vous souvienne qu’à l’orée de cette année 2013, il y a eu les déclarations apocalyptiques de certains gourous du Palais de la Marina qui défilaient devant le Prince régnant pour évoquer devant la presse leurs prémonitions du sort que le nouvel an réserverait au pays et à son brave peuple croyant. Il y en avait qui avançaient que des gens mouraient en masse et qu’un mauvais usage de la langue pourrait s’avérer fatal pour beaucoup, etc…Ce à quoi, bien de nos compatriotes ont semblé donné une caution impensable, légitimant ainsi cette malédiction nationale promise depuis les entrailles de l’Enfer. Car jamais dans notre histoire nationale, aucun devin aussi fameux soit-il n’a osé brailler sur tout un peuple des choses aussi effroyables. Or, nous savons quel pouvoir la parole possède sur la destinée de l’homme, notamment lorsqu’elle est libérée par des spirites dans notre contexte culturel et cultuel. Je ne voudrais pas donner dans de vaines balivernes entre religions. Mais, j’insiste pour dire que tous les gens détenteurs d’un certain religieux ou spirituel dans notre pays doivent savoir en user pour détourner le mal de notre pays. En cela, les dignitaires qui investissent nos lieux de pouvoir beaucoup plus en quête d’une quelconque pitance que de faire œuvre de propitiation pour les chefs n’ont qu’à bien se tenir. Jésus est venu pour servir l’humanité et non pour se servir. Le cas du drame survenu à Gogo, dans l’arrondissement d’Aholouyêmè dans la commune de Sèmè-Kpodji a de quoi interpeller encore une fois notre conscience et le gouvernement de mon pays. Si des citoyens continuent encore de perdre leur vie dans la saga de la lutte contre la vente illicite d’essence frelatée dite « kpayo », nous devons légitimement nous demander si une politique sensée améliorer le quotidien des Béninois ne se mue pas peu à peu en un véritable couloir de la mort pour les tenants d’un système de contrebande qui s’est imprimé dans nos mœurs tel une sangsue dans la peau. Deux personnes ont trouvé la mort dans la furie qui a opposé les contrebandiers aux forces de l’ordre. Et pendant qu’on livre les populations appauvries par des mesures improvisées et anarchiques à la mort et au dénuement, des fossoyeurs e notre économie nationale comme Expédit Dossou, l’ex-DG/SONACOP croupissent derrière les barreaux après avoir, semble-t-il amassé tant de trésors… Puis, il y a la culpabilité toujours évidente de nos autorités publiques dans ces genres de situations. Je ne fais pas simplement dans la critique facile et politicienne quand je pense que le régime en place, mieux que n’importe quel autre par le passé, avait les moyens matériels de corriger le tir en matière de mise en place d’infrastructures routières assez sécurisées pour nos concitoyens. Car en fait, si l’on avait déjà songé à renforcer le fameux pont e Porto-Novo qui a révélé depuis bien longtemps ses limites en matière de soutien aux transports grand gabarit, on n’en serait plus là à déplorer d’inutiles et gratuites pertes en vies humaines qui endeuillent bien de familles de notre pays. Les barres qui bordent l’infrastructure ont quasiment cédé et ne constituent plus de solides remparts contre des dérapages de voitures au volant desquels se retrouvent souvent de vilains chauffards. Plus tôt on songera à construire de solides ponts et chaussées, mieux on nous éloignera d’accidents mortels de ce genre. Les sapeurs-pompiers de la ville qui ont été appelés au secours ont avoué leur incapacité à aider les âmes en partance pour l’au—delà. Faute de matériel, a-t-on dit. Quel discours faut-il alors servir encore au peuple que la volonté affermie du Chef de l’Etat de faire ci ou de faire ça pour le bien-être des Béninois si on doit voir mourir les nôtres sous l’eau sans pouvoir les sauver ? Ceci me semble urger mieux que la passionaria dont on entoure la campagne stérile de révision de notre constitution actuellement…Que nos dirigeants se préoccupent de ce qui préoccupe le peuple et ils seront assurés d’entrer dans la gloire des grands hommes d’Etat. Kuame N’Krumah a brillé par son génie technocrate en dotant le Ghana de solides infrastructures routières et de barrages hydro-électriques. Pour ces actes de portée hautement économique, des générations entières lui en témoigneront leur reconnaissance. Ll n’a donc pas été qu’un pur idéaliste et idéologue sur le panafricanisme. Il aussi marqué son temps et laissé des choses qui le font regretter à bien de Ghanéens de nos jours. Et quid de Franklin Delano Roosevelt. Ce président qui a hérité de la crise dite de la Grande Dépression a marqué les esprits aux Etats-Unis grâce non seulement à ses prouesses de guerre, mais aussi pour sa capacité à doter le pays de grandes autoroutes inter-Etats et des ponts solides et impressionnants. La grande affection que lui ont portée ses concitoyens a eu pour conséquence le long règne qu’ils lui ont accordé, lui qui a été reconnu comme l’apôtre du New Deal à la tête des Etats-Unis. Il a bouclé en tout quatre mandats de quatre ans, un sacré record dans toute l’histoire américaine. Yayi aurait pu commencer par ces choses et s’y atteler sans relâche qu’il n’aurait nullement besoin de chercher à s’accrocher au pouvoir. La grandeur d’âme appartient à ceux qui avent se mettre au service des autres, dit-on. Enfin, il y a le péché mignon de nos chauffeurs, véritables agents de la mort sur nos axes routiers. On ne le dira jamais assez ; nos chauffeurs pour la plupart n’ont aucune notion de leur devoir qui est de conduire des vies humaines. Comme des médecins, ils disposent des vies entières tout le temps que dure le trajet routier. Mais, combien d’entre eux n’engagent-ils la route dans un état d’énervement ou de fortes émotions ! Pire, ils osent se soûler la gueule avant de monter au volant…La responsabilité du CNSR (Conseil National de Sécurité Routière) se trouve à jamais interpellée, n’est-ce pas ? Mais, en fait il s’agit aussi de notre système socio-éducatif qu’il faut interroger devant ces genres de scènes macabres. Le bonheur d’une société repose sur le sens qu’elle accorde à la vie humaine et à sa préservation. Nos chauffeurs tout comme nos cadres doivent être formés sur ces valeurs sacrées depuis l’antre de leur famille… Enfin, je crois qu’il nous fait un viatique en face d’un drame. Ce viatique, c’est une conscience véritablement patriotique débarrassée de considérations bassement matérialistes. Pour exiger de nos dirigeants le meilleur, nous devons oser voir au-delà de nos intérêts immédiats et entrevoir l’avenir avec foi et sérénité. Le Bénin a besoin de ceux et celles qui peuvent oser l’aimer non pour ce qu’il peut leur apporter dans l’immédiat mais pour ce qu’il représente dans leur cœur et pour le futur des générations à venir…Ce viatique-là, c’est une jeunesse qui ambitionne d’élire des dirigeants aux yeux de qui sa vie aurait un sens…Des dirigeants qui auraient de chaque citoyen Béninois une perception sacrée, qui respecteraient nos vies et la protégeraient avec dévouement et cœur…Ces dirigeants-là, nous en méritons et devons travailler à leur avènement ! Pour que ces braves concitoyens morts en victimes expiatoires ne soient pas morts pour rien ! Pour que notre cesse d’être un champ de malheur pour ses propres fils ! Agissons ! Lorsque la société est menacée, Dieu appelle l’Eglise à veiller et prier. Peuple de Dieu, levez-vous et défendez la Nation contre les forces de la régression et de prédation systématique de notre peuple ! Dieu bénisse et protège le Bénin !!!
Posted on: Mon, 01 Jul 2013 22:46:30 +0000

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