Décidément pourquoi après tant dannées, doit on encore - TopicsExpress



          

Décidément pourquoi après tant dannées, doit on encore retrouver dans la plaquette du dossier de presse des omissions, mensonges et erreurs aussi flagrants : La guerre civile de 1775-1802, ..., lui (la France) donne loccasion par lintermédiaire de Mgr Pigneau de Béhaine, de signer un traité dassistance qui ne sera jamais appliqué, entre le roi de France Louis XVI et lhéritier de la dynastie des Nguyên, le futur empereur Gia Long (1802-1820). Ce dernier entreprend de rénover les structures confucéennes de lEmpire, modernise larmée ainsi que la flotte vietnamienne et élève des citadelles à la Vauban avec laide des officiers français de la marine et du génie. A sa mort, son successeur Minh Mang, puis plus tard Tu Duc, adoptent une posture de fermeture face à linfluence des pays occidentaux, toujours en quête de concessions et de traité de commerce, et proclament des édits de persécution des chrétiens, accusés de collusion avec les Européens. 1. Le traité de Versailles na pas été appliqué aussitôt signé par ordre de la cour de Louis XVI. Et que les Français se sont basés sur ce traité quils avaient eux-même dénoncé pour réclamer Tourane et les îles de Poulo Condor, et lancer lattaque sur le Vietnam. 2. Les officiers français de la marine et du génie ont déserté larmée française des Indes pour devenir des mercenaires payés par Mgr Pigneau de Béhaine puis par Nguyên Anh (le futur Gia Long). Et Gia Long sest toujours comporté avec eux de manière reconnaissante, les élevant au titre de mandarin, leur accordant des privilèges. En mémoire de Mgr de Béhaine (décédé à Qui Nhon en octobre 1799), il accorda la liberté de culte aux catholiques. Vis à vis de la France, Gia Long ne se sentait guère redevable. Les officiers (Vannier, Chaigeau, etc) ne furent réintégrés dans larmée française que lorsque la France a estimé quils pouvaient servir son intérêt. 3. Minh Mang na pas adopté une politique de fermeture mais de méfiance. Méfiance que témoignait déjà Gia Long face à la politique entreprise par les Occidentaux tant dans les Indes que dans le Sud-Est asiatique. Gia Long choisit de maintenir avec les Occidentaux de bonnes relations, sans en privilégier un état au détriment de lautre. Il refusa de nouer la moindre relation diplomatique ou commerciale, tout en favorisant le commerce. Sur son lit de mort, il a recommandé à son fils Minh Mang : « Chéris les Français de tout ton pouvoir, mais ne concède jamais un pied de terrain ni à eux ni à une autre puissance européenne » (Parole rapportée pour la première fois par J.H. Moor dans le Calcutta Journal datant de 1823, puis dans Notice of Indian archipelago, Singapour, 1837). Lempereur Minh Mang (1821-1840) poursuivit la politique de son père. Il déclina toute relation politique et commerciale avec les pays européens. Pour sa survie et sa défense, le royaume doit souvrir vers lOccident et acquérir de nouvelles connaissances technologiques, en particulier en armement (par exemple, il acheta un navire français quil fit démonter pour servir de modèle pour la reconstruction ainsi que développa la production des canons dans les manufactures impériales). Il encouragea les mandarins à poursuivre leur études hors du pays, ouvrit des écoles linguistiques. Sa politique commerciale est résumée dans sa lettre adressée à Louis XVIII : « Si vos compatriotes désirent commercer avec notre royaume, il est seulement raisonnable quils se conforment à nos lois ». Minh Mang soupçonnait, à juste titre, que les missionnaires étaient des espions français. Dailleurs, Napoléon III na-t-il pas déclaré au Conseil dÉtat, dès 1804 : « Mon intention est de rétablir la maison des Missions étrangères ; ces religieux me seront très utiles en Asie, en Afrique et en Amérique ; je les enverrai prendre des renseignements sur létat du pays. Leur robe les protège et sert à couvrir les desseins politiques et commerciaux. Ils coûtent peu et sont respectés des Barbares et, nétant revêtus daucun caractère officiel, ils ne peuvent pas compromettre le gouvernement, ni lui occasionner des avanies ; le zèle religieux qui anime les prêtres leur fait entreprendre des travaux et braver des périls qui seraient au-dessus des forces dun agent civil » (FAVROD Charles-Henri, 2005, Le temps des colonies, Lausanne ditions Favre, pp. 12-13). Malgré linterdiction de 1825, de nouveaux missionnaires continuaient à sintroduire illégalement sous couvert de marchands. De plus, certains dentre eux nhésitaient pas de comploter contre le pouvoir en encourageant ou en participant à la révolte des Lê Thanh Khôi (Gia Dinh, 1833). Ce fait entraîna les lois de persécution de 1833 et de 1836. Devant la menace de linvasion de la Chine par les Anglais et devinant les conséquences dun tel événement, Minh Mang fit partir une mission à Paris et Londres, afin de sinformer sur la situation politique. Les activistes catholiques et le Vatican profitèrent de la venue de lambassade pour dénoncer les persécutions. Devant les protestations, Louis-Philippe refusa de recevoir la délégation vietnamienne. Elle fut reçue par le premier ministre, le Maréchal Soult, et nobtint aucun résultat concret. Derrière la façade religieuse, en réalité, le ministres des Affaires Etrangères, Guizot, envisagea détablir une base navale française permanente à Da Nang. 4. Lempereur Thiêu Tri et les répressions catholiques. Lempereur Thiêu Tri (1841-1847), décrit par les historiens colonialistes français comme « sauvage brutal », fut en réalité un modéré. Dès son accession au trône, il libéra tous les cinq derniers missionnaires alors en résidence surveillées à la capitale. Il ne relança pas les persécutions religieuses car il savait que les Français ne cherchaient quun prétexte pour envahir son royaume. Il réaffirma avec fermeté son intransigeance à légard du prosélytisme religieux. Mais les missionnaires ne respectèrent guère ces interdits et continuèrent à sintroduire illégalement pour évangéliser. Lorsquils furent capturés et emprisonnés, ces fanatiques nhésitèrent pas à faire appel à la flotte française basée à Macao à la rescousse, au nom de la persécution religieuse. Le comportement de lévêque dIsauropolis, vicaire apostolique de la Cochinchine Occidentale, Dominique Lefèbvre, en est une parfaite illustration. En 1844, Dominique Lefèbvre rejoignit le groupe des prêtres français qui conspirèrent contre le souverain, cherchant à le remplacer par un autre membre de la famille impériale plus favorable à la cause catholique. Quand le complot fut dévoilé, il fut capturé et condamné à mort. Devinant le danger dune telle exécution, le souverain le commuta en prison à vie. Apprenant quun navire américain mouillait au large de Da Nang, lévêque fit parvenir un message secret au commandant demandant son aide. Profitant de la présence des mandarins à bord de son vaisseau, John Percival les emparèrent comme otage. Devant le refus de lempereur de céder au chantage, le commandant américain relâcha les Vietnamiens et quitta aussitôt le pays. Le gouvernement des Etats-Unis désavoua le comportement de son commandant et présenta ses excuses officielles. En apprenant la détention de lévêque français, le contre-amiral Cécille envoya la corvette Alcmène en Annam pour « réclamer la mise en liberté de Monseigneur dIsauropolis que lEmpereur de Cochinchine retient depuis longtemps en prison et où le recrudescence de la persécution dirigée contre les chrétiens réclame une prompte intervention ». A larrivée de la corvette (31 mai 1845), Thiêu Tri rendit la liberté au vicaire apostolique. De Singapour, Dominique Lefèbvre chercha à revenir au Vietnam malgré linterdiction qui le frappait. Il fut arrêté à lentrée de la Rivière de Saigon et renvoyé à Singapour. De Macao, le capitaine de vaisseau Lapierre, successeur de Cécille, se rendit à Da Nang au bord du Catinat pour exiger la libération de lévêque français qui a quitté le pays depuis plus dun mois. Devant lhésitation des mandarins et le mouvements de quelques jonques de guerre vietnamiens, Lapierre ordonna leur destruction, le bombardement du port et des forts, faisant plus de dix mille morts parmi la population civile, avant de lever lancre sans tenir compte du sort du vicaire. En réponse à cette violente agression, le souverain publia plusieurs édits interdisant la pratique du catholicisme et la mise à mort des Occidentaux arrêtés dans le royaume. Ainsi jusquà lintervention de Lapierre, lattitude de Thiêu Tri relevait plus de la conciliation que de la « persécution » comme le prétendaient les prêtres de la Mission étrangère. Le gouvernement de Louis Philippe désavoua lui-aussi le geste de Lapierre, le rappela et réduisit la station navale française, basée à Macao, à un seul navire placé sous le commandement de La Gravière.
Posted on: Tue, 15 Oct 2013 20:05:26 +0000

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