EDITORIAL JUILLET / AOUT 2004 La France, ce pays de merde jeudi 15 - TopicsExpress

Delphine Jahlove

EDITORIAL JUILLET / AOUT 2004 La France, ce pays de merde jeudi 15 juillet 2004 à 20:43, par Charles-Henry Sadien Je comptais bien faire un break rédactionnel, comme chaque année durant la période estivale, histoire de décompresser un peu et faire le plein de conneries à raconter pour la rentrée. Mais décidément, même l’atmosphère insouciante des nuits d’été ne suffit pas à atténuer mon profond dégoût pour ce pays de merde rempli de près de 60 millions de connards. SALES BOSCH. Ainsi donc, les syndicats dans ce pays continuent de baisser leur froc pour se faire mettre bien profond par les fils de Pétain du patronnât. Le chantage à la délocalisation semble fonctionner à merveille. Pas le choix : c’est la hausse du temps de travail sans hausse de salaire, ou bien les licenciements et la délocalisation. A quoi servent les syndicats si c’est pour céder face à ce type de menaces scandaleuses ? Personnellement, je ne suis adhérent à aucun syndicat et ce n’est pas un hasard. Pour moi, les responsables syndicalistes ne sont que des lèches culs chargés de faire avaler aux salariés la pilule empoisonnée des patrons. Au nom de quoi un connard que je connais à peine pourrait-il décider à ma place avec mon patron de mes conditions de travail ? Je ne comprends pas non plus la lâcheté des salariés. C’est toujours le même argument : « j’ai une famille à nourrir, il y a dans ce pays cinq millions de chômeurs et d’emplois précaires, donc je suis bien obligé d’accepter ce que l’on me propose ». Les ouvriers sont devenus de vrais petits bourgeois qui veulent avoir une femme (ou un mari), des enfants, une maison, un beau jardin, une belle voiture et un chien. Une vraie petite vie de merde. Mais putain, c’est quoi cet égocentrisme à la con !? Pensent-ils justement aux millions de chômeurs qui par leur faute seront obligés d’accepter n’importe quoi à n’importe quel prix ? Pensent-ils à leurs enfants qui, avec leur bac plus douze se retrouveront caissiers de supermarchés payés au smic, avec cinquante heures de travail par semaine ? Selon moi, il faut avoir le courage de risquer de vivre dans la précarité pour ne pas accepter la régression sociale dont seront victimes inéluctablement nos descendants si l’on ne se bat pas. Notre premier ministre demande aux français d’être capables de faire des sacrifices. Il a parfaitement raison : il faut avoir le courage de refuser des offres salariales qui s’apparentent à une forme de chantage, même si cela a pour conséquence de renoncer à partir en vacances d’été et de plonger sa famille dans la misère. Merde alors, nos ancêtres sont morts pour installer la République dans ce pays de péquenots. Nos grands-pères sont morts dans les tranchées pour résister aux nazis. Et nous ne serions même pas capables de bouffer des pâtes ou du cassoulet pour empêcher l’idéologie libérale de détruire petit à petit notre joie et notre envie de vivre sur cette planète ? Quand je vois que les français se gaussent dans un anti-américanisme imbécile et ne se rendent même pas compte de leur propre arrogance, de leur lâcheté, de la pauvreté de leur intelligence, j’ai vraiment honte d’avoir cette nationalité de petits caniches bâtards. Cette France imbécile qui accuse Armstrong de dopage mais qui encense Richard Virenque. Et ça se lève comme un seul homme pour chanter, main sur le coeur, la Marseillaise au Stade de France. Et ça fait le beau dans les garden party payées avec de l’argent qui pourrait nourrir les plus nécessiteux. Et ça invoque sans scrupule la « liberté de penser » pour voler le fisc. Et ça vote une loi sur le voile pour imposer l’intégrisme laïque, la religion de la cinquième république. Pas étonnant que Sarkozy soit l’homme politique préféré des français. Ceux-ci sont devenus des enfants qu’il faut materner et qui boivent comme du petit lait les balivernes de Raffarin et de sa bande de collabos du MEDEF. Leurs nounous, ce sont les flics et les curés. Même pas capables de s’auto discipliner et de se forger leurs propres idées. Cette France de minables qui se précipite sur les Champs Elysées pour assister chaque année au même défilé de moutons armés. Cette France qui a élu Jacques Chirac à la présidence de la République « parce qu’il a l’air sympa » et qui a éjecté Lionel Jospin « parce qu’il a une tête de con », préférant Jean-Marie le Pen « parce que c’est une grande gueule ». Le droit de vote devrait être interdit à toute personne de nationalité française. Parmi les personnes que je côtoie chaque jour, neuf sur dix ne sont que des crétins incurables, conditionnés par les médias et les émissions de télévision infantilisantes. Or, le système démocratique n’est viable que si la population qui lui donne vie est suffisamment clairvoyante pour ne pas abandonner sa souveraineté à des pourritures congénitales. Sinon, cela conduit à des situations extrêmes avec des Bush et des Chirac qui travestissent cette fameuse démocratie et menacent nos libertés collectives et individuelles. Nous sommes désormais plongés dans la nouvelle ère d’une dictature capitaliste. Jusqu’ici, tout va bien.

Posted on: Mon, 12 Aug 2013 00:05:31 +0000

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