EDITORIAL: L’insoutenable légèreté de la SBM Vendredi, 21 - TopicsExpress



          

EDITORIAL: L’insoutenable légèreté de la SBM Vendredi, 21 Juin 2013 08:00 Nombreux sont les déposants qui veulent savoir s’ils peuvent encore confier leurs économies et le financement de leurs projets aux banques de la place. Pourtant, ils ne disposent pas d’informations complètes pour faire leur choix. Il est faux de croire que toutes les banques se valent. Elles connaissent beaucoup d’informations sur leurs clients mais l’inverse n’est pas vrai. Pour rééquilibrer cette situation, il est utile de se pencher sur les insuffisances et les excès des banques. Pour commencer, nous nous intéresserons à quelques cailloux dans la chaussure de la State Bank of Mauritius (SBM) qui possède une filiale à Madagascar. En 2005, la société indienne Helios and Matheson est intéressée par le rachat de la société mauricienne VMoksha Technologies. Sur la base de cette intention de rachat, le 28 juin 2005, cette société Helios and Matheson obtient un prêt de plus de 13,3 millions USD auprès de la SBM. Cet emprunt nécessite impérativement la double signature des associés et co-directeurs VMoksha Technology, à savoir Messieurs Pawan Kumar et Raj Sweeney. Pourtant, la somme est débloquée sans que ce dernier ait donné son consentement. L’énorme montant est crédité sur le compte de Helios and Matheson à la SBM de Port-Louis à l’Ile Maurice, avant d’être expédié à la SBM de Chennai en Inde, puis de revenir à la SBM de Port-Louis. Le tout dans la même journée. Si tout ce micmac a pu s’opérer sur la base de documents non signés, c’est grâce à la complicité active de Monsieur Pawan Kumar (associé de Monsieur Raj Sweeney) et Ravi Kumar (Directeur de la SBM à Chennai). Tous deux ont fini sur le banc des accusés de la Haute Cour de Mumbai en 2011, suite à une plainte de Monsieur Raj Sweeney qui s’estimait lésé par la combine des deux compères. En 2011 également, la SBM est citée dans l’opération de rachat controversée par l’État mauricien de la clinique MedPoint survenue l’année précédente. Le montant de la transaction s’élevant à plus de 144 millions de Roupies, a quasi doublé par rapport au montant initial. Une grosse partie a été transférée de la Banque SBM vers la Banque Baroda. Saisie de l’affaire, la Commission Indépendante contre la Corruption (équivalent mauricien du BIANCO) a obtenu les arrestations d’une ancien ministre de la Santé et d’un ancien vice-Premier ministre et ministre des Finances en raison de conflits d’intérêts, ainsi que la saisie des comptes de la clinique MedPoint ouverts à la Banque SBM et à la Banque Baroda. En 2012, l’ancien directeur de la SBM de Rose Belle à l’Ile Maurice, un dénommé Jaya Pillay, fait l’objet de poursuites judiciaires pour recel, blanchiment et complot. Il a détourné plus de 80 millions de Roupies au préjudice de la Bramer Bank, filiale de la British American Investment Bank. Jaya Pillay utilise trois techniques frauduleuses. Il imite des signatures de clients et confectionne de faux ordres de transfert. Il prélève sur les comptes de clients des sommes qu’il transfert sur les comptes de complices qui effectuent ensuite des retraits aux guichets de la SBM. Il place également à la SBM des sommes importantes provenant d’un commerce illicite. Les sommes détournées ont servi à acquitter des taxes et à acquérir des voitures de luxe. Ce bref aperçu de l’aventurisme financier de la SBM souligne le manque de sérieux de cet établissement bancaire et inspire à beaucoup de vigilance et de prudence. Des clients ont également été floués à Madagascar. Nous en reparlerons car un homme averti en vaut deux. M. GASPARD lagazette-dgi/index.php?option=com_content&view=article&id=32303:editorial-linsoutenable-legerete-de-la-sbm&catid=56:edito&Itemid=65
Posted on: Fri, 21 Jun 2013 12:32:32 +0000

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