EDUCATION NATIONALE : CONTRIBUTION PATRIOTIQUE DE DJIB24 (part 2) De la nécessaire réforme de l’enseignement moyen… L’enseignement moyen que nous connaissions au nom du collège à notre époque fait suite aux états généraux de l’éducation Nationale (1999), constat conduite d’échec de notre système éducatif. Il faut aujourd’hui formuler des nouvelles propositions pour remettre en selle la classe de Cm2 destinée à renforcer l’écriture, la lecture et le calcul. Au cœur de cette réforme pédagogique : le changement d’approche d’enseignement. L’élève doit être mis au centre des apprentissages et doit acquérir la maîtrise de la lecture par la méthode syllabique. Il sagit de mettre fin à l’approche par les compétences (APC). Souci également d’apprendre aux élèves à intégrer les apprentissages pour réaliser une tâche donnée (situation problème). Toutes ces propositions doivent faire l’objet d’une nouvelle table tonde ou états généraux ! A - Situation actuelle : • Constat de difficultés et de lacunes des élèves : la réforme ne semble pas apporter les résultats escomptés, au contraire ; • Des élèves en réels difficultés en français ; • Les résultats aux examens sont en baisse dans toutes les disciplines ; • Les élèves entrant en seconde ont des lacunes (sur le plan des connaissances, en termes de maîtrise de la langue, en termes de méthodologie de travail…) Facteurs / raisons : • Très mauvaise maîtrise de la langue française par les élèves entrant au collège : les élèves arrivent de plus en plus, et en masse en ne sachant ni lire, ni écrire. Plus de 75 % des élèves de 6ème sont en difficultés en arrivant au collège ; chiffre qui augmente chaque année et dépasserait le 80% en 2013 • Facteurs également liés à la démocratisation de l’accès au collège : les données sont peut être biaisées par rapport aux années précédentes puisque la sélection ne s’opère plus à l’entrée en 6ème. Presque tous les enfants passent en 6ème avec une moyenne générale de 5 (ou même 4 !) ; • Au collège, les enseignants sont déroutés par cette nouvelle situation des élèves : les enseignants de collège ne sont pas préparés à prendre en charge des élèves en d’aussi grande difficulté de lecture et d’écriture (alphabétisation dans certains cas) ; • Les supports ne sont inadaptés à ce genre d’élèves ; • D’autre part, ces supports didactiques sont parfois inaccessibles (aussi bien pour les élèves que pour les enseignants) manuels élèves manquants dans certains établissements, problème également liés à la durée de vie de ces manuels ; • Autre problème lié à la gestion pédagogique des établissements : les chefs d’établissement n’ont pas été impliqué dans cette réforme (sur un plan pédagogique) ; • Problème également au niveau de la collaboration inspection / chef d’établissement : accès à certains établissements difficile (les inspecteurs ne sont pas bien reçus) ; • La formation des enseignants pose également des problèmes qu’il est important de soulever : avec les nouveaux recrutements, le corps des enseignants est rajeuni, les plus anciens, formés au début de la réforme, ont pour la plus grande majorité quitté le collège (promotion, changement vers le lycée ou abandon…) et les équipes pédagogiques ont été renouvelées. Ce qui implique que ces nouveaux enseignants ont besoin de temps pour assimiler les nouvelles instructions données et acquérir une autonomie pédagogique au niveau des pratiques de classe ; • Connaissances académiques des enseignants que nous recrutons qui s’avèrent insuffisantes. Ce qui pose, dans certains cas, des problèmes importants ; • L’encadrement et l’accompagnement pédagogique de ces enseignants sur le terrain manque de rigueur car problème logistique, problème d’organisation et de fonctionnement des inspections (les Conseillers Pédagogiques ne respectent pas toujours leurs cahiers des charges…) ; • Au niveau des cadres pédagogiques : manque de motivation ? manque de moyen pour accompagner efficacement la réforme, des cadres sollicités sur plusieurs chantiers (en particulier plusieurs réformes menées de front avant même d’avoir mesurer l’impact de la première réforme) o Problème en effet de surmenage des inspections : les inspecteurs sollicités de partout : trois réformes engagées en même temps et pilotées par les mêmes personnes !!! On est forcément contraint de parer au plus urgent et par conséquent de négliger certains dossiers. On ne peut se concentrer et faire un travail approfondi. D’où nécessité de décharge horaire pour les inspecteurs ! • La réforme n’est pas placée dans un environnement propice : pas de bibliothèque, des volumes horaires qui diminuent comme peau de chagrin, beaucoup de dispersion au sein des établissements, des effectifs élèves de plus en plus pléthoriques ; • Laccompagnement des élèves au niveau de la vie scolaire est inexistant ; • Le rôle du professeur principal est à revoir et à redéfinir B - Préconisations, suggestions: quelques pistes.... • Prendre le temps d’évaluer l’échec de la réforme du moyen pour revenir sur l’éducation de masse préconisée par les états généraux de 1999; • Renforcer les ressources humaines et matérielles tout en veillant au retour à la méthode syllabique et au dégraissage des sureffectifs à 30 élèves par classe ; • Mettre en place une réelle liaison inter-cycle primaire collège ; (revoir les objectifs, recentrer sur les exigences pour entrer en 6ème (revoir les OTI), les apprentissages, les supports didactiques, l’approche pédagogique, l’apprentissage de la lecture et de l’écriture (l’approche globale à réinterroger), mettre en place un groupe de travail) ; • Mettre l’accent sur le projet « Le français langue de scolarisation » ; • Formation permanente des cadres pédagogiques compétents ; • Formation et mise à niveau permanente des chefs d’établissements, du personnel de la vie scolaire ; • Redéfinir le rôle du professeur principal ; • Mettre en place un environnement favorable à la réforme au sein des établissements ; • Mettre l’accent sur la gestion pédagogique des établissements (projet d’établissement…) ; • Mettre en place une véritable politique de pilotage des réformes : ne pas engager trois réformes parallèlement par exemple, on attend une « gestion pédagogique » des réformes ; • Mettre en place une vraie politique de formation des enseignants : formation initiale mais également continue des enseignants . • Remettre en place les dispositifs de Conseiller Pédagogique de Proximité (conseillers pédagogiques de proximité qui avaient donnée de résultats intéressants en français.) • Mise à disposition d’une documentation à l’intention des enseignants et élèves (les ouvrages de lecture suivie à faire acheter par les chefs d’établissement, des spécimens, des livrets ou guides des enseignants, des ouvrages de lecture profs ; • Remettre en place les salles audio-visuelles : pour développer l’écoute et la compréhension orale des élèves ; • sur le plan disciplinaire (par la formation des enseignants, mise à disposition d’une documentation…) • sur le plan interdisciplinaire dans le domaine du français de scolarisation ( un travail d’enquête et d’analyse des besoins mené) • sur le plan de l’environnement : bibliothèque, concours de lecture et d’écriture… • Mis en place d’une évaluation et suivi de ces recommandations
Posted on: Sun, 01 Dec 2013 23:30:00 +0000
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