"Economie : le réformisme n’est plus une option 19 JUILLET - TopicsExpress



          

"Economie : le réformisme n’est plus une option 19 JUILLET 2013 | PAR MICHEL KOUTOUZIS Il faut se faire une raison : partout dans le monde et plus particulièrement en Europe, les options de gouvernance se limitent et se radicalisent à l’extrême. L’option dominante pratiquée par la Commission et la quasi totalité des pays membre consiste à mettre en place des mesures protégeant un Euro non flexible, c’est à dire à faire ce que l’Allemagne a commencé depuis bientôt une décennie : flexibilité du prix du travail, protection et laisser-aller, quelque soit le prix, d’un système financier défaillant. Cette orthodoxie (néo) libérale surannée, exige une baisse des dépenses publiques et la mise en place d’un processus de « récession sociale » et d’une compétitivité visant le global aux dépends du marché intérieur. Cette politique, qui n’a rien à voir avec le « laisser faire - laisser aller » cache un dirigisme dogmatique voulant imposer une réalité niée par les faits et les résultats économiques, tels que définis par cette politique - même. C’est dans cette mesure que l’on peut parler de « radicalisme dogmatique », c’est à dire d’une vision du monde qui se croit unique, qui ne se remet jamais en cause, quels que soient les constats les critiques ou les résultats. Pour faire simple, si le modèle chinois est celui que l’on recherche, il faut en tirer les conséquences. Si l’aspect dirigiste et autoritaire est à la limite « copiable » (hélas on en est là), celui d’une monnaie « autonome » et stratégiquement sous-évaluée, du binôme « économie formelle/économie informelle, d’une thésaurisation en bons du trésor et de devises issus des économies concurrentes et une « planification d’accession aux richesses » du marché intérieur qui se situe démographiquement à ce que fut le monde rural européen d’avant guerre, ne sont évidement pas possibles. Il est en effet bien plus aisé de partir de rien que d’imposer la régression. Dans ce système rêvé mais jamais réel des chiffres, il manque un élément majeur, celui de la complexité et donc de l’Histoire. Les Etats Unis ne sont pas la France, la Grèce n’est pas l’Allemagne, l’Italie n’est pas l’Espagne et la Hongrie n’est certainement pas la Grande Bretagne. Leur diversité économique est le produit de leur diversité historique, politique, culturelle et sociale. En ce sens, il est entrain de se mettre en place le non-sens de la guerre froide qui a instauré le même communisme à une Bulgarie rurale et une Tchécoslovaquie industrielle, a court-circuité le développement rationnel en Italie, ou a imposé des régimes autoritaires en une Grèce mercantile, tournée traditionnellement vers le monde extérieur, perpétuant par ailleurs ceux de l’Espagne et du Portugal. Depuis, l’Europe a commis la même hubris lors de son élargissement, mélangeant volontarisme politique, modélisation extrême des économies dans une marche forcée niant toute spécificité historique économique et sociale, et « intégration » en son sein des tous les problèmes existant hors de ses frontières. Là encore, s’il a été relativement plus simple de partir de rien, si ce faux succès story qui n’était qu’un leurre a donné l’impression que la « globalisation » européenne, décidée à Bruxelles à Berlin ou à Paris pouvait aboutir, aujourd’hui, cette « spécificité multiple » en Hongrie ou en Pologne, en Tchéquie ou à Chypre se venge, donnant de la Commission une image de paralysie comateuse, qui n’est pas si loin de la réalité ou, au contraire, celle d’un autoritarisme maladroit et arbitraire qui détruit ses propres règles et principes, créant des citoyens européens de seconde zone, garantissant aux uns ce qu’elle détruit chez les autres. Quelles que soient les déclarations des uns et des autres, en particulier des dirigeants allemands prônant un contrôle strict des dettes souveraines, personne ne croit que la dette américaine ou allemande sera envisagée de la même façon que Berlin l’exige de la Grèce. Quelles que soient les déclarations des uns et des autres et en particulier des dirigeants français, sur une politique réformiste mais soucieuse des déficits et d’arrachement à l’euro, personne ne croit que avec ce cocktail oxymore le chômage sera résorbé, ou que la crise - désormais essentiellement sociale - sera combattue, surtout si le ministre des finances considère que la mesure sur la taxation des transactions financières prônée par l’UE est « exagérée ». Il n’est plus possible, comme semble le croire la présidence française (en ce sens Berlin est plus honnête), d’avoir le beurre et l’argent du beurre. Et c’est justement là que réside la deuxième option, elle aussi, par la force des choses, radicale. Quiconque en France, en Grèce, en Italie, en Espagne et partout ailleurs propose une politique émancipatrice, mettant un frein à la paupérisation de l’Etat, une politique efficace contre le chômage, un renforcement de la demande intérieure, une politique fiscale juste et cohérente et la fin des privilèges fiscaux, un contrôle du secteur financier, doit impérativement, s’il se veut cohérent, remettre en cause la logique même de la dette souveraine, celle de l’Euro et de la BCE, et contester à la base le système économique et financier tel qu’il a été progressivement mis en place depuis les années 1970. Le radicalisme des uns imposant le radicalisme des autres. Dire, une fois encore, que dans le contexte actuel qu’on fera mieux (ou plus juste) que ceux du pouvoir sans toucher aux fondamentaux précités, n’aura qu’une conséquence : la fin du politique tel qu’on le connaissait depuis Aristote. "
Posted on: Fri, 19 Jul 2013 11:04:37 +0000

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