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Ecoutes numériques : l’homme qui a tout révélé devient la cible de la CIA 9 juin 2013 | Classé dans: >Dossier,Virtuel | Publié par: Néo Trouvetout Un employé de 29 ans d’un sous-traitant américain de la défense est la source qui a révélé au Guardian des informations confidentielles sur les programmes de surveillance des communications menés par les Etats-Unis, a annoncé le quotidien britannique dimanche 9 juin. « Je n’ai aucune intention de me cacher parce que je sais que je n’ai rien fait de mal », a déclaré Edward Snowden dans un entretien publié sur le site internet du journal. Le Guardian explique que c’est Edward Snowden lui-même qui a demandé de révéler son identité. Le Washington Post a confirmé que l’ancien employé de la CIA, informaticien aujourd’hui exilé à Hong Kong, était également sa source. Snowden travaillait depuis quatre ans pour l’Agence de sécurité nationale (NSA) – dont il a révélé des documents confidentiels – en tant qu’employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton, son dernier employeur. « Mon unique objectif est d’informer les gens de ce qui est fait en leur nom et de ce qui est fait contre eux », assure-t-il au Guardian. Il y a trois semaines, il a donc quitté sa compagne alors qu’il menait une vie très confortable à Hawaï pour se rendre à Hong Kong avant la révélation de ses fuites. « Je suis prêt à sacrifier tout cela parce que je ne peux, en mon âme et conscience, laisser le gouvernement américain détruire la vie privée, la liberté d’Internet et les libertés essentielles pour les gens tout autour du monde avec ce système énorme de surveillance qu’il est en train de bâtir sécrètement », explique-t-il. Edward Snowden annonce au Washington Post qu’il « compte demander l’asile de tous les pays qui croient en la liberté d’expression et défendent la vie privée ». Il envisagerait par exemple de s’installer en Islande. LA NSA DEMANDE UNE ENQUÊTE PÉNALE Le Washington Post et The Guardian ont rapporté jeudi que le renseignement américain utilisait deux programmes secrets : l’un permettant la récolte depuis 2006 des données d’appels téléphoniques aux Etats-Unis via l’opérateur Verizon, et d’autres vraisemblablement ; l’autre, nommé Prism, visant à intercepter les communications d’internautes étrangers se situant hors des Etats-Unis sur neuf grands réseaux sociaux, dont Facebook. LE FBI A ACCES AUX SERVEURS DES GEANTS DE L’INTERNET Le scandale Verizon, qui a éclaté après les révélations du Guardian sur la saisie automatique des centaines de millions de données téléphoniques de citoyens américains, pourrait bien constituer la première étape d’une série de révélations sur les pratiques d’espionnage des communications opérées dans le plus grand secret par l’Etat américain. Le quotidien britannique affirme, en effet, dans son édition de vendredi 7 juin, que l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) et le FBI ont ainsi accès aux serveurs de neuf géants américains de l’Internet, dont Microsoft, Yahoo!, Google et Facebook, pour y surveiller les activités d’étrangers. Le quotidien américain The Washington Post publie des documents sur ce programme secret, fournis par un ancien employé du renseignement. Ces documents, dont une présentation PowerPoint, expliquent le partenariat entre l’agence d’espionnage NSA et les sociétés Internet. Le programme secret, au nom de code « Prism », est en place depuis 2007 et permet à la NSA de se connecter aux serveurs des entreprises, via un portail, pour consulter des informations sur des utilisateurs dont il existerait des éléments permettant de penser « raisonnablement » qu’ils sont à l’étranger, le tout sans ordonnance de justice. La loi américaine protège ses citoyens d’une surveillance faite sans ordonnance, mais les personnes hors du territoire ne bénéficient pas de cette protection et peuvent être espionnées en toute légalité. SKYPE, « UN DES ACCÈS LES PLUS RICHES » Le scandale Verizon, qui a éclaté après les révélations du Guardian sur la saisie automatique des centaines de millions de données téléphoniques de citoyens américains, pourrait bien constituer la première étape d’une série de révélations sur les pratiques d’espionnage des communications opérées dans le plus grand secret par l’Etat américain. Le quotidien britannique affirme, en effet, dans son édition de vendredi 7 juin, que l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) et le FBI ont ainsi accès aux serveurs de neuf géants américains de l’Internet, dont Microsoft, Yahoo!, Google et Facebook, pour y surveiller les activités d’étrangers. Le quotidien américain The Washington Post publie des documents sur ce programme secret, fournis par un ancien employé du renseignement. Ces documents, dont une présentation PowerPoint, expliquent le partenariat entre l’agence d’espionnage NSA et les sociétés Internet. Le programme secret, au nom de code « Prism », est en place depuis 2007 et permet à la NSA de se connecter aux serveurs des entreprises, via un portail, pour consulter des informations sur des utilisateurs dont il existerait des éléments permettant de penser « raisonnablement » qu’ils sont à l’étranger, le tout sans ordonnance de justice. La loi américaine protège ses citoyens d’une surveillance faite sans ordonnance, mais les personnes hors du territoire ne bénéficient pas de cette protection et peuvent être espionnées en toute légalité. « PAS D’ENTRÉE CACHÉE » Dans un communiqué adressé aux deux quotidiens, Google a démenti l’existence de liens directs entre ses serveurs et les services de renseignement américains. « Nous ne divulguons de données à l’Etat fédéral qu’en accord avec la loi, et nous examinons ces demandes avec attention. Des personnes affirment que nous avons créé une ‘porte d’entrée cachée’ pour l’Etat dans nos systèmes, mais Google n’a pas de ‘porte d’entrée cachée’ pour que l’Etat accède à des données privées d’utilisateurs ». Le responsable de la sécurité de Facebook, Joe Sullivan, a également publié un communiqué employant des termes similaires. Apple a, lui aussi, nié avoir connaissance de ce programme, par la voix de so porte-parole, Steve Dowling : « Nous ne fournissons aucun accès direct à nos serveurs à des agences gouvernementales, et toute agence de ce type recherchant des données sur un client doit obtenir un mandat judiciaire ». « CELA VA AU-DELÀ D’ORWELL » Mais ces révélations ont concrétisé les pires craintes des défenseurs des libertés individuelles, qui tentent depuis des années de faire la lumière sur l’utilisation par le gouvernement du Patriot Act, la loi votée après le 11-Septembre. « Cela va au-delà d’Orwell », a dénoncé Jameel Jaffer, de l’ONG American Civil Liberties Union (ACLU), en référence au livre futuriste de George Orwell, 1984. Une poignée d’élus, démocrates comme républicains, a dénoncé une atteinte à la vie privée « indéfendable et inacceptable », selon les mots du sénateur Bernie Sanders. « La saisie et la surveillance par la NSA de quasiment tous les clients de Verizon est une attaque stupéfiante contre la Constitution », a dénoncé le républicain Rand Paul. De son côté, la Maison Blanche a démenti espionner les citoyens américains ou les personnes vivant aux Etats-Unis. Des parlementaires ont ensuite confirmé que le programme existait sous cette forme systématique depuis 2007, mais ne concernait que les « métadonnées » telles que le numéro appelé et la durée d’appel, et non le contenu des conversations. Sans confirmer formellement l’existence de ce programme, la Maison Blanche a assuré qu’il était indispensable à la lutte antiterroriste. La NSA a demandé samedi au ministre de la justice, Eric Holder, l’ouverture d’une enquête pénale sur l’origine des fuites qui ont conduit à la divulgation dans la presse d’un programme de surveillance hautement confidentiel baptisé « Prism ». Dans son entretien avec le Guardian, Edward Snowden reconnaît : « Je ne pense pas pouvoir revenir chez-moi ». « UN DES PLUS GRANDS LANCEURS D’ALERTE » POUR ANONYMOUS Le collectif d’activistes Anonymous a aussitôt rendu hommage à Edward Snowden, le qualifiant « d’un des plus grands lanceurs d’alerte de l’histoire », et au journaliste du Guardian Glenn Greenwald, « un des journalistes les plus importants de ces dernières décennies ». Le collectif d’activistes Anonymous a aussitôt rendu hommage à Edward Snowden, le qualifiant « d’un des plus grands lanceurs d’alerte de l’histoire », et au journaliste du Guardian Glenn Greenwald, « un des journalistes les plus importants de ces dernières décennies ».La décision de la NSA a été annoncée par la direction du renseignement national, qui chapeaute les agences de renseignement. James Clapper, le directeur du renseignement national, s’est livré à une défense vigoureuse du programme de surveillance Prism dont le Guardian et le Washington Post ont révélé l’existence et de nombreux détails cette semaine. Il a fustigé les médias pour « les révélations irresponsables », selon lui, sur les vastes programmes de surveillance des communications menés par l’administration, évoquant des outils efficaces dans la lutte antiterroriste. « Le gouvernement des Etats-Unis n’obtient pas unilatéralement des informations en provenance des serveurs des fournisseurs américains de services de communication électronique », a répliqué James Clapper, le directeur du renseignement national. UN PROGRAMME SECRET, MAIS « LÉGAL » « Dans leur hâte à publier, les organes de presse n’ont pas donné le contexte entier [dans lequel ces programmes sont mis en œuvre] – et notamment le degré de contrôle exercé dessus par les trois branches du gouvernement », écrit M. Clapper, évoquant leur caractère « vital » pour assurer la sécurité des Etats-Unis et de leurs alliés. Le programme Prism est « légal », a-t-il assuré, soulignant qu’il avait été débattu au Congrès et récemment autorisé de nouveau. James Clapper a également déclaré que Prism n’était pas un programme secret, mais plutôt « un système informatique interne au gouvernement utilisé pour faciliter la collecte autorisée de renseignements à l’étranger chez des fournisseurs de services de communications électroniques, sous supervision de la justice ». Ce programme, autorisé dans le cadre du Foreign Intelligence Surveillance Act (Foreign Intelligence Surveillance Act, loi pour la surveillance et le renseignement à l’étranger), « était largement connu et avait été évoqué publiquement depuis sa mise en œuvre, en 2008″, poursuit-il. « Les fournisseurs de services donnent des informations au gouvernement quand ils y sont contraints par une décision de justice », a-t-il également déclaré. Le programme Prism ne vise pas de citoyens américains ou quiconque vit aux Etats-Unis, a-t-il également assuré. Et l’administration ne peut demander des informations sur une personne vivant à l’étranger « sauf s’il existe des renseignements précis justifiant cette demande (…) et que l’on peut raisonnablement penser que cette cible est en dehors des Etats-Unis ». Cette requête survient dans un contexte politique chargé pour le ministre de la justice, en butte depuis plusieurs semaines à des accusations d’empiètement sur la liberté de la presse et à des appels à la démission. Selon plusieurs médias, Eric Holder a approuvé des écoutes téléphoniques et la surveillance de messageries électroniques de la chaîne Fox News après des fuites relatives à la Corée du Nord. Il est également mis en cause dans les écoutes menées auprès de journalistes de l’agence Associated Press après une fuite sur un complot déjoué par la CIA au Yémen. lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/09/la-nsa-demande-d-enqueter-sur-l-origine-des-fuites-sur-prism_3426769_3222.html lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/09/un-ancien-employe-de-la-nsa-derriere-les-revelations-sur-les-ecoutes-numeriques_3426888_3222.html
Posted on: Mon, 10 Jun 2013 19:05:29 +0000

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