Edito : CENTRAFRIQUE : PEUR GENERALISEE, l’insurrection - TopicsExpress



          

Edito : CENTRAFRIQUE : PEUR GENERALISEE, l’insurrection populaire plane a l’horizon. Trois mois après la prise de la ville de Bangui par la horde des SELEKA, les habitants de tous les quartiers sans exception, vivent dans une stupeur indescriptible. Pire encore, la population rurale des provinces du pays, plus que jamais désespérée et résignée, ne compte plus sur les autorités politiques et administratives pour assurer sa sécurité. Les SELEKA sans foi ni loi, imposent allègrement leur volonté sur toutes les couches sociales sans exception. Chaque jour que le bon Dieu fait, apporte ces lots de misères, de deuils et de violations graves des droits humains sans que DJOTODIA et TIANGAYE n’élèvent la voix ne fut-ce dénoncer et pourquoi pas, arrêter les crimes commis par ceux-là qui leur ont permis d’accéder aux affaires publiques. Chaque citoyen est responsable de sa propre sécurité, ne cessent de raconter certains observateurs qui ne comprennent pas comment ce coup de force des SELEKA a été pensé et surtout, plusieurs compatriotes en colère se demandent comment le chef rebelle DJOTODIA s’était-il entendu avec ses mercenaires sans pitié au sujet de leur retour une fois la prise de pouvoir acquise et les modalités de leurs indemnisations. Sur ces en - dessous, ni le Premier Ministre, ni le Président de la transition, ni les chefs des autres fractions rebelles membres de la célébrissime SELEKA, personne n’a éclairé l’opinion à propos de leurs « parts de gâteaux » surtout que ces bourreaux seront inéluctablement payés avec les contributions de ce même peuple victime qui a déjà payé de lourds tributs. Et les pillages, les crimes, les braquages, les viols et autres crimes crapuleux sont devenus le quotidien de tout un peuple traumatisé. « La foi et l’espérance », ce slogan consolateur des évêques centrafricains, « la paix va venir… », telle une diversion des politiques très préoccupés à la recherche des postes politiques et administratifs abandonnant ainsi les victimes à leurs tristes sorts. Les jours passent et se ressemblent entrainant le peuple à l’extrême décision de survie qui risquerait de faire dégoupiller la colère générale et qui, malheureusement surprendrait ces assoiffés de pouvoir toujours prêts à transformer des manifestations légitimes à des actions politiques et subversives. Si aujourd’hui la peur est dans le camp du peuple, plusieurs observateurs de la vie politique centrafricaine craignent une forte et sanglante insurrection populaire imminente avec des conséquences énormes si les SELEKA poursuivent dans l’impunité leurs exactions et si les arriérés de salaires, bourses et pensions ne sont pas réglés. Et les crises récurrentes vont s’éterniser dans notre pays déjà très ravagé poussant les organisations internationales en matière de règlement de conflits à justifier leur présence à long terme sur le territoire par la faute de celui qui a cru être le dernier chef rebelle alors que son amateurisme et les « sentiments » dans l’exercice du pouvoir au sommet de l’Etat dans le contexte actuel ne peuvent qu’enfanter d’autres velléités d’aller au maquis soit disant pour « libérer le peuple »car, les mêmes causes produisent les mêmes effets. En tout cas, le peuple centrafricain fatigué de ses hommes politiques et des crises militaro-politiques, n’aspire qu’à la paix et au développement de son pays. En attendant, une peur générale règne sur toute l’étendue du territoire centrafricain, le peuple mérite t-il cela ?
Posted on: Mon, 24 Jun 2013 13:28:04 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015