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Edito: Retour à l’âge de pierre 2013-08-26 01:00:05 Tant que les manifestations de rue sont favorables à Boni Yayi et à la mouvance, il n’y a jamais de trouble à l’ordre public. Personne n’en veut au Président de la République, donc on ne saurait jamais perturber ses partisans qui manifestent jour et nuit pour l’émergence fulgurante du pays. Mais sitôt que l’opposition tente de manifester à son tour, des individus mal intentionnés prennent les armes et menacent de tout faire sauter. Telle est, du moins, la curieuse équation que le ministère de l’intérieur invite les Béninois à ingurgiter à travers l’interdiction de la manifestation de samedi. Subitement, le même ministère qui ne trouvait rien aux marches yayistes, se met à farfouiller dans ses dossiers et découvre, comme par hasard, que la Convention Patriotique des Forces de Gauche (CPFG) est « inconnue ». Certainement qu’il ne connait pas non plus l’Union fait la Nation, coorganisatrice de la marche « pacifique » projetée pour protester contre le projet de loi du gouvernement sur la révision de la constitution et contre la violation des libertés démocratiques. On peut relever que le résultat direct de ces éléments mis en épingle, est l’interdiction de la marche de samedi. C’était le but recherché. Les raisons officielles ne furent que des alibis officiels. Mais dans ce registre, il y a des paliers qui sont franchis. Le premier, et il est de taille, c’est que désormais aucun mouvement anti ou pro- Yayi ne saurait être autorisé à marcher au Bénin s’il n’est légalement et dûment reconnu. Jusqu’ici, les marches pro-Yayi n’ont pas eu besoin de ces tracasseries administratives et sécuritaires. Mais à partir du moment où la jurisprudence a été instaurée, le bon sens voudrait qu’elle s’applique à tous. Connaissant le régime en place, il n’y a rien de moins sûr… Le deuxième, l’on peut comprendre que le gouvernement s’arroge le droit d’évoquer n’importe quel alibi pour interdire les manifestations de l’opposition. Jusqu’ici, s’il est possible de montrer que la CPFG est « inconnue et illicite », comme le dit le pouvoir, rien ne prouve les menaces armées évoquées. Pour la simple crédibilité du régime, il eût été nécessaire que le ministre de l’intérieur nous exhibe les preuves (ou même des débuts de preuves) de ces affirmations. Ne l’ayant pas eu jusqu’ici, tout citoyen est fondé à en douter. Et le problème est précisément à ce niveau : le pouvoir Yayi peut facilement être accusé d’être un prédateur des « libertés démocratiques chèrement acquises » pour employer un vocable cher aux mouvements revendicatifs. Il est même fort à parier que ce soit le but recherché par les organisateurs de la marche de samedi : pousser le pouvoir à montrer à la communauté internationale sa face hideuse. J’ai le sentiment, très clair, que le gouvernement est tombé dans ce traquenard. Samedi, tous les observateurs ont pu constater l’inorganisation presque évidente de la pseudo- marche
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 20:39:22 +0000

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