Elle est arrivée Place Saint Pierre le samedi après midi 12 octobre, sous les “viva Maria” de milliers de pèlerins, encouragés à agiter des mouchoirs blancs pour la saluer. Comme si elle, la statue de Notre Dame de Fatima – celle là même qui porte enchassée dans sa couronne la balle qui faillit tuer Jean Paul II - était “la Madonna in persona” (la Vierge en personne). Elle est rentrée à Fatima le lendemain, après la messe et la consécration du monde à Marie par le Pape. Entre temps, à travers cette icône familière au visage douloureux et immaculé, reflet de son coeur, la Mère du Rédempteur et de tous les hommes a été fêtée, priée, suppliée. Le très beau “Via Matris” Place Saint Pierre, ce samedi , le Pape Francois, apparu un peu fatigué mais heureux, lui a offert un chapelet (ce chapelet qu’il encourage si souvent à prier, chaque jour). Dans sa catéchèse mariale, il a rappelé que “Marie est la Mère qui, avec tendresse et patience nous conduit à Dieu, afin qu’il dénoue les noeuds de notre âme avec sa miséricorde de Père”. Cela avait été précédé d’un très beau “Via Matris” : un “chemin de croix de Marie”, où la Vierge a été priée à travers les mystères douloureux de sa vie : depuis le moment ou Syméon lui prédit qu’un glaive de douleur transpercera son coeur, jusqu’à celui où elle dépose son fils dans le sépulchre. Sur la Place Saint Pierre recueillie, durant les temps de silence, on n’entendait que le cri des mouettes... Regarder Marie et sentir son regard Pèlerine avec les pèlerins, Notre Dame de Fatima s’est ensuite rendue au “Divino Amore”. Ce sanctuaire chéri des Romains et des papes (Jean Paul II notamment), à quelques km au sud de la Ville éternelle. Là, pour une foule fervente, encouragée par le Pape, à travers un message vidéo, à “regarder Marie et sentir son regard qui dit à notre coeur: courage, mon enfant, c’est moi qui te soutient”, la récitation du rosaire a été suivie d’une veillée de prière. Un évènement retransmis et relayé dans le monde entier, notamment dans les grands sanctuaires mariaux et qui s’est prolongé tard dans la nuit. Comme pour mieux préparer celui tant attendu du lendemain, 13 octobre : la consécration du monde à Marie par le 265 e successeur de Pierre.(1) Un acte simple, comme Marie Pour la troisième fois (cf aleteia, “Pourquoi le pape va consacrer le monde à Marie”) le monde a été consacré à Marie par le pape en exercice, le dimanche 13 octobre, à 11.55. Un acte posé à la fin de la messe pontificale, durant laquelle le Pape a été trés applaudi quand il a dit, faisant référence au Magnificat de Marie : “ S’il vous plait, pardon, merci : quand dans une famille on ne prononce jamais ces trois mots là, ça ne va pas”. Un acte bref et simple, d’une simplicité toute à l’image de Marie, cette “simple jeune fille de Nazareth, qui ne vit pas dans les palais du pouvoir et de la richesse, qui n’accomplit pas des exploits, mais qui est ouverte à Dieu, sait se fier à Lui, même si elle ne comprend pas tout”, a rappelé le Pape durant l’homélie. Une simplicité contrastant avec la portée et la résonnance de cet acte, suivi par des milliers de fidèles dans le monde. (mais, rappelons-le, la consécration, ou don total de soi, par amour, à Dieu - ou à Marie pour aller à Dieu - n’est pas quelque chose d’extraordinaire, mais une des lois de la vie spirituelle, à vivre au quotidien). L’humanité confiée à la Mère de Dieu Sur la Place Saint Pierre, fleurie de blanc et de rose pour l’occasion, les Romains, très attachés à ce pape qui s’est présenté dès le premier jour comme évêque de Rome, côtoyaient un grand nombre de fidèles venus de partout. Evoqué par certains, à propos de cet événement : le danger de la guerre. “Le pape fait cette consécration pour que la guerre soit évitée. Elle va couronner la veillée pour la paix du 8 septembre dernier” (Benedetta, du diocèse de Rome). “...Pour la paix, mais pas seulement : il y a aussi les persécutions contre les chrétiens et la pauvreté . Le Pape a dit : d’abord, les pauvres ¡” (Lech, polonais). L’acte lui donne raison, à travers lequel francois a demandè à Marie de “nous enseigner son amour de prédilection pour les petits et les pauvres, pour les exclus et les souffrants, pour les pécheurs et ceux dont le coeur est égaré”. Deux fiancés, Marisa et Andrea, sont venus du sud de l’Italie pour confier à Marie des “pezzi di mondo” (“morceaux de monde”, tranches de vie…) : “Nos vies, nos familles, notre paroisse...” Ils font partie de ceux, nombreux, qui ont renouvelé leur consécration à Marie, à l’occasion de cet évènement. 12h45. La Papamobile et son passager, “don de Dieu et caresse de Marie”, comme le dit une banderolle, quittent la place Saint Pierre. Le “popolo mariano” (peuple de Marie) se disperse peu à peu, rejoignant, qui une maison, qui une pension. Place, maintenant, aux fruits de cet immense élan de ferveur. 1) Sur cette question de la consécration qui a fait débat en raison dun problème de traduction de lexpression italienne atto di affidamento, lire lexcellent analyse dAnita Bourdin sur le site de Zénit : Une véritable consécration du monde au Coeur immaculé de Marie il y a quelques secondes
Posted on: Tue, 15 Oct 2013 08:53:11 +0000
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