Emmanuel Tiando, « Je viens de m’entretenir avec les députés - TopicsExpress



          

Emmanuel Tiando, « Je viens de m’entretenir avec les députés sur le budget de la présidence. Comme vous le savez, la présidence de la république est l’institution qui représente la vitrine de notre pays. C’est la première institution parce que c’est à la présidence que travaille le président de la République. Mais en dépit de son importance, le chef de l’Etat n’a pas voulu que la présidence de la République s’arroge de tout le budget pour son fonctionnement. Le président de la république a voulu donner l’exemple à travers le budget de la présidence. Ainsi, au titre de l’exercice budgétaire 2014, le budget de la présidence de la république s’établit à 6 milliards 700 millions. Il n y a pas une augmentation importante, elle n’est que de l’ordre 5,8%, alors que d’autres institutions ont pu voir leurs budgets augmenter. Tout cela, c’est pour donner l’exemple à savoir que, nous devons mettre tout en œuvre pour montrer que les crédits de fonctionnement ne doivent pas remettre en cause les crédits d’investissement. Ce qui préoccupe le président de la république, c’est comment faire pour qu’il y ait des investissements pour soulager la souffrance des populations et ensuite, des projets d’investissements pour permettre la croissance la croissance économique. C’est pour cela, que la présidence de la république a décidé de faire des sacrifices aux profits de ces préoccupations majeures de nos populations. Vous allez entendre des gens dire que la présidence de la république a un budget de 12 milliards. C’est absolument faux, dans la mesure où, les services propres de la présidence, n’ont qu’un budget de 6 milliards 700 millions. Les services rattachés qui ne sont pas pour la plupart rattachés à la présidence de la république ont un budget de 5 milliards 300 millions. Ces services rattachés à la présidence qui ont un budget de 5 milliards, et lorsqu’on additionne 5 milliards à 6 milliards et quelques, on se retrouve à 12 milliards. Mais, ce n’est pas cela le budget de la présidence de la république. Les services propres n’ont pas ce budget là. Leur augmentation, c’est tout simplement 5,8%. Le budget du ministère des OMD, n’est pas inclus dans ce budget, dans la mesure où, c’est un ministère à part entière et par conséquent, si cela a été fait, c’est parce que la formation de ce ministère est intervenue après que le projet de budget ne soit envoyé à l’Assemblée Nationale. Mais nous ne l’incluons pas dans le budget de la présidence de la république. » Observations et critiques des députés « Globalement, les députés étaient satisfaits, mais ils ont quand même fait des observations. Quand on voit de près la répartition des crédits, il y a des bâtiments qui végètent dans un état qui n’honore pas le pays, il n’y a pas d’effort et les crédits sont insuffisants. Les députés se sont également intéressés à la modestie du président de la République du fait qu’il n’y ait pas d’avion. Ils ont donc demandé d’en acheter. Les Elus du peuple se sont par ailleurs préoccupés, de l’état des villas d’hôtes de marque qui ne donnent pas au pays, tout le prestige qui lui est dévolu. A cela, s’ajoute le renforcement du parc automobile de la présidence de la république. Une autre grande préoccupation soulevée par les élus de la nation, c’est l’autonomie des structures rattachées à la présidence de la République à savoir le Médiateur de la République, l’Alcina et autres. Par ailleurs, des critiques ont été faites par les députés et sont relatives à la création du ministère des OMD, à l’agence des grands travaux. Au sujet du ministère des OMD, la représentation nationale s’est interrogée sur l’utilité et la nécessité d’un ministère qui n’a pas de personnel. Quant à l’agence des grands travaux, les députés se sont demandé si cela va permettre de régler véritablement les problèmes. Toutes ces critiques, au regard des ressources limitées du pays. Par conséquent, des recommandations ont été formulées. La représentation nationale demande non seulement l’achat de l’avion présidentiel, mais aussi le renforcement des crédits. Ils demandent également que l’Inspection Générale de l’Etat (IGE) soit renforcée pour que ces actions soient plus visibles sur le terrain. » Isidore Gnonlonfoun, Ministre de la décentralisation Le budget du ministère de la décentralisation de la gouvernance locale de l’administration et de l’aménagement du territoire, est d’environ 32 milliards. Sur les 32 milliards, nous avons environ 24 à 25 milliards au titre des transfères de ressources aux communes, c’est-à-dire par le biais du fond Fadec. Donc, le budget réel du ministère est d’environ 8 milliards, avec les dépenses du personnel et les dépenses d’investissement. Ce budget dégage une augmentation d’environ 40%, en raison de l’accroissement des ressources extérieures dans le cadre du fonds Fadec. Je dois dire qu’il y a beaucoup de chose à faire, mais il faut rationnaliser les attributions. Nous allons donc, mettre l’accent sur le transfert des ressources financières aux communes dans les délais requis. Nous allons mettre un accent sur le renforcement des capacités, à travers appui, assistance, conseil, et à travers la formation aussi bien des agents territoriaux que des élus locaux. Nous allons nous atteler aux renforcements des capacités des préfectures, parce que aujourd’hui, les autorités de tutelle manque cruellement de ressources financières et matérielles et également de ressources humaines. C’est heureux déjà que le chef de l’Etat ait autorisé un recrutement spécial, pour pourvoir au manque de personnel au niveau des préfectures et au niveau du ministère. Il y a la politique de déconcentration et de décentralisation. Nous allons poursuivre les actions dans ce cadre, et également renforcer tout ce qu’on nous avons fait dans le cadre de la mise en œuvre du centre de formation pour l’administration locale. Nous avons identifié le site et nous avons procédé à sa sécurisation. Nous allons réaliser le bloc administratif. Nous allons faire une offensive diplomatique à l’endroit des partenaires financiers, pour qu’ils nous aident à réaliser le centre dont le montant global est de 8 milliards de franc. Nous allons continuer le lobbying au niveau du président de la république, pour qu’il accède à nos requêtes en matière de financement de ce centre. Mon cheval de bataille, c’est également l’amélioration des conditions de travail de tout le personnel du ministère et des préfectures, parce que c’est ce faisant que nous seront à même de jouer pleinement les rôles qui nous sont dévolus dans le cadre de la mise en œuvre de la décentralisation. Les députés sont préoccupés par rapport au transfert des ressources financières et je les ai rassurés que si les maires géraient de façon efficiente les ressources qui leurs sont alloués, je pense qu’on aurait fait des avancées notables sur le boulevard de la décentralisation. Ils se sont aussi préoccupés de la bonne gestion de la Sogéma et du marché Dantokpa dans le sens de sa modernisation et de la réduction des charges, c’est-à-dire le budget de fonctionnement afin qu’on puisse dégager des ressources additionnelles pour pouvoir faire une contribution financière au budget national. Ministre de la Santé Madame le Ministre, vous venez de défendre les grandes lignes du budget 2014 du ministère de la santé ? Dites-nous, quelle est l’enveloppe financière défendue et quels sont les grands points d’application de cette enveloppe ? « Le budget 2014 du ministère de la santé s’élève à un peu plus de 76 milliards de francs Cfa, soit un léger accroissement de 6,3% par rapport à celui de l’année dernière. Les axes prioritaires, il s’agit de poursuivre la réduction de la mortalité maternelle et infantile qui cadre bien avec les OMD 4 et 5, la prévention et la lutte contre les maladies prioritaires comme le VIH-Sida qui les l’OMD 6, la tuberculose, le paludisme ; la valorisation des ressources humaines. Vous savez que notre pays fait face un gap de ressources humaines. Un déficit en personnel de santé qualifiés qui est très accentué. Mais cette année, nous avons eu la chance d’organiser un concours pour le recrutement de 1012 agents qualifiés parce qu’il faut que nous ayons des ressources humaines de qualité accessibles partout et capables de dispenser des soins de qualité. Nous allons également renforcer la gouvernance dans le secteur de la santé, nous allons poursuivre la mise en œuvre du Régime assurance maladie Universelle (RAMU) ; nous allons élargir et assurer la couverture de notre pays par l’approche du financement basé sur le résultat. 2014 est pratiquement la dernière année. Nous sommes alors entrain d’entrer en pieds pleins pour commencer l’évaluation des OMD et le Benin est bien en bonne voix pour atteindre des OMD et les indicateurs que nous nous sommes imposés. Par rapport aux observations, je pense que les députés étaient dans leurs rôles. Ils ont fait des contributions et des critiques pour nous permettre d’améliorer simplement notre copie. Nous avons eu droit à des questions d’éclaircissement auxquelles nous devons apporter des réponses d’ici à mardi pour les rassurer davantage. » Madame le Ministre, le Ramu va avec beaucoup de critiques en ce moment. Dites-nous ce qu’il y a de réels dans ces critiques. Je pense que nous ne devons pas nous attarder sur les critiques qui ne sont pas constructives. Le Ramu est une nouvelle initiative ouverte à tous les béninois et nous tendons la main à tous ceux qui ont quelque chose à nous apporter pour faire du Ramu une réussite. Je voudrais ajouter que nous avons déjà fait un projet de loi qui a été transmis à la commission de la législation et de codification du Ministère de la Justice qui a travaillé sur la loi. Nous sommes allés à la Cour Suprême qui a également fait ses amendements et le gouvernement s’apprête à envoyer cette loi à l’Assemblée nationale pour son examen et son adoption. Et lorsque cette loi sera adoptée, le Ramu va s’imposer à tout le monde. Ce que j’ai pu écrire pour le passage de François HOUESSOU Le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes était face aux députés membres de la commission budgétaire de l’Assemblée nationale le vendredi 15 Novembre 2013. François Houessou accompagné des hauts gradés de la police nationale est allé justifier les 20.665.044.000 francs Cfa que son département ministériel attend de la Représentation nationale. Face à la commission budgétaire présidée par le député Grégoire Laourou, président de la Commission des finances, le ministre de l’intérieur a présenté les priorités du gouvernement pour le secteur de la sécurité au titre de l’année 2014. A l’en croire, les grandes observations des députés étaient pertinentes. La sécurité n’ayant pas de prix, le ministre François Houéssou entend mettre l’accent sur la création et la dotation des postes avancés de police, la construction et l’équipement des unités de police et des brigades gendarmes, la formation des agents de la sécurité publique. Tout ceci pour parvenir à assurer aux béninois en 2014 leur sécurité de leur personne et celle de leurs biens. Le renforcement des dispositifs sécuritaires au niveau des frontières nationales n’a pas été occulté au cours des débats entre le patron des flics et les commissionnaires parlementaires le vendredi dernier au palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Il a enfin évoqué le renforcement des capacités d’intervention des forces de sécurité publique avant de promettre de poursuivre le partenariat entre les forces de défense et celles de la sécurité publique au cours de l’année prochaine.
Posted on: Sun, 17 Nov 2013 20:11:19 +0000

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