En Océanie, il ne subsiste que le tayo comme créole français, - TopicsExpress



          

En Océanie, il ne subsiste que le tayo comme créole français, une langue parlée par moins de 2000 locuteurs à Saint-Louis (près de Nouméa) en Nouvelle-Calédonie. Cette langue tayo, appelée localement «patois», est apparue plus tardivement que le autres créoles (Antilles et océan Indien). Aujourd’hui, on distingue le créole martiniquais, le créole guadeloupéen, le créole de Saint-Barth, le créole haïtien (anciennement Saint-Domingue), le créole dominicain, le créole saint-lucien, le créole réunionnais, le créole guyanais, le créole seychellois, le créole mauricien, etc. L’intercompréhension entre les créoles français est réputée relativement aisée, mais tel nest pas toujours le cas. Il sagit là bien souvent dune erreur dappréciation qui proviendrait de la comparaison des documents écrits des divers créoles. Comme les graphies sont étymologisantes, elles peuvent donner limpression trompeuse que les créoles sont similaires. Or, pour Robert Chaudenson (2003), tel nest pas le cas, car lintercompréhension entre les créoles des Antilles et ceux de locéan Indien est très réduite: Toutes les expériences valides scientifiquement que jai conduites avec des créolophones unilingues ont prouvé quentre les parles des deux zones (Antilles et océan Indien) lintercompréhension est extrêmement réduite, pour ne pas dire nulle; bien plus, au sein de la même zone, Haïtiens et Martiniquais créolophones unilingues, par exemple, ont une intercompréhension très réduite comme de lautre côté, dans locéan Indien, Réunionnais et Mauriciens du même niveau socioculturel. Lorsque deux créolophones unilingues, dorigine géographique proche, communiquent entre eux, il reste que l’accent, l’intonation, un nombre plus ou moins important de termes inconnus, de même que certains éléments grammaticaux et des tournures syntaxiques, peuvent entraver la compréhension, surtout lorsque les créolophones sont moins instruits. Néanmoins, même si lintercompréhension entre les créoles des Antilles et les créoles de locéan Indien est très limitée, ces langues présentent des traits communs si originaux et si spécifiques quon ne peut douter dune origine commune: la langue coloniale des XVIIe et XVIIIe siècles. Évidemment, un créolophone à base de français voit sa marge de compréhension rétrécir considérablement s’il parle à un créolophone à base d’anglais; la compréhension risque de se limiter à des messages extrêmement simples. Dailleurs, un Britannique ne comprend pas le yanito de Gibraltar, pourtant à base danglais et dandalou. Il faut aussi retenir que le français qui a servi à élaborer les créoles nétait pas celui de la Cour, cest-à-dire celui quon appellerait aujourdhui le «français standard». Il sagissait plutôt dun français populaire parlé par les colons de lépoque ou par les planteurs. Or, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, plus de 60 % des Français qui sont venus sétablir dans les Antilles (Martinique, Guadeloupe, Haïti, etc.) provenaient des provinces de Normandie, de Bretagne, de Saintonge et de lÎle-de-France. Dans locéan Indien (Réunion, Maurice, Rodrigues, Seychelles), plus de 70 % des Français sont originaires des provinces suivantes: Normandie, Bretagne, Île-de-France, Orléanais, Anjou, Saintonge, Aunis, Poitou, Picardie. Ces données semblent similaires au peuplement des colons du Canada à la même époque: plus de 80 % des colons français provenaient de la Normandie, de lÎle-de-France, de la Bretagne, du Poitou, de lAunis, de la Saintonge et de lAnjou. Il résulte donc que la plupart des colons français qui se sont lancés dans laventure coloniale venaient des régions du nord et de louest de la France, cest-à-dire dans une ligne qui sétendait du nord de Paris jusquà Bordeaux, une zone où lon faisait usage des langues doïl. Cela signifie que les créoles français ont comme base un français populaire et oral, très éloigné du français standard de lépoque, celui de la Cour! Si les colons français venaient à peu près des même régions de France et étaient issus des mêmes catégories sociales, les esclaves des Antilles et ceux de locéan Indien étaient dorigines différentes. Dans ce quon appelle la région américano-caraïbe (incluant les Guyanes), ils provenaient de lAfrique occidentale, alors que ceux de locéan Indien ont été introduits à partir de Madagascar, de lInde et de lAfrique de lEst. 5 Les créoles anglais Les créoles anglais sont relativement nombreux que les créole français, mais ils sont parlés par moins de locuteurs (cinq millions): on les trouve principalement aux Antilles , dans les Guyanes (incluant le Surinam), en Afrique et dans le Pacifique. En effet, les créoles à base danglais existent dabord dans les anciennes colonies britanniques des Antilles telles que Anguilla, Antigua, les Bahamas, le Bélize, la Grenade, la Jamaïque, Montserrat, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent, la Trinité-et-Tobago, les îles Vierges britanniques, les îles Vierges américaines, sans oublier la Guyana et le Surinam. Il faut ajouter également les créoles parlées par les Noirs marrons de la Guyane française qui sont tous à base d’anglais, que ce soit l’aluku, le boni, le njuka ou le saramacca. Le terme de taki-taki, appelé aussi «bushi-nengé tongo» ou langue des «hommes des bois», est souvent utilisé pour désigner les langues bushinenguées. En Colombie, il existe deux créoles à base danglais: le «créole colombien» appelé aussi créole anglo-jamaïcain (en raison de lorigine de ce groupe) parlé par quelque 230 000 locuteurs, ainsi que le créole de San Andrés parlé par environ 24 000 locuteurs dans des îles éloignées de la Colombie et situées au large des côtes du Nicaragua et du Costa Rica (îles San Andrés, Providencia et Santa Catalina). En Amérique centrale, au Belize, il existe aussi un créole appelé le Bileez Kriol, la langue la plus parlée dans le pays, si l’on tient compte de ceux qui le parlent comme langue maternelle (env. 24 %) et comme langue seconde (env. 46 %), ce qui donne 70 % de la population au total. Il existe aussi de créoles au Costa Rica (le mekatelyu), au Nicaragua (le Mískito Creole English) et au Honduras (le Mískito Creole English). Dans le Pacifique, mentionnons dabord le bichlamar (
Posted on: Mon, 04 Nov 2013 02:00:37 +0000

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