En Turquie, M. Erdogan face à lire de ses alliés islamistes Le - TopicsExpress



          

En Turquie, M. Erdogan face à lire de ses alliés islamistes Le conflit entre le premier ministre turc et la confrérie religieuse Gülen saiguise Le meilleur allié du premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, est-il devenu son pire ennemi ? La question est posée alors que la puissante confrérie religieuse de limam Fethullah Gülen, soutien sans faille du chef du Parti de la justice et du développement (AKP) depuis dix ans, est devenue il y a quelques mois lune des voix les plus critiques en Turquie. Les divisions ne peuvent plus être masquées depuis la publication, la semaine dernière, par le quotidien Taraf, dun document confidentiel compromettant daté de 2004. Dans cette lettre, signée notamment par M. Erdogan et par le président Abdullah Gül, à lépoque ministre des affaires étrangères, le Conseil national de sécurité demandait explicitement au gouvernement de prendre des mesures pour en finir avec le mouvement Gülen. Depuis les Etats-Unis où il est exilé depuis 1999, Fethullah Gülen sest déclaré sans voix . Ces révélations renforcent un peu plus le climat de suspicion au sein du parti islamo-conservateur au pouvoir. Entre pro-Erdogan et pro-Gülen, la guerre est déclarée, avec lélection présidentielle de 2014 en toile de fond. Les gulénistes ne cachent plus leurs désaccords avec le mode de gouvernance très personnelle de M. Erdogan. Le journal Zaman, lun des principaux quotidiens turcs, qui appartient à la confrérie, tire à boulets rouges. Dernier sujet de discorde en date : la décision du gouvernement de procéder à la fermeture de plusieurs milliers détablissements privés de soutien scolaire, les dershane . Le mouvement Gülen avait massivement investi dans ce réseau éducatif privé, et ses 3 500 salles de classe étaient devenues lune de ses principales sources de revenus et la garantie de son indépendance. M. Erdogan pourrait sceller ces prochains jours le sort de ces établissements. La manœuvre en a fait tiquer plus dun au sein de lAKP. Et le député Idris Bal, lun des rares à exprimer son désaccord, a été convoqué devant le conseil de discipline du parti. M. Bal, qui devait remettre sa démission de sa formation lundi 2 décembre, dénonce un coup dEtat contre le système éducatif . Des divergences sétaient déjà fait jour au printemps, lors des manifestations de la place Taksim. Le vice-premier ministre Bülent Arinç, un proche de Fethullah Gülen, avait manifesté son désaccord avec la violente répression ordonnée par M. Erdogan. Très influente dans la police, la diplomatie et ladministration judiciaire, mais aussi dans le monde des affaires, la confrérie est devenue peu à peu un parti dans le parti, même si ses membres se défendent de toute ambition politique. Guillaume Perrier (Istanbul, correspondance) LE MONDE 3 DEC 2013
Posted on: Mon, 02 Dec 2013 18:49:43 +0000

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